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Critique de SZRAMOWO


Deuxième partie de l'histoire d'un paysan.
Cette saga se déroule de 1789 à 1815 et montre comment depuis la révolution, le paysan, asservi aux propriétaires terriens, souvent des nobles, s'est affranchi, malgré la méfiance des révolutionnaires à son égard pour devenir le pivot de l'économie française.
Napoléon dotera l'agriculture française des institutions diffusant les techniques agronomiques nouvelles. L'agriculture deviendra ainsi l'activité assurant le développement des campagnes, l'autonomie vivrière de la France et le décollage d'une industrie associée.
On peut citer à cet égard le développement voulu par Napoléon de l'industrie agricole de la betterave à sucre pendant le blocus.(1)
La saga d'Erckmann-Chatrian mérite de se trouver aux côtés des romans plus connus du genre, La Terre de Zola, Un médecin de campagne ou les Paysans de Balzac.
A découvrir.
La saga se déroule en quatre périodes. Les incipits de chacun des volumes posent avec précision la nature des sujets que le paysan auquel Erckmann-Chatrian donne la parole, va aborder avec son langage, sa vision et son engagement :
1789 : Les Etats Généraux
Bien des gens ont raconté l'histoire de la grande révolution du peuple et des bourgeois contre les nobles, en 1789. C'étaient des savants, des hommes d'esprit, qui regardaient les choses d'en haut. Moi, je suis un vieux paysan et je parlerai seulement de nos affaires. le principal, c'est de bien veiller à ses propres affaires ; ce qu'on a vu soi-même, on le sait bien ; il faut en profiter.
1792 : La patrie en danger
Je vous ai raconté les misères du peuple avant 1789 : la masse d'impôts qu'on nous faisait supporter ; le compte rendu de Necker, où l'on apprit qu'il existait un gros déficit tous les ans ; la déclaration du parlement de Paris, que les états généraux avaient seuls le droit de voter les impôts ; les tours de Calonne et de Brienne pour avoir de l'argent ; les deux réunions de notables, qui refusèrent d'imposer leurs propres biens ; et finalement, quand il fallut payer ou faire banqueroute, la convocation des états généraux à Versailles, après cent soixante-quinze ans d'interruption.
1793 : L'an 1 de la République
Nous voilà maintenant loin du pays ; je ne vous parlerai plus de la petite forge du Bois-de-Chênes, de l'auberge des Trois-Pigeons et de la baraque du vieux père Bastien ; les marches, les contre-marches, les rencontres, les attaques et les batailles vont commencer.

1794 - 1795 : le citoyen Bonaparte
Je vous ai raconté notre campagne de Vendée, ce que les Vendéens eux-mêmes appellent la grande guerre. Nous avions exterminé la mauvaise race sur les deux rives de la Loire, mais les trois quarts d'entre nous avaient laissé leurs os en route. Tout ce qu'on a vu depuis n'est rien auprès d'un acharnement pareil.

A découvrir et à lire.

(1) Napoléon a joué un rôle décisif dans la production du sucre de betterave. En 1806, Il instaure le blocus continental aux anglais qui, pour riposter, empêchent donc les navires marchands d'entrer dans les ports français. La France se trouve donc face à une pénurie de sucre car elle ne peut plus l'importer. C'est ainsi que Napoléon va inciter les chercheurs à extraire le sucre d'une plante qui pousse en métropole. En 1812, Benjamin Delessert présente à Napoléon les premiers pains de sucre de betterave aussi blancs et raffinés que ceux de sucre de canne. Napoléon décore le raffineur de la légion d'honneur, crée par ailleurs des bourses d'études et distribue 500 licences de fabrication. Il ordonne la plantation de betterave sur 100 000 hectares de terre et pousse les industriels à produire en très grande quantité. (extrait de http://www.sucre-info.com/faq/item/13281-quel-role-a-joue-napoleon-dans-la-production-du-sucre-de-betterave-.html)


Lien : http://desecrits.blog.lemond..
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