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Critique de BazaR


Je remercie beaucoup Fifrildi dont le formidable talent de documentaliste a permis de dégoter ce dossier spécial sur un auteur à la voix unique, j'ai nommé Guy Gavriel Kay.

Un dossier que j'ai trouvé en demi-teinte cependant, avec certains très bons articles et d'autres très moyens (du moins les ai-je ressentis ainsi).
Une chose que l'on ne peut pas lui reprocher, c'est de ne pas être complet. le magasine datant de 2007, il ne peut inclure les romans les plus récents de l'auteur – ses deux romans inspirés de la Chine ancienne notamment. Mais jusqu'à cette date, il scanne tout en détail.

Le dossier commence par une rapide biographie qui nous apprend que Kay a travaillé avec Christopher Tolkien sur le Silmarillion (un livre que j'adore), excusez du peu. Cette passion pour l'oeuvre de J.R.R. Tolkien explique sa première trilogie : La tapisserie de Fionavar, dont il avoue que « le besoin d'écrire ce cycle lui est venu comme une réponse à toutes les pâles imitations qui ont vu le jour à la suite du Seigneur des Anneaux, afin de voir ce qu'il pouvait lui-même faire avec un tel héritage ». On apprend aussi qu'il a vécu à Aix-en-Provence pour y rédiger La chanson d'Arbonne.

Après un entretien avec l'auteur plutôt intéressant, Denis Labbé nous pond un article qui cherche essentiellement à catégoriser les romans de Kay dans des cases du genre « fantasy urbaine », « fantasy historique », etc. Ce qui n'a pour moi aucun intérêt.

Plus attirant est l'article de Christophe Besly qui cherche à mettre en avant quelques spécificités de l'oeuvre, la plupart liées à l'utilisation qu'il fait de l'Histoire. Mais il achève en définissant l'auteur comme « transfictionnaire » ; traduisez : qui est difficilement classable. Encore ce besoin de catégoriser à tout prix.

L'article de M.B. Cras met l'accent sur l'usage de la musique, et finalement de la culture en général, dans La chanson d'Arbonne et Tigane. Il permet de retrouver une mélodie nostalgique des livres que l'on a déjà lus. Malheureusement il spoile à mort quand on n'a pas lu (j'ai donc fait gaffe avec Tigane).

Le plus formidable billet est dû à Charlotte Bousquet qui scrute l'usage du non-dit dans les romans de Kay. Comment l'auteur laisse des pans de l'Histoire ou du passé des personnages dans l'ombre, ne les évoquant qu'à travers une pensée nostalgique ou amère. Bousquet nous dit que « Ce processus de non-dit, dans la mesure où rien n'est décrit, dans la mesure où Kay laisse place au silence, nous permet de tisser, au sein même de ses ouvrages, le fil de notre propre roman, de l'entrelacer avec le sien et de plonger, plus profondément, dans la complexité de ce qu'il écrit ».
Je crois qu'elle a mis le doigt sur ce qu'inconsciemment me plait tellement dans les romans de Kay.

Bon, le fait est que je n'en ai lu que deux. Et lire ce dossier m'a donné une furieuse envie de m'attaquer à Tigane. Très bientôt.
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