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BOULEVERSANT ! Gros coup de coeur ❤️‍🔥

Naëlle grandit, entre ses frères et soeurs, entre sa grand Maman et sa mère, entre Belleville et Porte de Montreuil. Cette fillette bien décidée à s'émanciper, à vivre plus tôt que les autres, rit aux éclats, tombe amoureuse... sans s'imaginer que le drame guette. 👀

Mais que j'ai aimé ce livre ! Tout, absolument tout m'a convaincue. Ce roman est un cri du corps, un cri du coeur de cette femme qui nous raconte le drame intime qu'elle a dû surmonter. Je ne vous raconterais pas la teneur de celui-là, mais il fait partie de ceux dont on ne se relève jamais vraiment. À travers son héroïne et grâce aux mots, Nadège Erika s'est libérée, nous dévoilant un talent immense.

"J'écris pour emballer mes tourments dans un corps de papier et mettre des mots sur une histoire qui en a manqué."

La plume, délicieusement punchy et impulsive est superbe et nous apporte son lot d'émotions entre sourires et larmes. Un drame qui m'a frappée de plein fouet comme si l'histoire de son autrice était devenue mienne et un récit que j'ai refermé la gorge serrée sachant que je ne l'oublierai pas.

Naëlle, celle qui vit au bord des larmes, mais qui sait les retenir tant elle a du métier. Qui parle de son parcours sans rancoeur, de la réalité du milieu social dans lequel elle a grandi. Cette façon dont il l'a façonnée mais dont elle souhaite s'extraire aussi. Naëlle, dont émane une rage de vivre incroyable malgré les difficultés.

Un récit tout en poésie et en musicalité. Empli de lucidité et de sensibilité. Merci Nadège de t'être confiée ainsi. D'avoir raconté l'indicible sans pathos...
Brillant, poignant, bouleversant. Les mots me manquent.
Plus qu'un coup de coeur, c'est un coup de foudre que je vous recommande absolument ! Foncez découvrir ce premier roman bouleversant ! ✨️

J'espère que vous êtes tenté.e.s? 😇
Ceux qui l'ont déjà découvert, partagez-vous mon enthousiasme?
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Quel roman ! Et quelle claque ! Ce premier roman est un coup de maître auquel je ne m'attendais absolument pas. Happée dès les premières pages, je l'ai dévoré d'une seule traite. On suit le parcours de la jeune Naëlle, avec son quotidien difficile, mais des rêves plein la tête. Très vite, sa naïveté va se heurter à des épreuves terribles. On s'identifie bien à cette jeune femme très crédible à laquelle on s'attache immédiatement. L'écriture est fluide, le ton est juste et l'ensemble est criant de vérité. Je ressors un peu chamboulée par cette lecture, à la fois belle et forte. On referme le livre en se disant que la boucle est bouclée. On a l'impression de regarder par le trou de la serrure et de remonter le fil de la vie de cette jeune Naëlle, des années 90 à nos jours, on entend les rires et les larmes, on ressort pétri d'émotions. Dans cette famille, on est plutôt taiseux, on exprime peu ses sentiments, mais on ressent pourtant l'amour inconditionnel de la grand-mère maternelle. Les femmes n'ont pas le droit de partager leurs chagrins, si terribles soient-ils. Une mention spéciale pour les couleurs chatoyantes du superbe visuel qui m'a donné envie d'ouvrir le livre. J'ai découvert Nadège Erika avec ce premier titre et je suivrai sa plume prometteuse avec grand plaisir. Il y a peu, j'ai découvert un autre titre tout aussi réussi des éditions Livres Agités. Je vais donc poursuivre l'exploration de leur catalogue de parutions... Bravo.
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
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Naëlle doit grandir ballotée entre deux foyers à l'éducation opposée. Chez sa grand-mère le col claudine est de rigueur tandis que chez sa mère le dîner est composé de biscottes à la banane avec un chocolat chaud et le brossage de dents est optionnel. Par la force des choses Naëlle sera amenée à grandir trop vite et à s'émanciper pour survivre.
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Je n'ai lu que des avis dithyrambiques au sujet de ce roman et je les comprends tout à fait mais le mien sera un peu plus mitigée.
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Même si je me suis un peu sentie perdue au début de ma lecture, j'ai tout de suite été captivée par la singularité de la plume de l'autrice. Tout est abrupt, intense, incisif… peut-être même un peu trop, selon moi. Chaque mot employé a du sens, certaines phrases sonnent comme un poème malgré la noirceur et l'horreur.
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Ce roman c'est l'histoire de lieux chargés de souvenirs, d'une famille mais surtout de femmes ; d'une femme en particulier entourée de femmes car ici les hommes sont aux abonnés absents et les femmes se terrent dans le silence pour taire leur peine. Il y est question de transmission, d'amour, de désillusion et de résilience.
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Naëlle avait toutes les caractéristiques pour que je m'attache à elle, que je m'identifie même sur certains aspects vécus et pourtant je suis restée spectatrice de son destin et de ma lecture.
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Le roman a pris un tournant auquel je ne m'attendais pas. L'autrice a pris le parti de se focaliser sur un événement traumatique et de disséquer tout ce qui en découlait émotionnellement ; comme une mise à nue des entrailles de Naëlle, un accès au plus intime.
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J'ai eu l'impression d'être dans une ritournelle qui manquait de nuances même si je sais pertinemment que ce genre de situation existe. Je reconnais cependant l'ampleur du talent et la singularité de la plume de l'autrice. Je vous recommande donc ce roman et vous invite à découvrir l'avis d'autres lectrices.
Lien : https://www.instagram.com/_l..
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« J'écris pour emballer mes tourments dans un corps de papier et mettre des mots sur une histoire qui en a manqué. Au même titre que d'autres fluides corporels, l'écriture, chez moi, est une sécrétion. »

Mon petit, Nadège Érika @nadege_erika @livresagites #rentreelitteraire2023

Un, deux, trois, soleil!

L'enfance, l'insouciance, l'innocence…

Vous reprenez la même formule et…

Un, deux, trois, uppercut!

Enfance brisée, écartelée!

Vie de misère, fille d'une mère qui a fait 4 enfants avec 4 pères différents!

Une grand-mère qui essaie de compenser, de composer, une mère absente, défaillante, immature…

« Chez Grand-Maman, j'étais une enfant. Chez Jeanne, j'étais l'un des deux « grands », avec mon frère.
J'ai navigué toute mon enfance entre Belleville et porte de Montreuil, entre deux femmes qui se ressemblaient à peine. Deux maisons, donc, boulevard Davout et rue Piat, deux ventricules d'un même coeur dont les battements ont rythmé mon existence depuis mon entrée au CP jusqu'à la troisième. »

Nana!

Elle nous chavire le coeur directement!

Sa façon de nous raconter son enfance, à hauteur de môme; et puis cette manière d'évoquer ses souvenirs, à l'âge adulte…

« Jétais perdue. J'étais petite-fille de veuve, fille de mère célibataire, et à la maison on n'avait pas le droit de parler des pères. J'avais des soeurs, un frère, une mère - enfin, plutôt deux avec Grand-Maman -, des oncles, ça s'arrêtait là et on me disait que j'avais suffisamment de quoi. »

Nana, cette enfant qui n'a jamais pu en être une, cette enfant écartelée, livrée à elle-même, qui évolue dans un environnement toxique, malgré l'amour de sa grand-mère qui fait de son mieux…

Une écriture incisive, comme des coups de couteaux portés au coeur… comme les pas de cette enfant qui résonnent sur le pavé quand elle part de chez sa grand-mère pour aller chez sa mère, de chez sa mère pour vivre sa vie, sa liberté…

Comment peut-on se construire dans un environnement aussi peu adapté?

Il y a certes, la grand-mère aimante, mais les oncles, le reste de la famille, ils vous font sentir comme des moins-que-rien…

« Je me souviens d'avoir entendu mon oncle le Brun prononcer le mot « lupanar ». « C'est un vrai lupanar, là-bas, et j'en ai plein le dos de casquer pour eux! » avait-il gueulé. Eux, c'étaient nous, Jeanne et son « cheptel », comme il disait quand il passait voir Grand-Maman et qu'il était énervé de la voir éreintée. Il lui ordonnait de rendre à sa soeur son cheptel et de la laisser se démerder avec la DDASS, ses mecs et ses salades. Et Grand-Maman se mettait à pleurer, et le cheptel faisait semblant de ne pas entendre. »

L'enfant devient une jeune adulte qui se construit une vie, un peu bancale, faite de rêves et de souffrances… une vie marquée du sceau « pas née sous une bonne étoile »!

Une vie qui émeut, touche, bouleverse…

« «Je ne serai plus jamais heureuse. À présent, tout ce qu'il adviendra de ma vie sera toujours trop long. »
J'avais vingt ans.
On n'a pas tous les jours vingt ans. Cela n'arrive qu'une fois seulement.
Grand heureusement. »

J'ai été émue aux larmes… je ne m'attendais pas à être cueillie de la sorte par ces mots, par cette plume sans concession, authentique… la plume d'un phénix qui renaît de ses cendres!

Nana, je voulais te le dire: je t'ai comprise! Enfant, adulte, je partage ta peine pour qu'elle te soit plus légère… pour que la vie te sourie, enfin…

Merci pour tes mots sur tes maux: ils sont bouleversants de beauté et de vie!
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Où sont ces pères qui brillent par leurs absences, et quand ils sont là on aimerait qu'ils soient moins, ces "géniteurs", ces "déserteurs"."

L'univers de Naël se résume avant tout Belleville, le Belleville des années 90, entre la cité HLM de la rue Piat et la porte de Montreuil, entre sa mère et sa tendre grand-mère.

Un univers essentiellement féminin où elle évolue, où l'on se serre les coudes, où l'entente est de mise sans ces pères, ces maris qui auront préféré quitter le navire, qu'il soit prêt à échouer ou non, mais également où l'on ne parle pas des choses graves, elles doivent rester "rangées dans les combles". Des petites frustrations qui deviennent de grands tourments.

Il y a heureusement ces petits bonheurs, entre tourne-disques, dîner Banania-tartines, les voisins de l'escalier E et 12, la boutique de gadgets et les commerçants attentionnés, les crêpes à la Bretonne...il faut des beaux souvenirs pour affronter la vie qui ne fait pas de cadeau, et la gueule du loup qui n'est jamais loin ...

Heureusement, il a la rencontre du beau Gustave et ses Nike toutes neuves, c'est la promesse d'un avenir meilleur, enfin surtout d'une maternité à dix-neuf ans.

Une vie lumineuse mais fissurée, à l'image de cette couverture, et quand elle éclate, on n'est pas prêt, moi je ne l'étais pas, une grande claque. La plume de Nadège Erika est aussi belle que réaliste, aussi émouvante qu'explosive.

J'ai vraiment adoré ce livre que je n'ai pas lu comme un roman, mais plutôt comme un reportage, un témoignage beau et nécessaire, de ces vies que l'on n'ose pas regarder de trop près, qui son infiniment touchantes et qui souffrent de tant de maux qu'il ne faut rien oublier, car nous ne vivons pas tous égaux, nous ne mourrons pas plus égaux.
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« Mon petit », c'est l'enfance qui n'est plus, sortie du ventre d'une mère qui n'en est pas vraiment une, sortie du coeur d'une ville qui ne sera bientôt plus. C'est l'enfance qui n'est rien, d'une petite qui n'a rien, dont la fiche de famille est vide comme le coeur est plein. Empli de frères, de soeurs, de voisines, de copains, d'un kaléidoscope de couleurs irradiant son âme, confluant vers Grand-Maman, figure protectrice et âme providentielle. Riche de chorégraphies endiablées, de repas déséquilibrés, de multiples foyers, de questions posées. Restées sans réponse, précurseuses d'une tragédie dessinée par la destinée, de la fatalité qui arrache tant à ceux qui ont si peu. Dont l'injustice n'a d'égale que son inconcevabilité.
Car « mon petit » c'est l'enfant qui n'est plus. Quand le silence qui n'a plus rien d'un jeu a tout envahi, quand il n'y a plus que lui à enfanter. Quand le passé est pour toujours, quand un instant devient l'éternité, Quand quelques mots posés sur du papier ne disent rien tant ils disent tout. Disant tant pour ne rien dire. Car que dire, quand toutes les violences, qui ne sont ordinaires que par la fréquence à laquelle des proches, des institutions, des parents les infligent à leurs victimes, convergent en une explosion extraordinaire tant qu'inaudible, inintelligible, indicible.
Car « mon petit » c'est les mots qui ne sont plus. Qui ne sont pas, pour exprimer la déflagration qu'est ce roman. Qui s'empare de son lecteur, par sa langue rythmée, ses mots martelés et ses phrases scandées ; par une écriture qui claque, par un style qui décape. Jusqu'à l'envahir par sa brutalité, à le submerger par sa douceur. Il est des livres vers lesquels on va, enthousiaste, sceptique, admiratif ou étranger. Il est des livres vers lesquels on ne va pas. Tant ils prennent possession du lecteur par leur force, leur incandescence, leur densité. « Mon petit », c'est le lecteur qui n'est plus. C'est le roman qui est tout.
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« Certains vivent au bord de la mer, d'autres au bord d'une rivière, d'autres, moins chanceux, vivent au bord d'une route; je vis au bord des larmes. »

Naelle vit entre la Porte de Montreuil, chez sa mère Jeanne, et la rue Piat dans le quartier parisien de Belleville, chez sa grand-mère. Elle passe la majorité de ses semaines chez Grand-Maman parce que chez sa mère il y a rarement l'électricité, parfois à manger dans le frigo et souvent les huissiers.

Nana a grandit ainsi avec un déséquilibre du logement provoquant beaucoup de question pour une petite fille, dont les réponses restent évasives. Et un jour, elle a 19 ans, elle va rencontrer Gustave, sa vie prend un nouveau tournant. Peut-être que le drame qui plane depuis son enfance attendait le bon moment pour planter ses crocs, comme si la fatalité sociale était une évidence.

J'ai été profondément touchée par cette histoire qui se déroule dans un quartier cher à mon coeur et dépeint parfaitement par l'autrice, le Belleville qui grouille de monde, l'effervescence de la rue de Belleville qui coupe le 19e et le 20e arrondissement en deux, les canards sans tête dans la vitrine de Madame Ah.

Mon Petit ne peut pas se résumer, c'est un livre qui se vit, dans lequel des drames sont joués. Il s'agit de la quête identitaire d'une petite fille qui a grandit trop vite. Les émotions sont à vifs, nous brûlent le coeur. Un livre plein de désespoir, d'espoir, d'amour et c'est la vie de Nadege Érika 🌸
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Un livre à la fois drôle et touchant qui nous taquine pour mieux nous émouvoir au débusqué, tout au long de cette vie tragique décrite sans mélodrame. On le finit avec l'étrange sentiment d'avoir passé un bon moment et une profonde tristesse pour Nadège qui pourtant se révèle beaucoup plus forte que nous.
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Mon Petit, c'est tout doux, c'est une famille et plusieurs générations ; c'est le surnom que la grand-mère donne à Naëlle, la narratrice.
Mon Petit c'est aussi Paris, le quartier de Belleville et de Ménilmontant, des pérégrinations à travers des rues, des ambiances, le temps, des souvenirs et des jeux d'enfants.
Mon Petit c'est doux et c'est beau, mais c'est aussi de la colère, des injustices, des coups de pieds dans la fourmilière. La vie de Naëlle, ses rencontres, ses envies, sa vie de jeune fille puis de femme, les claques qu'elle se prend, les désillusions et les couperets. Et, bien sûr, "son" Petit à elle, auquel on s'attache tant.
Un roman qui parle de beauté mais qui sert aussi de coup de gueule, qu'on balance sur un coin de table pour hurler une bonne fois pour toutes. Mon Petit, c'est des violences, des tensions et des respirations qui racontent quelque chose de profondément vrai et criant.
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Belleville dans les années 90 : chez Grand-Maman dans la cité HLM de la rue Piat, Naëlle porte des robes à col Claudine, apprend qu'il faut dire les « intempéries » et non « un temps de merde », s'arrête tous les jours devant chez Madame Ah qui expose des canards sans tête dans son restaurant chinois.
Porte de Montreuil : chez Jeanne, sa mère, infirmière, libre et bohème, abonnée aux huissiers, c'est dîners Bananiabiscottes, tourne-disque et les Jackson Five à fond.
Entre les deux, avec ses frères et soeurs, Naëlle fait la navette, grandit, pose des questions qui restent sans réponse, rencontre des hommes jamais comme il faut, tombe amoureuse de Gustave, de ses yeux verts et de ses nouvelles Nike et devient mère à dix-neuf ans. Les éclats de rire et les silences sont toujours là. le drame fait comme s'il attendait son heure…
Premier roman bouleversant d'humanité, Mon Petit nous entraîne dans les rues de Belleville, dans les pas frénétiques d'une jeune fille décidée à vivre plus tôt que les autres. Sans savoir que les lendemains, parfois, vous scient les jambes.
Repéré Bib Ched grâce au bandeau "Prix des Lecteurs biblis de Paris". J'ai adoré ce livre. Sa justesse. Sa dureté. Son humanité. Bouleversant. Attachant. Bien écrit. 15/20. Je l'achète après lecture pour le garder et le prêter.
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