Aux États-Unis la science-fiction a ses grands noms, qui ne sont pas forcément les mêmes qu'en France, puisqu'on n'y rencontre ni A.E. Van Vogt ni Philip K. Dick. Il s'agit essentiellement d'Arthur C. Clarke, Robert Bloch, Isaac Asimov et Robert Heinlein. Depuis quelques années, un cinquième nom s'est ajouté à ce quatuor de vedettes, celui d'un jeune, Harlan Ellison.
Lors de sa parution en 1967, la présente anthologie ébranla le petit monde de la SF outre Atlantique, ce ne fut peut-être pas la révolution espérée par Ellison, mais un séisme dont les ondes de choc durèrent de longs mois.
Après la parution de "Dangereuses visions" la science-fiction ne fut plus exactement la même que ce qu'elle avait été auparavant.
Certains textes de cette anthologie surprendront, d'autres choqueront assurément, comme le long récit de Philip José Farmer, c'était bien là le but poursuivi par Harlan Ellison : casser la baraque, tout chambouler, et déboucher sur une nouvelle SF, plus libre, plus passionnante.
Beaucoup pensent qu'il y a réussi.
(texte ajouté à la version française parue aux éditions "J'ai Lu" en 1967)