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Citations sur L'homme coquillage (81)

Quelque chose fut remué au fond de moi-même, une lourde pierre que je portais dans mon cœur s’était déplacée et commençait à dégringoler. Je me retournai vers lui et, pour la première fois, mon regard eut la même intensité que le sien. Entre nous s’établissait un dialogue silencieux et profond dépourvu de paroles.
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Il est certains êtres pour qui rien n’est plus douloureux que de se souvenir, surtout lorsque les souvenirs sont heureux. Ne pas savoir oublier. Implacable vengeance de la mémoire. Quand la moindre trace qui s’y imprime est vouée à devenir plaie béante. La tentative de mettre en mots les moments que nous avons vécus ressemble à celle qui voudrait rendre impérissables des fleurs séchées en les glissant entre les pages d’un livre.
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A cet instant je compris avec effroi que Tony pouvait lire dans mes pensées, et plus encore, qu'il devinait les moindres mouvements de l'inconscient avant leur concrétisation en une pensée intelligible, les moindres frémissements de l'émotion. Il allait faire remonter à la surface mes peurs et mes désirs les plus profondément enfouis, comme ces coquillages qu'il allait chercher au fond de la mer. A partir de cet instant je serais toujours nue et sans défense face à lui.
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Tous ces moments vécus, précieux autant que des diamants, me glisseront entre les doigts comme des gouttes d'eau. De l'immense océan de la réalité ne demeurera qu'une coquille vide échouée sur le sable. Je la presserai contre mon oreille et m'efforcerai de mettre en mots la chanson infinie qu'elle me soufflera.
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La tentative de mettre en mots les moments que nous avons vécus ressemble à celle qui voudrait rendre impérissables des fleurs séchées en les glissant entre les pages d'un livre.
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Belle écriture et beau portrait de femme insoumise malgré ses fêlures mais trop de clichés pour en faire un texte vraiment bon.
Des chercheurs en physique venant de toute l'Europe participent à un séminaire dans les Caraïbes. La narratrice, 25 ans, turque, y participe pour sortir de ce milieu si fermé, machiste et pour voyager. Mais elle est la seule avec Maya à sortir de l’hôtel, aller se baigner, découvrir l'île car le reste de l'équipe reste cloîtrée. Elle, elle veut vivre, fumer, boire, nager, profiter pour oublier une vie déjà parsemée de violence. Au cours de ses balades, elle va rencontrer Tony, vendeur de coquillages exotiques. Tony au physique laid, mais au regard intense, sans éducation mais qui sait l'écouter. Il va naitre entre eux une amitié amoureuse sur les 4 derniers jours de son séjour, teintée de violence, de moments intenses. Mais nous avons droit à des Blancs racistes, des Noirs écorchés, une île balayée par les vents mais franchement, où l'on n'a pas du tout envie d'aller. Je crains hélas, d'oublier trop vite cette histoire. Il manque pourtant peu pour en faire un bon livre. Je conseillerai largement plus un Natacha Appanah avec Blue Bay Palace.
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Pour pouvoir survivre dans pareil endroit, il était nécessaire de n'avoir aucune passion, aucune relation en dehors du travail, il fallait apprendre à s'oublier soi-même, à négliger son corps, à réprimer la plupart de ses émotions. D'une manière ou d'une autre, chaque membre du laboratoire montrait des signes de délabrement psychique et d'immense solitude. Comme en prison, les relations humaines étaient limitées par un carcan de règles invisibles. Une ambition frénétique, l'espionnage, l'insensibilité, la paranoïa, l'insatisfaction sexuelle, l'alcoolisme généralisé, voire la schizophrénie. Un milieu putride. J'étais dans l'institution la plus productive mais aussi la plus inhumaine du genre humain, et telle une fleur plantée en mauvaise terre, je me desséchais à vue d’œil.
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Je m'étais si bien habituée à la solitude que je ne pouvais envisager l'intérêt de l'autre à mon égard que comme une menace. Une sensation pareille à l'inquiétude qu'éprouve un animal sauvage en face d'un être humain. J'avais peur qu'on ne réveillât le cadavre que je portais en moi.
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Ici, on laissait libre cours à des sensations purifiées, affûtées, on se déshabituais du réel, une voie toute en courbes semblait se dessiner. Vivre au gré des sens. Sentir le soleil qui brûle à faire fondre les os, les doigts courts et humides de la pluie, le vent qui lèche le corps comme une langue chaude. Sous un ciel dont les couleurs jamais ne s'éteignent, découvrir son corps, apprendre qu'il existe ; boire à petites gorgées le rythme vibrant, lent et coloré de la vie tropicale.
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J'ai revu devant moi Tony, l'Homme coquillage. L'Homme Coquillage, de petite taille, aux larges cicatrices et aux yeux très noirs. Puis tout défile peu à peu dans mon esprit, les plages couvertes de palmiers, la jetée de bois à l'entrée du ghetto, les coquillages, le voyage jusqu'à la pointe des cocotiers, ce voyage qui m'avait arrachée à moi-même pour m'emporter avec lui dans un monde interdit, à la rencontre d'un autre homme. La mort, la peur, l'horreur, le désir, la pluie, la danse, les eaux noires, le crime, les nuages de nuit, le désir. Et l'amour. Et la perte.
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