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Critique de oceaneclaer
Vladimir Fédorovski est un diplomate, interprète de Brejnev et de Gorbatchev. Russe d'origine Ukrainienne né en 1950 spécialiste de la pérestroïka, il a été aussi attaché culturel à Paris, diplômé en histoire de la diplomatie française (Wikipédia). Il a obtenu la nationalité française en 1995. Ecrivain, il publie quelques livres importants dont le Roman de Raspoutine et en mars 2022, il publie Poutine, Ukraine, faces cachées.
Je craignais de lire une hagiographie et je marchais sur des oeufs.
Dans ce livre, il nous raconte l'âme slave. Et c'est vrai qu'on y prendrait goût, avec toutes ses contradictions, le feu et la glace tout ensemble.
C'est une galerie de portraits sous fond historique qui va du milieu du IXX°S jusqu'aux années 1930 avec un focus sur le sulfureux Serge Diaghilev et ses Ballets russes.
Et je dois dire que Saint Petersbourg (capitale à l'époque) me fait rêver et je regarde les images : l'institut Smolny, la collégiale de la Résurrection, le Palais d'hiver, la Neva…
Mais je me contente de l'église orthodoxe de Nice qui est quand même plus facile à visiter.
Le livre débute par un rappel sur Alexandre II (ses réformes et ses amours adultères…) puis on passe aux débuts de Lénine (j'ai appris l'attentat contre Alexandre III qui impliqua son frère lequel sera pendu)
Puis vint Diaghilev.
Diaghilev à lui seul occupe les trois quarts du livre.
On voit bien que Fédorovski est fasciné par ce personnage. Parti de presque rien, il devient le fondateur des Ballets russes en 1905.Jusqu'à sa mort en 1929, on vivra ces années folles, riches, flamboyantes, Saint Petersbourg, Moscou, Paris avec un foisonnement d'artistes et un geyser d'oeuvres bouillonnantes qui nous font encore rêver. Finalement, ces années folles, c'étaient les années russes.
Est-ce Diaghilev et ses Ballets russes qui permirent ce grand amour que les Parisiens avaient envers les Russes ? Au moment de la cinquième exposition universelle de 1900, l'avenue actuelle Winston Churchiill était à ce moment-là, l'avenue Nicolas II…
Même si les années de la grande guerre furent aussi de belles années pour les ballets russes (1916 Gabrielle Chanel crée le N°5 en Russie, 1917 Parade avec Satie, Cocteau, Picasso, Apollinaire) il n'en demeure pas moins que le monde avait tourné. La Russie était devenue l'URSS. Lénine invente le Goulag en 1921, Serge Lifar, dernière égérie de Diaghilev quitte la Russie soviétique en 1923, la France recueille les émigrés (Elsa Triolet…)
On l'aura compris, l'âme slave est un patchwork de contradictions : lumière et les ténèbres, beauté et grisaille, éclat et obscurité, Tchaikhovski et Lénine. Elle nous a donné au travers des Ballets russes et de cet étonnant Diaghilev toute la mesure de ses extravagances, elle a nourri les arts, elle a injecté de la passion à nos artistes qui n'en manquaient pourtant pas, elle a fait naître toute une pléiade de talents. Je les connaissais tous ces artistes, mais je n'avais pas bien fait le lien avec la Russie. Merci à Fedorovski de nous avoir montré l'âme slave au travers de ces personnages exubérants ou repoussants.
Je craignais de lire une hagiographie et je marchais sur des oeufs.
Dans ce livre, il nous raconte l'âme slave. Et c'est vrai qu'on y prendrait goût, avec toutes ses contradictions, le feu et la glace tout ensemble.
C'est une galerie de portraits sous fond historique qui va du milieu du IXX°S jusqu'aux années 1930 avec un focus sur le sulfureux Serge Diaghilev et ses Ballets russes.
Et je dois dire que Saint Petersbourg (capitale à l'époque) me fait rêver et je regarde les images : l'institut Smolny, la collégiale de la Résurrection, le Palais d'hiver, la Neva…
Mais je me contente de l'église orthodoxe de Nice qui est quand même plus facile à visiter.
Le livre débute par un rappel sur Alexandre II (ses réformes et ses amours adultères…) puis on passe aux débuts de Lénine (j'ai appris l'attentat contre Alexandre III qui impliqua son frère lequel sera pendu)
Puis vint Diaghilev.
Diaghilev à lui seul occupe les trois quarts du livre.
On voit bien que Fédorovski est fasciné par ce personnage. Parti de presque rien, il devient le fondateur des Ballets russes en 1905.Jusqu'à sa mort en 1929, on vivra ces années folles, riches, flamboyantes, Saint Petersbourg, Moscou, Paris avec un foisonnement d'artistes et un geyser d'oeuvres bouillonnantes qui nous font encore rêver. Finalement, ces années folles, c'étaient les années russes.
Est-ce Diaghilev et ses Ballets russes qui permirent ce grand amour que les Parisiens avaient envers les Russes ? Au moment de la cinquième exposition universelle de 1900, l'avenue actuelle Winston Churchiill était à ce moment-là, l'avenue Nicolas II…
Même si les années de la grande guerre furent aussi de belles années pour les ballets russes (1916 Gabrielle Chanel crée le N°5 en Russie, 1917 Parade avec Satie, Cocteau, Picasso, Apollinaire) il n'en demeure pas moins que le monde avait tourné. La Russie était devenue l'URSS. Lénine invente le Goulag en 1921, Serge Lifar, dernière égérie de Diaghilev quitte la Russie soviétique en 1923, la France recueille les émigrés (Elsa Triolet…)
On l'aura compris, l'âme slave est un patchwork de contradictions : lumière et les ténèbres, beauté et grisaille, éclat et obscurité, Tchaikhovski et Lénine. Elle nous a donné au travers des Ballets russes et de cet étonnant Diaghilev toute la mesure de ses extravagances, elle a nourri les arts, elle a injecté de la passion à nos artistes qui n'en manquaient pourtant pas, elle a fait naître toute une pléiade de talents. Je les connaissais tous ces artistes, mais je n'avais pas bien fait le lien avec la Russie. Merci à Fedorovski de nous avoir montré l'âme slave au travers de ces personnages exubérants ou repoussants.
