La Trilogie de l'Empire, tome 1 : Fille de l'Empire

J'ai découvert ce roman grâce à une lecture commune avec plusieurs membres de Babelio.
Fille de l'empire s'est révélé un très bon roman de fantasy dans un monde aux parfums d'Asie.

Mara Acoma, fille d'un puissant seigneur, se destine à entrer au service d'un ordre religieux. le jour de la cérémonie, deux gardes au service de son père interrompent l'office et l'entraînent au palais. Son père et son frère ont été tués sur le champ de bataille, trahi par une maison rivale : le clan des Minwanabi. Pour restaurer l'honneur du clan Acoma, elle va devoir entrer sur l'échiquier politique et se frotter au Jeu du Conseil.

Je n'avais pas lu les romans précédents sur la Bataille de la Faille mais cela n'a pas gêné ma lecture. Dans ce récit, il est surtout question de complot, de manipulation et d'honneur. Les personnages évoluent dans Kelewan, un royaume dominé par de puissants seigneurs avec à leur tête un seigneur de guerre dont l'autorité éclipse celle du souverain. Pour accroître leur pouvoir, la majorité des chefs de clan tissent patiemment des intrigues pour faire chuter telle ou telle maison qui encombre leur chemin vers la puissance. Une sorte de guerre froide version asiatique rythmée par un ensemble de codes qui font de chaque geste et chaque parole, un risque de faux-pas et d'anéantissement pur et dur d'une famille. C'est ainsi, dans cet univers où tous les coups sont permis, du moment que l'honneur reste sauf, que les clans Acoma et Minwanabi vont s'affronter.

Le récit est raconté du point de vue de Mara. Ses émotions, ses doutes, sa tristesse mais aussi son courage et sa détermination sont ainsi bien ressentis par le lecteur. Mara est une jeune héroïne qui suscite beaucoup d'empathie. Bien que le code d'honneur qu'elle se doit de suivre me soit parfois apparu très complexe, son esprit, sa ruse et sa détermination m'ont beaucoup plus. Elle mène avec brio son plan de vengeance et avance à pas mesuré sur cet immense échiquier. J'ai cependant trouvé certains retournements de situation trop faciles à tel point que je n'avais plus vraiment peur pour elle au fur et à mesure de ma lecture.

J'ai également apprécié découvrir l'étrange peuple d'insectes géants qui interagissent avec les humains et qui, avec la brève apparition de magiciens dans le récit, apportent une note de fantasy dans ce roman. Ils évoluent également dans un univers très cadré et leur description et celle de leur fonctionnement m'a rappelé une fourmilière géante.

J'ai passé un excellent moment en compagnie de la Dame des Acoma et je recommande vivement cette lecture. Merci à celles et ceux qui ont participé à la lecture commune pour leurs remarques au fur et à mesure de notre avancée dans le roman. Ce fut un plaisir de comparer nos impressions.

3 ans après le début de la Guerre de la Faille, sur Kelewan, Mara s'apprête à entrer en religion. Mais son père et son frère ayant été tués, elle se retrouve souveraine des Acoma, un clan affaibli par la traîtrise d'un clan ennemi. Âgée de seulement 17 ans, la jeune fille va devoir faire preuve de détermination et d'intelligence pour relever l'honneur et la puissance de sa famille, entrer dans le Jeu du Conseil et venger la mort des disparus.

Après 4 tomes à suivre des personnages de Midkemia, j'appréhendais un peu cette lecture, sachant qu'on allait suivre une nouvelle histoire et de nouveaux personnages. Appréhension infondée, car j'ai immédiatement été happée par Fille de l'Empire et je l'ai dévoré en quelques jours malgré ses presque 600 pages.

Nous suivons ici Mara, une héroïne forte et rusée dont la détermination et la force de caractère forcent l'admiration. Malgré les embûches, elle ne baisse jamais les bras et est prête à prendre tous les risques pour parvenir à ses fins.

Au-revoir Midkemia, qui n'est que mentionnée, et bonjour Kelewan, avec sa civilisation japonisante, ses traditions pesantes et son obsession pour l'honneur. C'est tout un monde à la fois riche et complexe que nous découvrons et le dépaysement, total, est également salutaire à cette saga qui courait le risque de s'enliser dans la routine et les bons sentiments.

Quelques facilités et ficelles assez prévisibles sont préjudiciables à la 1e partie du récit, mais l'intrigue se déploie dans toutes les directions, suivant son cours sur plusieurs années jusqu'à un dénouement audacieux à défaut d'être inattendu. On notera quelques longueurs et bons sentiments, comme dans les tomes précédents. Mais l'histoire, bien construite, révèle un univers très riche et de nombreux personnages intéressants, même si l'héroïne, omniprésente, tient presque toute la place. A part un petit coup de mou vers le tiers du roman, ce livre reste prenant de bout en bout malgré ses quelques défauts et je suis impatiente de lire la suite.

Le style est très agréable et addictif. Les chapitres, grâce à le fluidité de la plume, ne pâtissent pas de leur longueur. Les pages se tournent très vite et il est difficile de lâcher le livre. Bien qu'il ne déborde pas de scènes d'action trépidantes, l'histoire peut être qualifiée d'haletante tant j'avais hâte de savoir comment les choses allaient tourner pour Mara et son clan.

Une très bonne lecture du genre, qui a le très grand mérite de sortir du monde médiévisant européen et de se placer d'un point de vue différent.
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Mara, fille de dix-sept ans du clan des Acoma est sur le point d'entrer dans les ordres lorsque la cérémonie est interrompue, elle apprend que son père et son frère ayant été tués dans un combat suite à une trahison elle est la seule héritière survivante et se retrouve à la tête du clan, un clan diminué et ne disposant plus que de quelques soldats fidèles pour faire face à ceux qui voudraient l'éliminer.
Elle va essayer de sauver son clan en n'hésitant pas à bousculer les traditions et à prendre tous les risques dans le Jeu du Conseil pour restituer la puissance du clan et assouvir sa vengeance envers les traîtres …


Évoluant dans un monde aux moeurs identiques au Japon médiéval, l'héroïne va se plonger dans le Jeu du Conseil qui façonne sa société, les intrigues se multiplient et s'entrelacent et les dommages collatéraux sont anecdotiques aux yeux des puissants, dans leur Jeu la vie des esclaves n'a aucune importance et le sang des proches n'a que peu de valeur face à l'honneur et la pérennité du clan.
La jeune fille va se découvrir une habilité machiavélique pour déjouer les agression et les tourner à son avantage. Les mages Très Puissants, qui sont sensés ne pas prendre part au Jeu, et la faille reliant au monde de Midkemia en guerre avec l'Empire Tsuranuanni n'apparaissent qu'en filigrane mais il faut s'attendre a les voir prendre plus d'importance dans les prochains tomes.
Des intrigues politiques à la pelle, de l'action, du sang, un code de l'honneur rigide étayent une trilogie de Fantasy qui pourrait passer pour un roman historique ne seraient quelques détails accessoires, un livre écrit en 1987 qui me semble plus fouillé et mature que les parutions plus récentes de l'auteur et mérite le détour.


Une intrigue soignée, des personnages attachants, une écriture fluide, un excellent livre, on aurait tort de s'en priver …

Voici un bon moment que je n'avais pas été immergée ainsi dans l'univers d'un livre de fantasy.

L'histoire de Mara, destinée à une vie contemplatrice de religieuse, et devenue par la force des choses chef d'une grande maison noble en déconfiture qu'elle parvient à sauver, ne prétend pas renouveler le genre. L'intrigue frôle parfois le lieu commun, mais n'y tombe jamais. Les auteurs semblent souvent avancer vers un rebondissement prévisible, mais toujours, la romance bascule vers l'intrigue politique, la victoire vers l'interrogation morale, l'héroïne invicible vers l'ambitieuse sans scrupule... J'ai adoré ces surprises !

Admirable également l' univers de Raimond Fest, avec son histoire, ses règles, sa cohérence, portée par une saga tentaculaire (26 romans dans cet univers, si mes comptes son bons).

J'ai hâte de lire la suite de la trilogie.

J'avais laissé il y a quelques années les chroniques de Krondor de côté et j'ai repris avec plaisir avec ce premier tome de la trilogie de l'empire.
Plaisir déjà de trouver une héroïne (ce qui manquait quand même beaucoup dans la précédente trilogie).
Mara, qui aurait dû entrer dans les ordres, doit reprendre la tête de sa famille, les Acoma. Elle n'a d'autre choix que de s'adapter et de se battre avec les armes qui sont les siennes (son intelligence, son calme et sa ruse) dans un monde où la politique et la manipulation sont reines et dans lequel les chefs de famille sont généralement des hommes.
Un roman très agréable à lire avec des rebondissements, des intrigues qui se succèdent (même si on peut reprocher un schéma un peu similaire à chaque fois) et des personnages attachants à leur manière. Curieuse de connaître les prochaines aventures de Mara.

Alors qu'elle s'apprêtait à prononcer ses voeux, Mara, dernière héritière des Acoma suite au décès de son père et de son frère, doit reprendre le flambeau et entrer dans le jeu du conseil. Elle doit évoluer, manipuler, faire sa place aux milieu de tous ses clans qui ne souhaitent que la voir échouer.
La fantasy n'est absolument pas mon domaine de prédilection mais j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les aventures de cette femme au caractère bien affirmé et qui fait preuve d'une grande intelligence et inventivité. Bon, il est vrai que le fantasy est très peu développé, à quelques exceptions (le peuple cho-ja et l'intervention finale des magiciens que j'ai beaucoup appréciés), le roman pourrait très bien se dérouler dans une contrée asiatique. J'ai juste regretté un petit lexique pour nous expliquer quelques noms d'espèces animales, de plantes ou autres mais cela ne gêne pas la lecture.

Autant le dire tout de suite, je ne suis pas une très grande fan de Feist – style d'écriture un peu agaçant, personnages un poil caricaturaux, intrigues peu approfondies… – mais je dois reconnaître que la « Trilogie de l'Empire » est indubitablement une série de fantasy très réussie. Plus mature et plus complexe que ses autres romans, cette trilogie a surtout l'indiscutable mérite de se centrer essentiellement sur des intrigues politiques, changeant agréablement des interminables bastons manichéennes qui parsèment le genre. Manipulations, chantages, assassinats, guet-apens, vendetta… C'est fou comme on s'amuse sur Kelewan !

L'univers de l'Empire Tsuranuanni – mélange improbable mais réussi de civilisation asiatique et aztèque – est fort bien décrit et fourmille d'excellentes idées (pour n'en citer que quelques-unes : les mystérieux cho-ja, le jeu du Conseil, les pratiques délirantes liées à l'honneur, etc...) Mention spéciale également à l'héroïne, jeune fille aux apparences fragiles mais chez qui l'adversité va réveiller une femme politique impitoyable et d'un pragmatisme à glacer le sang (qui a dit « une garce manipulatrice » ?) Une vraie réussite, surtout qu'on en prend en compte la rareté des personnages féminins à forte personnalité en fantasy.

Oh, il y a des défauts, bien entendu ! On pourrait notamment reprocher à Feist quelques facilités scénaristiques et des personnages secondaires peu fouillés (ceci dit, ce défaut s'atténue beaucoup dans les deux tomes suivants). L'auteur ne se targue pas non plus de faire dans la finesse psychologique et le style d'écriture, tout en étant plutôt correct, n'est pas mirobolant, mais au fond : qu'importe ? Ce n'est pas du Guy Gavriel Kay, ce n'est pas non plus du George R.R Martin, mais c'est divertissant, intéressant, très bien ficelé et surtout prenant en diable : une fois commencé le bouquin, impossible de le lâcher avant d'être arrivé à la dernière page ! Honnêtement, que demande le peuple ?

Au départ, je n'étais pas fan du tout de SF et de fantasy. Mais le jour de mon mariage, nous avons proposé à nos invités de nous offrir leur livre préféré. Et ma meilleure amie est arrivée avec "Fille de l'empire"... Premier tome d'une trilogie, ce livre raconte l'histoire de l'ascension au pouvoir de Mara, fille de la maison des Acoma, dans le monde de Kelewan.


On se laisse entraîner dans cette intrigue très bien menée et on prend plaisir à suivre le parcours semé d'embûches de Mara dans une société où le sens de l'honneur, les règles strictes et les relations et rivalités entre les familles sont au coeur du subtil "jeu du Conseil". Je précise pour ceux qui n'aimeraient pas trop les éléments "surnaturels" qu'ils sont relativement discrets dans le livre. Et pour les fans de fantasy, je vous invite, si ce n'est pas déjà fait, à prolonger la lecture avec "Les chroniques de Krondor", du même auteur, dont la présente trilogie constitue une sorte de spin of.


Bonne lecture !
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Un roman que j'ai acheté un peu par hasard et qui poutant s'est révélé être une bonne surprise. Voire un excellent cru et qui nous offre une plongée dans les considérations politiques tortueuses et passionantes.

Mara a 17 ans et se destine à entrer dans des ordres religieux. La cérémonie d'intronisation s'interrompt lorsque deux des hommes de son père arrivent. Son père et son frère sont morts, Mara doit prendre la tête de la maison des Acoma. En tant que souveraine, elle devra faie usage de toute son habileté pour ramener son clan parmi les plus importants de l'Empire.

Fille de l'Empire s'éloigne des poncifs de la fantasy : point de magie trop présente, peu de créatures étranges… Seulement un monde qui possède son propre mode de fonctionnement. Dans un univers fortement inspiré du Japon Médiéval, nous suivons une heroïne déterminée. Rusée, pragmatique, Mara parvient à jouer de son intelligence pour s'imposer dans un monde d'hommes. En quête de vengeance, on suit cependant avec intérêt les conflits et les doutes intérieurs de cette jeune fille.

Les personnages secondaires ne sont pas en reste et parviennent à imposer une aura de charisme. le scénario est également prenant, loin d'être infaillible, Mara doit faire face aux échecs et éviter les pièges de ses rivaux politiques. En somme, Fille de L'Empire est une lecture de bonne qualité qui sort des traditionnels clichés de la Fantasy. Plus politique que guerrière, plus fine que violente, à éviter si l'on est à la recherche de combats et de grande magie.
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Voici un roman dépaysant ! Une magnifique fresque qui n'est pas sans rappeler Kushiel de Jacqueline Carey.
J'ai lu d'autres romans de Raymond E. Feist (La Guerre de la Faille, le Legs de la Faille ou entre l'Entre-Deux Guerre) et s'ils étaient excellent, ils n'offraient pas tout à fait le même genre de dépaysement.

Nous sommes ici dans monde qui empruntera plus à la mythologie chinoise ou japonaise (je m'excuse pour mon ignorance, mais je serai bien incapable d'être précise sur ce point). Les descriptions, par ailleurs un poil trop nombreuses à mon goût, nous plonge dans un monde différent et réussissent à nous faire partager le quotidien des personnages. Toutefois, j'insiste je sais, mais nous n'avions peut-être pas autant besoin d'avoir des descriptions de dizaines de lignes pour une tenue qui n'apparaît que sur un paragraphe...C'est magnifiquement écrit, pour sûr, mais bon. Disons que ça ajoute à l'atmosphère lente et langoureuse du livre.

Côté intrigue, on va être servi ! Mara est une jeune femme qui a toujours été choyée par son père et son frère, dans un monde où il n'est pas forcément aisé d'être une femme. Son destin se retrouve bouleversé lors de la mort de ceux qui comptaient le plus pour elle. Elle va devoir reprendre les rennes du pouvoir de sa famille brisée et prouver au Conseil, qu'elle ne compte pas pour rien.
Commenceront alors des machinations qui s'étaleront sur plusieurs mois, voir plusieurs années.

Mara est véritablement un personnage brillant. Intelligente et fine, elle a un don pour comprendre comment tirer parti d'une situation donnée, même si la dite situation est catastrophique. Mais comme le dira l'un des personnages, il faut qu'elle apprendre ce qu'il en coûte aux autres. Elle doit apprendre le prix du sang.

Au début, Mara est un personnage qui attire immédiatement la sympathie. Les épreuves qu'elle traversent, les défis qu'elle relève forcent notre admiration. Pourtant, petit à petit, elle devient plus froide, plus distante. Ses machinations à plusieurs niveaux, mortelles pour certains, la rende plus inaccessible et elle perd un peu cette aura qu'elle possédait au début du roman.

Pourtant, on ne peut qu'admirer cette jeune femme qui fait une limonade merveilleuse des citrons amers que lui réserve le destin.

Le premier tome d'une trilogie à ne pas rater !
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