Qu’il arrive ce qu’il pourra, aujourd’hui agissez noblement ; méprisez toujours les apparences.
Insistez sur vous-même, n’imitez jamais. (…) La tâche que chaque homme peut le mieux remplir, personne, excepté celui qui l’a créé, ne peut la lui enseigner. Où est le maître qui enseigna Shakespeare ? Où est le maître qui aurait pu instruire Franklin ou Washington, Bacon ou Newton ? Chaque grand homme est l’unique exemplaire de son originalité.
« Nous n’aimons que ce que nous possédons, car par le désir nous nous dépouillons de l’amour. »
Les hommes s’imaginent qu’ils ne manifestent leurs vertus et leurs vices que par des actes patents, et ils ne voient pas que la vertu ou le vice émettent un souffle à chaque minute.
« L'âme ne sait pas qu'elle doit demeurer calme, se mettre en communication avec les océans intérieurs de l'esprit, mais elle va au loin mendier une coupe d'eau puisée à l'urne des hommes. Nous devons marcher seuls. L'isolement doit précéder la vraie société. »
« Partout où je vais, ce même moi m'accompagne » dit-il pour exprimer qu'on emporte en voyage ces soucis et ce que l'on est avec soi, l'herbe n'est pas plus verte ailleurs. Ça me rappelle Paracelse qui disait quelque chose comme « c'est en soi qu'il faut chercher, c'est en soi qu'il faut œuvrer ».
« Celui qui veut être un homme doit être un non conformiste. Celui qui veut conquérir les palmes immortelles ne pas être troublé par le nom du bien, mais doit chercher où est le bien. »
Un autre genre de fausses prières, ce sont nos regrets. Le mécontentement est le manque de confiance en soi ; c’est l’infirmité de la volonté.
Le plus grand mérite que nous puissions assigner à Moïse, à Platon, à Milton, c’est qu’ils ont réduit à néant et les livres et les traditions, c’est qu’ils ont exprimé ce qu’ils pensaient, mais non pas ce qu’avaient pensé les hommes.
Mon devoir et non l’opinion des hommes, voilà ce qui me concerne. (…) Dans le monde, il est aisé de vivre conformément à l’opinion du monde ; dans la solitude, il est aisé de vivre d’après notre propre opinion ; mais le grand homme est celui qui, au milieu de la foule, conserve avec une pleine douceur l’indépendance de la solitude.