J'ai laissé un peu de côté Arturo
Bandini pour rencontrer cette fois Dominic Molise, nouvel alter ego de
John Fante, dans lequel j'ai retrouvé ce que j'avais davantage apprécié dans
Bandini.
De l'auto-dérision, beaucoup d'auto-dérision pour conter une vie de misères, de la fin de l'enfance à la fin de l'adolescence, en deux nouvelles qui s'intéressent d'abord à la chute du père, ensuite à l'échappée du fils, mettant toutes deux en évidence la dureté du quotidien, l'importance de croire en quelque chose, ou en quelqu'un, pour la supporter, quitte à tomber de haut lorsque ce quelque chose ou ce quelqu'un nous déçoit. Dominic, en grandissant, fera en effet les frais de ses rêves et de ses illusions, au moins un temps.
C'est âpre et cru comme j'apprécie, ce n'est pas pour autant dénué d'une certaine poésie, des corps, des rudesses, des spiritualités, alors que le protagoniste se cherche dans un monde qui ne lui fait pas de cadeau.
Une lecture qui me réconcilie un peu avec l'auteur. Je suis maintenant prête à terminer la série
Bandini :
Rêves de Bunker Hill est le prochain sur ma liste à lire.
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