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Critique de evergreen13


Dans Paris, après l'apocalypse

Premier roman que je lis de cette auteure (merci à Babelio et au challenge Mauvais genre !). La fantasy et moi, ça fait deux, je ne suis pas attirée par ce genre mais je me suis laissée tenter par celui-ci qui, selon le résumé et les avis, tenait plus du roman d'aventures dans un univers post-apocalypse.
Effectivement, on est en plein « post apocalypse », en 2267, environ un siècle après « le chaos » (une série de catastrophes dues principalement aux actions irresponsables des hommes) qui a mis fin à la société telle que nous la connaissons aujourd'hui. Les hommes se sont réfugiés dans les villes, les campagnes étant maintenant inhabitables. C'est donc dans un Paris surpeuplé et caniculaire qu'Estelle Faye nous envoie accompagner Chet, un jeune homme d'une vingtaine d'années, dans sa mission : ni plus ni moins que mettre fin au trafic d'une nouvelle drogue « la Substance » qui asservit totalement ceux qui sont sous son emprise.
Plus que l'aventure haletante et passionnante, c'est l'ambiance qui m'a vraiment plu. Une ambiance douce amère, mélancolique comme les chansons de jazz que chante Chet dans des cabarets plus ou moins louches… Quant aux descriptions de Paris version 2267, elles sont particulièrement soignées : on y retrouve les quartiers et les monuments très différents de ce qu'ils sont aujourd'hui : les îles de la Cité et Saint-Louis transformées en décharges, Notre Dame aux mains des gitans (clins d'oeil assumés au Notre Dame de Paris de Victor Hugo), le quartier Denfert-Rochereau devenu l'Enfer (et pour cause !), les tours de la bibliothèque François Mitterrand appelées « Stonehenge », le jardin des plantes colonisé par des organismes génétiquement modifiés (flore et faune) et la piscine Molitor qui abrite une maison close bien particulière ! On ressent parfaitement l'atmosphère étouffante et poisseuse de ce Paris populaire et populeux.
Nostalgie toujours car certains éléments du Paris contemporain ont survécu : le métro par exemple (toujours aussi bondé !) ; Chet peut également avoir un aperçu de l'Ancien Monde en visionnant des films et reportages et en lisant des livres qui ont échappé à la décrépitude, et il s'en est nourri pendant son enfance et son adolescence…
Et comment ne pas ressentir une tendre affection pour Chet, ce garçon un peu paumé qui se travestit en femme pour chanter, et dont l'auteur en a fait un personnage très attachant ?
Belle découverte.

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