J'ai beaucoup aimé ce livre, surtout parce qu'il me parle de mes deux régions d'origine, la Provence et le Jura. L'intérêt de ces récits est avant tout un témoignage de première main à propos des société rurales depuis lors disparues. L'ouverture et la dépendance vis-à-vis des villes a entrainé une dilution du lien social et l'oubli des savoirs locaux. On sent à travers les récits et anecdotes, l'amour de
Gael Elton Mayo pour la France, sa culture et ses particularismes régionaux.
Je conseille ces mémoires aux amoureux de la France régionale et aux nostalgiques de la vie de village.
The End of a Dream raconte avec beaucoup de nostalgie les deux périodes de la vie de l'auteure passées en France.
Gael Elton Mayo, peintre et romancière née en 1923, s'installe dans le château fortifié de Frontenay, dans le Jura, propriété familiale de son mari, le Comte de Chamberet. Ils y vivent du milieu des années 1950 jusqu'en 1972. Elle retourne ensuite en Angleterre, son pays d'origine pendant 10 ans, avant de poursuivre à nouveau son rêve de France sur les contreforts du Ventoux. L'auteure y achète et restaure une Bastide dans un hameau provençal de quelques âmes.
Gael Elton Mayo a à coeur de décrire avec la minutie d'une anthropologue les moeurs et dispositions des Jurassiens. Ces terriens pratiques, réalistes et pudiques utilisent largement l'euphémisme pour cacher leurs sentiments.
En Provence également, on sent la nostalgie d'un monde qui meurt, l'oubli des savoirs agricoles, l'abandon des fermes, la campagne qui devient un lieu de villégiature pour citadins. On croise quelques anciens qui taillent les oliviers, font leur miel et tuent encore le cochon. On sent les résistances de ce monde aux abois, qui jusque là, pouvait vivre en autonomie, et selon des rythmes séculaires.
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