Avec La colline aux suicidés,
James Ellroy boucle sa trilogie consacrée à Lloyd Hopkins.
L'histoire démarre très mal, avec les deux premiers paragraphes qui brillent non pas par leur excellence, mais par leur incompréhension, leurs idées confuses et brouillonnes, si bien que cette bouillie du tout début de l'histoire a failli contaminée tout le roman... En effet, ce n'est qu'en abordant le troisième paragraphe que j'ai commencé à comprendre de quoi il s'agissait... car ce n'est qu'au troisième paragraphe que l'histoire de la colline aux suicidés commence vraiment !
L'écriture de
James Ellroy est toujours aussi brouillée et confuse, allant dans tous les sens, zigzaguant de chemin en chemin, plongeant parfois le lecteur dans la confusion ou l'incompréhension.
De plus, son langage écrit est toujours aussi ordurier, grossier, et vulgaire : oui,
James Ellroy écrit comme il parle ! Oui, c'est le langage de la rue, un langage cru et vulgaire, digne d'un jeune de banlieue ou de ghetto américain. Oui, ceux qui ne jurent que par un langage châtié seront choqués et scandalisés.
Enfin, le langage de
James Ellroy - et c'est là mon seul reproche le concernant - est aussi raciste : en effet, en tant que lecteur, je n'ai pu que constater le penchant quelque peu raciste de
James Ellroy dans sa trilogie sur Lloyd Hopkins. Les insultes - nombreuses - et méprisables à l'encontre des Noirs sont désespérants et scandaleux, et ne font que refléter une facette négative de la personnalité de cet auteur. D'ailleurs à ce propos, certains lecteurs et journalistes se sont par le passé posés la question, et ont même demandé à
James Ellroy de s'expliquer... Et il paraît même que les ouvrages suivants d'
Ellroy sont bien pire encore ! J'ai relevé quelques citations de la Colline aux suicidés qui m'ont outrées : _ "un négro futé, c'est une contradiction dans les termes" (p.40) ou encore "Elle évitait tous les bougnoules comme la peste" (p.68). Et y en a d'autres des insultes racistes dans ce bouquin !
Le langage de
James Ellroy, vous l'aurez compris, ce n'est pas du Céline ou du
James Hadley Chase, maîtres incontestés dans leur genre littéraire.
Mais objectivement, sans prendre en compte les relents racistes et nauséabonds de ce troisième et dernier volet des aventures de Lloyd Hopkins, La colline aux suicidés est l'épisode le plus faible de la trilogie policière consacrée à cet inspecteur de police. Parce que trop brouillon et peu palpitant, mais aussi on sent bien que
James Ellroy était peu inspiré.