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Citations sur Sanctuaire (45)

Ils se mouvaient aussi lentement que des moutons, tranquilles, impassibles, encombrant la circulation, contemplant avec l’énorme et insondable placidité des bestiaux et des dieux l’empressement des gens en chemises et en faux-cols de citadins, fonctionnant hors du temps, ayant laissé le temps épandu là-bas, sur la campagne lente, impondérable, verte de maïs et de coton dans la dorure de l’après-midi.

(p 143)
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incipit :
Caché derrière l'écan des broussailles qui entouraient la source, Popeye regardait l'homme boire. Un vague sentier venant de la route aboutissait à la source. Popeye avait vu l'homme, un grand sec, tête nue, en pantalon de flanelle fatigué, sa veste de tweed sur le bras, déboucher du sentier et s'agenouiller pour boire à la source.
La source jaillissait à la racine d'un hêtre et s'écoulait sur un fond de sable tout ridé par l'empreinte des remous. Tout autour s'était développée une épaisse végétation de roseaux et de ronces, de cyprès et de gommiers, à travers lesquels les rayons d'un soleil visible ne parvenaient que divisés et diffus. Quelque part, mystérieux, et pourtant tout proche, un oiseau lança trois notes, puis se tut.
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La cravate était blanche à petits pois bleus, mais les parties blanches, quand on les regardait de près, avaient un air crasseux, et l’homme tout entier, avec sa nuque rasée, ses vêtements repassés et ses souliers éblouissants, donnait en quelque sorte l’impression de sortir de chez le détacheur mais d’avoir oublié de se laver.
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(bagarre autour d’un catafalque)

Les couronnes et les gerbes voltigeaient de toutes parts. Un instant, le cercueil oscilla sur les tréteaux. « Retenez-le », cria une voix. Ils bondirent en avant, mais le cercueil glissa, s’écrasa lourdement sur le sol, s’ouvrit. Lentement, posément, le cadavre en sortit, culbuta, vient s’arrêter, la figure au beau milieu d’une couronne.
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- Peut-être va-t-on attendre pour les pendre tous les deux ensemble, dit Narcissa. Cela se fait quelquefois, n'est-ce pas ?
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Qu'est ce qui fait donc croire aux hommes que toute chair féminine qu'ils épousent ou engendrent peut se mal conduire, mais celles qu'ils épousent ou ne possèdent pas ne peuvent y manquer ?
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Puis, il descendit tranquillement les marches et rentra dans le soleil. Il demeura là, tandis que de chaque côté de lui, elles passaient en un flot régulier de petite robes multicolores, bras nus, cheveux plaqués et brillants , avec, dans leurs yeux, cette identique expression de fraîcheur innocente et hardie qu'il connaissait si bien, avec l'identique et violente peinture de leurs bouches ; comme de la musique en mouvement, comme du miel versé dans un rayon de soleil, païennes, fugitives et sereines, évocations soleilleuses et légères de tous les jours abolis et de toutes les joies entrevues. Dans un flamboiement de lumière, dans un miroitement de chaleur, leur troupe s'épandit à travers des clairières ouvertes sur des visions de mirage : pierre ou brique, colonnes sans chapiteaux, tours qui semblaient flotter au-dessus d'un nuage vert en une lente débâcle à l'encontre du vent de sud-ouest, senestre, impondérable et doux. Et il restait là, l'ouïe tendue vers l'apaisement claustral de la cloche ...
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Il flottait là une odeur écoeurante de repas pris à toute heure, un vague relent d’alcool, et, malgré son ignorance, Temple se sentait entourée, derrière chacune des portes silencieuses devant lesquelles elles passaient, d’une mystérieuse promiscuité de dessous intimes, de murmures secrets de chair faisandée, fréquemment assaillie et toujours invincible.
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.. Horace eut l'impression très nette qu'elle racontait ses mésaventures avec un réel orgueil, une sorte de vanité impersonnelle et naîve, comme s'il se fût agi d'une histoire inventée de toutes pièces, regardant tantôt lui, tantôt miss Reba, avec de rapides et brusques coups d'oeil de l'un à l'autre, comme un chien qui conduit deux boeufs le long d'un petit chemin.
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Il songeait au mal, à l'injustice, aux larmes.
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