Une suite à la hauteur !
On reprend l'histoire là où on l'a laissé : la zumra (le groupe) quitte l'île de Sharr avec l'artéfact permettant de restaurer la magie sur Arawiya.
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Dans ce second tome, l'intrigue prend un autre tournant. Plus complexe, plus politique. Cette fois on évolue sur l'ensemble du territoire d'Arawiya, ce n'est pas une simple quête sur une île (point qui m'avait contrarié dans le tome précédent). On en apprend davantage sur les différents califats et leur gouvernance, la hiérarchie.
Ici encore, j'ai été subjuguée par le world-building. Rafraichissant car la fantasy orientale est encore nouveau pour moi. L'auteure a un réel don de rédaction descriptive : des souks de Sultan's Keep aux domes scintillant des palaces, des dattiers aux dunes de sables.
Hafsah Faizal veut faire passer un message quant à la place des femmes dans la société. Avec Zafira devant se travestir en homme, se faire appeler le Chasseur et non pas la Chasseuse notamment. Mais grâce aux figures (féminines et masculines) qui veulent changer les choses, ça apporte une dynamique nouvelle au récit. Ce point n'est pas abouti à la fin du roman mais il est suggéré, mentionné. Pour éveiller les consciences.
Mais ce qui fait la force de cette lecture, ce sont les protagonistes.
Les développements et évolutions sont intéressants et poussés. Ils se dévoilent (que ce soit leurs points forts que les points faibles) grâce à la zumra, grâce aux liens tissés lors des épreuves endurées sur Sharr. On aborde la résilience, l'abandon, l'amour fraternel et maternel, les peurs, les ténèbres.
Côté romance, c'est bien dosé car ce n'est pas le centre d'intérêt principal. L'aspect ennemi-to-lovers fonctionne très bien dans cette dimension orientale. Mais c'est par épisodes et le fait que Zafira et Nasir luttent contre leurs sentiments à chaque fois qu'ils sont dans la même pièce, ça en devenait agaçant...
Une duologie qui ne cassent pas les codes mais qui offre une jolie parenthèse.
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