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Citations sur Le livre des martyrs, tome 2 : Les portes de la maiso.. (33)

Name none of the fallen, for they stand in our place, and stand there still in each moment of our lives. Let my death hold no glory, and let me die forgotten and unknown. Let it not be said that I was one among the dead to accuse the living
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Mieux vaut passer de la honte au triomphe que l’inverse.
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Piètre est l’érudit qui se fie au jugement du premier venu, répliqua Duiker. Y compris et surtout le sien.
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Ils chevauchaient dans ce silence qui succédait aux massacres, quand la rage passée laissait la conscience réapparaitre, choquée et honteuse.
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On ne peut pas se reconstruire tant qu’on n’a pas été brisé.
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On s’imagine qu’avec la mémoire vient le savoir, et avec le savoir, la compréhension. Mais pour chaque réponses que l’on trouve, mille nouvelles questions affleurent. Tout ce que nous étions nous conduit à ce que nous sommes, mais nous ne savons pas pour autant où nous allons. Les souvenirs sont un poids dont on ne peut jamais se délester.
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_Nous avons chacun notre propre seuil, mon ami. Soldat ou non, nous ne pouvons qu'encaisser de notre mieux avant de le franchir... et de devenir quelque chose d'autre. Comme si le monde se déplaçait autour de nous, même si ce n'est qu'une manière de concevoir les choses. Un changement de perspective, mais il n'y a pas de d'intelligence dans ce décalage. On voit sans ressentir, on pleure en considérant sa propre angoisse comme émanant d'ailleurs, de l'extérieur. Nulle réponse ne peut être en ce lieu, Accalmie, car chaque question s'y voit consumée. plus d'humain ou moins d'humain... c'est à vous d'en décider.
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Kulp avait l’impression d’être prisonnier dans une vaste chambre surpeuplée d’ogres, tel un rat que des ombres auraient mis en cage et sur le point de se faire écraser sous quelque gigantesque pied. Jamais auparavant la Garenne de Meanas ne s’était révélée aussi… périlleuse à explorer.
Il y avait des étrangers, des intrus, des forces si inamicales envers ce domaine que l’atmosphère elle-même semblait se brider. L’essence du Mage, ayant réussi à se faufiler entre les fils de la trame, se réduisait à une créature contrainte de se tapir, de s’accroupir. Là-dessus, il n’avait été capable de sentir qu’une série d’incursions horrifiantes, quelques sillages en mouvement marquant les chemins que les importuns avaient empruntés. Ses sens lui hurlaient que, pour le moment tout du moins, il était seul, et que le panorama brunâtre qui s’offrait à son regard était dépourvu du moindre signe de vie.
Et cependant, il tremblait de terreur.
Dans son esprit, il tendit une main spectrale derrière lui et put se rassurer en touchant l’endroit où son corps était resté, la masse liquide de son sang s’écoulant par soubresauts dans ses veines telle de la neige fondue, le poids ferme de sa chair et de ses os. Il était assis en tailleur dans la cabine du capitaine de la Silanda, observé du coin de l’œil par un Héboric circonspect et inquiet tandis que les autres patientaient sur le pont, le regard sans cesse rivé à cet horizon intact, implacablement plat qui s’étendait à perte de vue.
Ils devaient trouver un moyen de sortir de là. L’Ancienne Garenne dans laquelle ils avaient atterri avait été inondée et se résumait à une mer aux eaux épaisses et peu profondes. Les rameurs pouvaient bien faire avancer la Silanda pendant mille ans, jusqu’à ce que le bois se mette à pourrir entre leurs mains, que les manches se brisent, jusqu’à ce que le navire commence à se désintégrer autour d’eux, le tambour ne cesserait jamais de battre ni les échines de fléchir. Et nous serons morts depuis longtemps à ce moment-là, rien de plus que de la poussière moisie. Pour s’échapper de cet endroit, ils devaient trouver un moyen de changer de Garenne.
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La tache grise était un essaim de mouches-tiques. Les insectes voraces attendaient qu’une tempête comme celle-ci se lève, puis bravaient le vent en quête d’une proie. Le pire, c’est qu’il n’était pas possible de les voir de face ; on ne pouvait les apercevoir qu’en les abordant par le côté.
Lorsque l’essaim les eut dépassés, la tempête s’abattit sur eux.
L’étalon chancela au moment où le mur roula sur lui. Le monde disparut au sein d’un voile fauve qui ne cessait de tourbillonner et de hurler. Ils furent bombardés de cailloux et de graviers qui faisaient tressaillir l’étalon et grogner de douleur Kalam. L’assassin encapuchonné baissa la tête sous les assauts du vent. À travers les fentes de son chèche-telaba, il regarda devant lui, les yeux plissés, puis, d’un petit coup de rênes, ordonna à sa monture de se mettre au pas.
Il s’llongea sur le cou de l’animal, tendit le bras et pressa sa main gantée sur l’œil gauche de l’étalon afin de le protéger des pierres volantes. L’assassin lui devait bien ça.
Ils poursuivirent leur route pendant encore dix minutes sans rien voir à travers le manteau de sable en mouvement. Des grincements et des craquements se faisaient entendre sous eux. Kalam baissa les yeux. Des os, de toutes parts. La tempête avait mis à nu un cimetière, ce qui arrivait assez fréquemment. L’assassin reprit le contrôle de sa monture, puis tenta de percer la pénombre ocre. Le débarcadère de Ladro ne devait plus être très loin, mais il ne voyait toujours rien. Il fit avancer doucement son cheval, l’animal évitant gracieusement les amas d’ossements.
La route côtière lui apparut, droit devant, ainsi que les guérites qui flanquaient ce qui lui semblait être un pont. Le village devait se trouver à sa droite – si cette maudite tempête ne n’a pas emporté. Une fois passé le pont, il tomberait sur le donjon de Ladro.
Les guérites, construites chacune pour accueillir un seul garde, étaient aussi vides que béantes, telles les orbites creuses d’un gigantesque crâne.
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La pluie faisait lentement disparaître la trace de main ocre imprimée sur le mur, laissant ruisseler des racines colorées le long du mortier entre les briques de terre cuite. Le dos voûté afin de se protéger de ce déluge inhabituel pour la saison, Duiker examinait l’empreinte qui petit à petit s’estompait tout en souhaitant que cette journée eût été sèche, qu’il eût été capable de distinguer ce signe avant que les gouttes l’eussent rendu opaque, de prendre la mesure de la main qui avait apposé sa marque à cet endroit, sur le mur extérieur du vieux Palais du Falah’d, en plein coeur d’Hissar.
Les nombreuses cultures de Sept-Cités foisonnaient de symboles, langage pictographique secret fait de références indirectes, toutes porteuses d’un poids funeste parmi les natifs. Ces signes constituaient un dialogue complexe que nul Malazéen ne pouvait comprendre. Au fil des mois passés dans la ville, Duiker en était venu à prendre lentement conscience du danger qu’il y avait à les ignorer. Alors que l’Année de Dryjhna approchait, ces symboles fleurissaient en une profusion chaotique, et chaque mur de la ville se changeait en un parchemin détenteur d’un code secret. Le vent, le soleil et la pluie s’assuraient de leur impermanence, effaçant à chaque fois l’ardoise afin de la préparer à l’échange suivant.
Et on dirait qu’il y a beaucoup à dire, ces jours-ci.
Duiker se secoua tout en essayant de relâcher la tension qui lui étreignait le cou et les épaules. Les avertissements qu’il avait adressés au Haut Commandement semblaient être tombés dans l’oreille d’un sourd. Derrière ces pictogrammes se dissimulaient des motifs, et il avait l’impression d’être le seul Malazéen à se soucier d’en déchiffrer le code, ou même à reconnaître le risque consistant à entretenir leur indifférence d’étrangers.
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