Ceux qui n’ont pas vu la gloire de l’Empereur Napoléon dans les années 1810, 1811 et 1812 ne sauront jamais à quel degré de puissance peut monter un homme.
Quand il traversait la Champagne, la Lorraine ou l’Alsace, les gens, au milieu de la moisson ou des vendanges, abandonnaient tout pour courir à sa rencontre ; il en arrivait de huit et dix lieues ; les femmes, les enfants, les vieillards se précipitaient sur sa route en levant les mains, et criant : Vive l’Empereur ! vive l’Empereur ! On aurait cru que c’était Dieu ; qu’il faisait respirer le monde, et que si par malheur il mourait, tout serait fini. Quelques anciens de la République qui hochaient la tête et se permettaient de dire, entre deux vins, que l’Empereur pouvait tomber, passaient pour des fous. Cela paraissait contre nature, et même on n’y pensait jamais.
Moi, j’étais en apprentissage, depuis 1804, chez le vieil horloger Melchior Goulden, à Phalsbourg. Comme je paraissais faible et que je boitais un peu, ma mère avait voulu me faire apprendre un métier plus doux que ceux de notre village ; car, au Dagsberg, on ne trouve que des bûcherons, des charbonniers et des schlitteurs. M. Goulden m’aimait bien. Nous demeurions au premier étage de la grande maison qui fait le coin en face du Bœuf-Rouge, près de la porte de France.
L'ouvrage fait découvrir le système de la conscription par tirage au sort institué par la Révolution et maintenu par Napoléon Bonaparte, qui l'a utilisé pour saigner à blanc des générations entières de jeunes français.
Il couvre la campagne qui suit la campagne de Russie et se conclut par la défaite de Leipzig puis la retraite vers la France.
Cet ouvrage, publication pour la jeunesse oblige, ne fait qu'effleurer certaines pages délicates, et le jeune héros survit à l'épreuve. Mais comme cette époque devient lointaine, l'ouvrage devient très instructif même pour les adultes, d'autant que l'ouvrage semble avoir été écrit entre 1835 et 1855, c'est-à-dire que les témoins dont les histoires ont inspiré les auteurs sont de première main puisqu'ils sont contemporains des événements.
La bataille de Waterloo est traitée dans un ouvrage séparé.
Ces lanciers étaient des polonais, les plus terribles soldats que j'aie vus de ma vie , et pour dire les choses comme elles sont, nos amis et nos fréres. Ceux-lâ n'ont pas tourné casaque au moment du danger, ils nous ont donné jusqu'â la derniére goutte de leur sang.. et nous , qu'est ce que nous avons fait pour leur malheureux pays ? ... quand je pense à notre ingratitude, cela me crêve le coeur !
Voila à quoi la discipline terrible de Napoléon avait réduit tous ces vieux capitaines : ils obéissaient comme des machines et ne s'inquiétaient de rien autre, dans la crainte de dèplaire au maître !...
L'Empereur n'aime que la guerre ! Il a déja versé plus de sang pour donner des couronnes à ses fréres, que notre grande Révolution pour gagner les Droits de l'Homme.