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Citations sur Les Éclats (14)

Matt était plus autonome que n’importe qui dans l’école, le seul qui vivait de façon indépendante, dans un pool house avec son propre garage, au fond de l’immense propriété sur Haskell Avenue. À ce moment de son adolescence, Matt n’était plus très souvent contrôlé par ses parents – en fait, je n’avais jamais entendu Matt mentionner l’un d’eux et je n’avais aucune idée de ce que faisait son père. Ron et Sheila Kellner ne savaient pas que Matt n’allait plus à l’école depuis deux jours parce qu’il avait été, précisément, invisible très souvent, une semaine entière s’écoulant parfois sans qu’ils puissent même l’apercevoir. Ce qu’évoque cette dynamique est un autre exemple extrême de ce que nombre d’adolescents expérimentaient à la fin des années 1970 et dans la décennie suivante, le fait de ne pas avoir le moindre rapport avec leurs parents pendant des jours ne semblait pas particulièrement bizarre ou anormal – mes parents, par exemple, étaient absents depuis deux mois, en croisière en Europe, à l’automne 1981, quand j’avais dix-sept ans, et ni eux ni moi n’avions le moindre problème ou la moindre inquiétude à ce sujet.
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Les filles déprimées pensent tout le temps à donner des fêtes.
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je ne pense pas avoir jamais suivi la fabrication d'un film avec plus d'intérêt - même ceux qui ont été tirés de mes romans par la suite ne m'ont pas passionné autant que ce que Kubrick allait tirer de Shining.
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...nous étions jeunes, vivants et forts, rien ne pouvait nous faire de mal, et rien ne venait ternir cette perception, cette fable sur notre place dans le monde, et nous balayions d'un geste les notions importunes de destin et d'horreur, l'idée d'une mort hideuse qui pourrait nous arracher au dôme doré de l'adolescence sous lequel nous résidions.
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C’était Debbie qui avait invité Robert Mallory et je me suis dit : Merde, il fait vraiment partie de la bande maintenant. En le regardant depuis mon poste d’observation caché, je me suis dit aussi qu’il m’inspirait parfois de l’angoisse et, à d’autres moments, sous forme d’éclairs, j’avais envie de l’embrasser et de me faire baiser par lui, et la peur et le sexe étaient rarement loin l’un de l’autre. Et puis il y avait les moments plus sombres où j’imaginais à quel point il était dingue, même si aucun de nous n’en savait encore rien ; c’était simplement l’intuition de l’écrivain, le pressentiment de l’écrivain, qui s’appuyait sur un mensonge qu’il avait dit – nous ne connaissions pas encore les autres mensonges.
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Un écrivain entend toujours des choses qui ne sont pas présentes.
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Matt n'avait jamais éprouvé pour moi ce que j'avais éprouvé pour lui, ce qui serait un thème récurrent pour le reste de ma vie, même si, naturellement, je ne le savais pas encore en cet après-midi de septembre 1981, quand j'avais dix-sept ans et que je naviguais encore à l'espoir.
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Je me suis rendu compte, il y a bien des années, qu’un livre, un roman, est un rêve qui exige d’etre écrit exactement comme vous tomberiez amoureux: il devient impossible à lui résister, vous ne pouvez rien y faire, vous finissez par céder et succomber, même si votre instinct vous somme de lui tourner le dos et de filer car ce pourrait être au bout du compte, un jeu dangereux - quelqu’un pourrait être blessé.
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(…) je n’arrive pas à croire que j’ai été livré à moi-même pendant vingt minutes, assis là sans rien d’autre à faire que penser à des tas de choses, à Thom, à Susan, à attendre sans un portable à regarder, à attendre sans rien pour me distraire. J’ai alors examiné en détail le cinema - mon préféré dans Westwood et le plus grand, avec plus de 14 000 sièges ; c’était dans son vaste monde que j’avais trouvé refuge et c’était un des rares endroits où, j’en étais conscient, j’allais pouvoir être sauvé - parce que les films étaient une religion à cette époque-là, ils pouvaient vous transformer, altérer votre perception, vous pouviez vous élever vers l’écran et partager un instant de transcendance, toutes les déceptions et les peurs effacées pendant quelques heures dans cette église : les films agissaient comme une drogue pour moi. Mais ils avaient aussi à voir avec le contrôle : vous étiez un voyeur assis dans l’obscurité scrutant des choses secrètes - c’etait bien ce que représentaient les films: des scènes que vous n’auriez pas dû voir et que vous étiez en train de regarder sans que personne sur l’écran le sache.

P40,41
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En me réveillant le lendemain matin à six heures et demie, j'ai constaté que j'avais dormi toute la nuit - j'avais traversé le traumatisme de l'après-midi précédent et réussi en quelque sorte à survivre.
[…]J’allais prétendre que tout était normal et qu’hier n’avait pas existé.
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