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Citations sur Poésies (15)

Je n'ai qu'un seul désir

Je n'ai qu'un seul désir:
Sous le couchant d'éther
Qu'on me laisse mourir
Près du bord de la mer
Que mon sommeil soit doux
Et le vieux bois voisin,
Que mon ciel soit serein
Dessus les eaux partout.
Je ne veux de drapeaux
Ni de riche cercueil,
Mais seul un lit de feuilles
Fait de jeunes rameaux.

Que personne après moi
Ne pleure à mon chevet:
Seul l'automne m'envoie
Le chant de sa forêt.
Quand tombent cristallins
Les ruisseaux qui bruissent
Que l'or de lune glisse
Aux cimes des sapins
Que la clochette franche
Pénètre le vent froid
Que le tilleul sur moi
Secoue sa sainte branche

Et comme à l'avenir
Ne serai plus errant
Me couvrira le temps
Aux flots des souvenirs.
L'étoile qui surgit
De l'ombre des mélèzes,
Sourira bien aise
Comme éternelle amie.
Gémira l'âpre chant
Que soulève la mer...
Je ne serai que terre
Dans mon trist néant.

*Une mention: traduction realisée par Elena VELICU
http://www.estcomp.ro/eminescu/seuldes.html
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Hors des vagues du temps…

Hors des vagues du temps, mon amour, tu surgis,
Tes bras blancs sont de marbre et tes longs cheveux blonds,
Tes joues ont la couleur de la cire jaunie
Et de tendres douleurs y tracent leurs sillons.
De ton sourire si doux tu caresses mes yeux,
Femme entre les étoiles, étoile entre les femmes,
Penché sur ton épaule ton visage est heureux,
Le bonheur me sourit mais il pleure dans mon âme.
Comment donc t’arracher à l’insondable nuit,
Te prendre contre moi, mon bel ange chéri,
Et poser sur ta joue mon visage, en pleurant,
Aspirer ton haleine de mes baisers ardents,
Saisir ta main de glace et, pour la réchauffer,
La prendre sur mon coeur et la poser, tout près ?
Mais tu n’es rien, hélas, rien qu’une ombre qui passe,
Une ombre qui se perd dans des brumes de glace,
Je suis seul à nouveau et mes bras n’ont saisi
Que le souvenir pâle d’un rêve évanoui…
Vers ton ombre qui fuit vainement je les tends,
Je ne puis te tirer hors des vagues du temps...
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Si fraîche…

Si fraîche, en moi réveilles
Le blanc des fleurs du cerisier,
Et sur la terre, aux anges pareille,
Devant moi tu apparais.

Tapis que tu effleures à peine,
À tes pieds frissonne la soie,
Et de la tête jusqu'à la traîne
D'un simple rêve, tu as le poids.

Issue des plis de ton vêtement,
D'un marbre tu prendrais la place,
Dans tes yeux, dont je dépends,
Les larmes amplifiaient la grâce.

Ô, rêve heureux de mon amour,
Ma fiancée venue des contes,
Arrête ! Si tu souris toujours,
De ta douceur, je me rends compte,

Et combien forte tu serais
À m'ombrager toujours la vue,
Par des paroles murmurées,
Par les étreintes des bras nus.

Et brusquement, une pensée sage
Voile la braise de tes regards :
C'est le désir qui les ombrage,
C'est le renoncement noir.

Et tu t'en vas… je comprends :
Ne pas suivre mon bonheur,
Et je te perds éternellement,
Ma douce fiancée du cœur !

C'est mon péché de t'avoir vu,
Je ne pourrais jamais m'absoudre,
Je veux l'expier, la main tendue,
En vain, dans le désert de poudre.

Et tu m'apparaîtras, icône,
De la Vierge de tous les temps,
Et sur ton front portant couronne ;
Pourquoi partir ? Et tu viens quand ?
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La reine magique

Argentée, la lune engendre
Des brouillards illuminés,
Et ils naissent sur les ondes
Pour se mettre sur le pré.

La veillée des fleurs dévide,
De l'araignée, le fil rompu,
Sur le vêtement nocturne,
Des joyaux seront pendus.

Près du lac où les nuages,
L'ombre l'ont ourdie, légère,
Et les ondes la déchirent
En ravins de lumière,

Écartant les joncs, s'incline
La jeune fille, et jette les roses
Rouges, dont le charme s'épanche
Sur les ondes où elles se posent.

Elle voit quelqu'un dans l'eau
Qui en cercles s'enfuit,
Car un mot l'ensorcela,
De la Sainte Mercredi ;

Pour que le visage émerge,
Fraîches sont les roses qu'elle jette,
Par la Sainte Vendredi,
D'un seul mot, magie est faite.

Elle regarde… Dorés, ses cheveux,
Son visage resplendissent,
Dans le bleu de ses yeux,
Tous les contes se réunissent.
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D'ici à l'étoile qui paraît...

D'ici à l'étoile qui paraît
Le chemin est si long à franchir
Qu'il a fallu bien des années
A sa lumière pour venir.

Elle s'est peut-être éteinte avant
Dans le bleu profond des lointains
Tandis que son rayon ne vient
Briller à nos yeux qu'à l'instant.

L'image de l'étoile entrevue
Doucement monte au loin.
Vivante on ne la voyait point,
Lorsqu'on la voit, c'est qu'elle n'est plus.

De même, lorsque notre amour meurt
Et qu'il se perd dans la nuit.
La lumiere de notre amour mort
Lui survit et nous poursuit.


p. 103
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GLOSE
Le temps s'en va, le temps s'en vient,
Tout est nouveau, tout est ancien.
Ce qu'est le mal, ce qu'est le bien,
A toi de le savoir enfin;
N'aie plus d'espoir et n'aie plus peur,
Ce qui est vague, vague meurt;
A tout appel, à tout appât,
Reste insensible, reste froid.

A méditer sans modération…

Sylvie Modele
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Shakespeare ! Je pense à toi bien souvent,
De l’âme mélancolique, doux ami,
La généreuse source de tes chants
Que je répète, en moi, bondit.

(Les Livres)
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Moi, la mort, jamais ne croyais l'apprendre ;
Jeune toujours, d'une pèlerine me couvrant,
Mes yeux rêveurs se levaient vers l'astre
Des solitudes.

(Ode, mètre antique)
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Si jamais...

Si des branches à ma vitre ont frappé
Et que tremblent les peupliers,
C'est pour t'empêcher de t'enfuir,
De fuir un jour mon souvenir.

Si les étoiles font glisser
Au fond du lac leurs lueurs,
C'est pour dérider mes pensées,
C'est pour apaiser ma douleur.

Et si la lune dans le soir
Perce les nuages épais,
C'est pour t'empêcher de quitter
Ma mémoire à jamais.

(p. 69)
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D’ici à l’étoile qui paraît…

D’ici à l’étoile qui paraît
Le chemin est si long à franchir
Qu’il a fallu bien des années
À sa lumière pour venir.
Elle s’est peut-être éteinte avant
Dans le bleu profond des lointains
Tandis que son rayon ne vient
Briller à nos yeux qu’à l’instant.
L’image de l’étoile entrevue
Doucement monte au loin.
Vivante on ne la voyait point,
Lorsqu’on la voit, c’est qu’elle n’est plus.
De même, lorsque notre amour meurt
Et qu’il se perd dans la nuit,
La lumière de notre amour mort
Lui survit et nous poursuit.

De ce nu-mi vii ?

Vezi, rândunelele se duc,
Se scutur frunzele de nuc,
S-aşază bruma peste vii –
De ce nu-mi vii, de ce nu-mi vii ?
O, vino iar în al meu braţ,
Să te privesc cu mult nesaţ,
Să razim dulce capul meu
De sânul tău, de sânul tău !
Ţi-aduci aminte cum pe-atunci,
Când ne plimbam prin văi şi lunci,
Te ridicam de subsuori
De-atâtea ori, de-atâtea ori ?
În lumea asta sunt femei
Cu ochi ce izvorăsc scântei…
Dar, oricât ele sunt de sus,
Ca tine nu-s, ca tine nu-s !
Căci tu înseninezi mereu
Viaţa sufletului meu,
Mai mândră decât orice stea,
Iubita mea, iubita mea!

Tu ne viens pas, pourquoi, pourquoi ?

Tu vois, les hirondelles fuient,
Les feuilles tombent des noyers,
Les vignes rousses ont gelé,
Tu ne viens pas, pourquoi, pourquoi ?
Reviens te glisser dans mes bras,
Mes yeux ont tant besoin de toi,
Et mon visage de se sentir
Contre ton sein, de s’y blottir !
Est-ce qu’il te souvient d’autrefois,
Quand nous allions par champs et bois ?
Quand je te prenais dans mes bras,
Tout contre moi, tout contre moi ?
Il y a des femmes ici-bas
Dont les regards vous ensorcellent…
Aussi séduisantes soient-elles,
Tu es plus qu’elles, tu es toi !
C’est toi qui éclaircis le ciel,
Souvent troublé, de mes pensées,
Aucune étoile n’est plus belle,
Ô mon amour, ma bien-aimée !

Târzie toamnă e acum,
Se scutur frunzele pe drum,
Şi lanurile sunt pustii…
De ce nu-mi vii, de ce nu-mi vii ?

L’automne doucement s’éteint,
Les feuilles jonchent les chemins,
Les champs brusquement se sont tus,
Tu ne viens pas, tu ne viens plus ?
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