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Critique de Isacom


Ce roman fait le récit d'une improbable rencontre entre des bootleggers minables et une jeune fille de bonne famille. (Et là : c'est le drame.)
Ne lisez pas la suite (ni la préface d'André Malraux), à moins de connaitre ce livre.

C'est ça la morale de l'histoire ? Ou disons plutôt : c'est ça le propos de l'auteur ? Car Faulkner ne cherche pas à être moral. "J'écrivais des livres et j'y prenais beaucoup de plaisir. Mais un jour je me dis : Et si cela me rapportait de l'argent ? Alors j'ai songé à ce que je pouvais imaginer de plus horrible et je l'ai mis sur le papier." C'est Faulkner qui le dit.
Après... il y a son style inimitable.
L'ambiance est glauque ? le bruit de la viande qui cuit dans la poêle. Les yeux blancs du bébé léthargique. Les fleurs tombées qui pourrissent au sol.
La situation dérape ? Il nous embrouille avec un point de vue qui change à l'intérieur même du paragraphe.
Mais l'effet Faulkner se dissipe sans doute après la première lecture, car j'ai trouvé cet opus nettement moins inspiré que le bruit et la fureur. Les ellipses, les sauts d'un personnage à l'autre... j'ai eu un sentiment de déjà vu.
Traduction de René-Noël Raimbault et Henri Delgove, sans doute réussie à l'époque, mais qui mériterait un toilettage pour être lue au 21ème s.
LC thématique de janvier 2022 : ''États-Unis et Canada”
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