Au XIXè siècle, les petites filles qui apprenaient à développer leurs capacités orgasmiques par la masturbation étaient considérées comme des cas médicaux. Souvent, on les « traitait » ou les « corrigeait » par l’excision ou la cautérisation du clitoris ou encore en « créant une ceinture de chasteté miniature », c’est-à-dire en cousant ensemble les grandes lèvres pour mettre le clitoris hors de leur portée, et même par castration, avec ablation chirurgicale des ovaires. En revanche, il n’y a pas d’exemple dans la littérature médicale d’ablation chirurgicale des testicules et d’amputation du pénis pour empêcher la masturbation chez les petits garçons.
« C’est un mot absolument ridicule, fondamentalement antisexuel. Essayez de le dire pendant que vous faites l’amour – Chéri, caresse-moi le vagin ! » – Vous foutez tout par terre, tout de suite. »
Aux États -Unis, la dernière clitoridectomie connue destinée à guérir la masturbation a été pratiquée en 1948 - sur une petite fille de cinq ans.
(Vagin : les faits)
J'ai compris que si les poils étaient là, il y avait une raison - ils sont comme les feuilles autour de la fleur, comme la pelouse autour d'une maison. Pour aimer un vagin, on doit aimer les poils. Vous n'avez pas le choix, l'un ne va pas sans l'autre.
Vagin.
Je le dis parce que je suis censée ne pas le dire.
Je le dis parce que c'est un mot indicible - un mot qui provoque l'angoisse, la gêne, le mépris et le dégoût.
Je dis "vagin" parce que j'ai lu les statistiques. Partout les vagins subissent de mauvais traitements. Des centaines de milliers de femmes sont violées chaque année dans le monde. Cent millions de femmes ont subi des mutilations génitales. La liste est longue. Je dis "vagin" parce que je veux que cessent ces horreurs. Et je sais qu'elles ne cesseront pas tant que nous n'admettrions pas qu'elles existent. Et le seul moyen de le savoir, c'est de permettre aux femmes de parler sans peur d'être punies ou sanctionnées.
Mon vagin, village vivant, doux et chaud.
Ils t'ont envahi. Massacré.
Incendié.
Je ne peux plus te toucher.
Je ne peux plus venir te voir.
J'habite ailleurs à présent.
Ailleurs. Mais je ne sais pas où c'est.
....c'est le mot qui fait avancer et c'est le mot qui rend libre.
Trouver la clef, pour rendre sa voix au vagin, pour libérer cette voix, ce chant sauvage.
Aimer les femmes, aimer nos vagins, les connaitre et les toucher, se familiariser avec ce que nous sommes et avec ce dont nous avons besoin. Arriver à nous satisfaire nous-même, apprendre à nos amants à nous satisfaire, être présente dans nos vagins, parler d'eux à voix haute, parler de leur appétit et leur souffrance, de leur solitude et de leur humour, faire qu'ils soit bien visibles pour que l'on ne puisse plus impunément les saccager dans l'ombre et ce qui est notre clef de voûte, notre épicentre, notre essence, notre rêve ne soit pas plus longtemps brimé, mutilé, paralysé, brisé, invisible ou honteux.