Arturo est fou,
Bandini est malade mais c'est comme ça qu'on l'aime. Ask the dust c'est un titre puissant au service d'un livre incroyable. Bien sûr les hôtels minables, les bistrots de paumés et le personnage de l'écrivain raté qu survit tel un clochard font penser à du Bukwoski. Mais Arturo
Bandini n'est pas Hank Chinaski. Je le vois plutôt comme un croisement du Portnoy de
Philip Roth et le Ignatus J Reilly de
John Kennedy Toole. Salement dérangé, sévèrement interprétatif j'ai bien du mal à croire que ce personnage soit un double de
John Fante et je me demande quelle est la part autobiographique que l'on attribue souvent aux aventures de
Bandini. Derrière ce mental abîmé il y a la quète, celle de devenir le pus grand écrivain de tous les temps... et puis il y a les femmes... Si Attirantes mais si repoussantes à la fois,
Bandini les veut mais en a peur, il se veut viril mais n'est qu'un gamin face à elles... Ce livre écrit il y a déjà si longtemps (fin des années 30) n'a pas pris une ride, son rythme toujours aussi enlevé, sa folie toujours aussi actuelle. Oui, sans aucun doute, il faut lire Fante!
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