Certains êtres attirent la passion comme certains objets attirent la foudre. Ces êtres, par vocation reçoivent leur magnétisme d'une aptitude particulière à s'échapper, à déjouer toute intention de capture, à se placer hors d'atteinte dès que l'on tente de les emprisonner dans un désir ou un sentiment. Ce qui aimante, chez eux, c'est leur façon d'exprimer une plénitude qui ne s'encombre pas des émotions qu'ils inspirent et dont on voudrait qu'il tiennent compte. Par une ferveur injuste, ces êtres se suffisent à eux-mêmes tandis que les autres, pour une raison inverse brûlent à leur contact et n'aspirent qu'à se compléter de leur existence. Ils donnent l'impression que le destin les a remplis et ceux qui s'en éprennent se croient inachevés tant qu'ils ne se sont pas appropriés leur mobilité.
Les hommes croient toujours qu’ils ont gagné la partie dès qu’une femme est heureuse. Ils ne savent pas que le bonheur lui-même peut effrayer…
L'amour, dans sa variante la plus destructrice veut débusquer, à travers la finitude d'un être, l'infini qui lui est nécessaire et qui, sans doute n'existe pas. C'est pour cela qu'il est d'abord une promesse d'échec.
je m'en voulais de n'avoir pas su l'aider.Je me sentais coupable.Un homme est nécessairement coupable s'il ne parvient pas à rassembler la femme disjointe qu'il a choisi d'aimer.