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Citations sur Gens de Bergen (7)

Bientôt il va pleuvoir voilà qu'il pleut, la pluie brutale tombe. La pluie brutale, douce. D'abord timide, légère comme un voile. Petites fleurs d'eau. Portées par le vent ; fleurs d'eau dans l'air, portées par le vent. Les gouttes s'ouvrent, éclosent dans l'air. Les gouttes s'unissent en un jet plus fort, en un flot plus puissant, la pluie se fait plus violente. Elle frappe. Elle fouette et elle frappe, les cous
et les bouches, le fenêtres et les portes, les toits et les murs, les yeux et les visages. L'eau brutale. l'eau qui pèse ; ce n'est plus de la pluie, c'est de l'eau qui tombe. Une eau grise et malfaisante qui tombe.
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Je n'ai rien à donner aux autres
à part cette absence
qui me lie à toi.
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Les marrons, quand on les décortique et qu'on les ouvre, ont la forme d'un coeur. Un coeur emplumé, voilà à quoi ressemble la chair des marrons.

Quand j'ai fini de décortiquer les marrons, les coques jonchent le papier sulfurisé. On dirait un oiseau plumé.
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Elle passait
à vélo
Comment aurait-il pu savoir
en la voyant pour la première fois que ce mouvement
passer
était son mouvement à elle ?

(...)
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De la fenêtre de la chambre de l'hôtel San Anselmo, au troisième étage, on voit un tilleul. Caché derrière le rideau, on a le sentiment de guetter le secret de l'arbre. Une de ses branches s'étend vers la fenêtre et frotter contre la vitre quand le vent souffle. Si on avait laissé la fenêtre ouverte, elle aurait fini par pousser jusque dans la chambre. Le tilleul aurait déployé ses branches à l'intérieur de la chambre, les feuilles auraient éclos, l'hiver serait venu, le printemps lui aurait succédé : caché derrière le rideau, on aurait pu imaginer l'arbre et les saisons s'emparer de la chambre vide.
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Arrivé à un certain âge, on devient rassasié; on a trop voyagé, vu trop de choses, visité trop de villes. tout n'est plus que répétition, et la répétition fait mal; ce que nous avons connu a disparu; nous sommes des étrangers dans une ville étrangère que nous aimions autrefois. Nous cessons de voyager. Nous préférons rester chez nous. Et pour supporter le vide de la répétition, nous le remplissons d'autres répétitions; nous faisons la même chose tous les jours. p. 111
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Nous ne pouvons pas dire que le bleu soit maintenant bleu. Nous ne pouvons pas dire que l'amour soit maintenant mort. Je ne peux pas dire que je sois vivant.
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