Tu trembles comme un clebs qui chie des noyaux de cerise et des lames de rasoir.
Si tu rencontres quelqu’un qui ne lit pas, mon chou, ce quelqu’un ne vaut pas la peine.
Pas besoin d’eux [les journalistes et la presse], dit Edler. Qu’ils aillent se faire foutre. C’est une bande de rats hypocrites, de toute façon. Le truc, c’est de se mettre dans la poche les riches et les pigeons, Lewis. C’est comme ça qu’on prend le pouvoir dans ce pays. En convainquant les gens de ne pas croire un seul mot de ce qu’ils voient ou de ce qu’ils lisent, et que seule ma parole compte.
(p. 126)
Les gens ne veulent pas des faits. Ils veulent être remués. Il leur faut des idées qui tiennent sur un autocollant de voiture pour qu’ils puissent hocher la tête et dire, “bien parlé”. Ainsi va le monde : les gens choisissent la vérité qu’ils veulent, et au diable le reste.
Il suffit de regarder l'histoire pour savoir ce qui se passe quand les gens s'abaissent à déshumaniser leurs voisins. ( p 458 )
Jeune homme, tu as devant toi des siècles d'équilibre et de déséquilibre, un endroit où les populations autochtones vivaient dans une paix, une tranquillité et une harmonie relatives - une terre qui portait un nom différent et qui a été gangrenée par la maladie, la perfidie humaine et la violence.
Le fait que nous ayons perdu toute capacité à être horrifiés par lui est le plus consternant dans cette histoire.
La vérité disparaît dans une tempête de mensonges, et notre société évolue dans une jungle de miroirs, pour emprunter un concept issu de l'espionnage.
Après le beau temps vient la pluie, après la pluie vient le beau temps.
Reese est né avec une fortune ubuesque qu’il n’a jamais rien fait pour mériter, ce qui a dû avoir un impact foudroyant sur son ego. Son exemption de conscription est clairement suspecte. Ensuite il fait son droit. Il n’est pas con, et son programme est un drôle de méli-mélo, mais ça commence à prendre. Les gens ont l’air captivés par son audace, sa vantardise et ses rodomontades, et ça n’a pas l’air de les déranger qu’il dise tout et son contraire sans la moindre gène.
(pp. 187-188)