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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J ai beaucoup ce voyage en Algérie, ce difficile voyage entre la France et l'Algérie. La culture différente, la famille.
Très beau roman.
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"Après la mer" est l'histoire touchante d'Alexandre, un petit garçon de dix ans, qui n'est autre que l'auteur lui-même. Dès les premières pages , le lecteur se laisse emporter par sa sensibilité et sa fragilité. Parti seul avec Mohammed, son père, dans une voiture hyper chargée, il n'a aucune idée de leur destination. Mais cela n'a pas d'importance car pour une fois, il a son père pour lui tout seul, ses demi-frères et soeurs sont, eux, restés à la maison. Il espère, ainsi, recevoir son attention, son affection, lui qui est toujours si distant et qui ne s'exprime que par proverbes et expressions.
Durant ce périple, le père le prénomme Habbib alors que personne ne l'a jamais appelé ainsi en France. Mais il ne pose pas de question. Il obéit, également, quand celui-ci lui apprend l'arabe, espérant éveiller son admiration. Habbib comprend très vite qu'ils vont en Algérie retrouver ses grands-parents. Dans ce pays qui lui est inconnu, il voit son père se transformer en fils aimé qui honore ses origines. Habbib veut, lui aussi, qu'on soit fier de lui même si pour cela il doit se goinfrer des nombreuses pâtisseries de sa grand-mère et subir la sévérité d'un grand-père pour qui seule l'honneur compte. Habbib vit, alors, comme un prince, il est au coeur de toutes les attentions. Ce statut de privilégié lui fait oublier pourquoi il est là, pour combien de temps et surtout pourquoi il est le seul membre de la famille que son père a emmené avec lui. Durant cette parenthèse de bonheur, il va essayer d'en savoir un peu plus sur le passé de son père. Mais par peur d'être déçu, il fera comme toujours, il se racontera des histoires. Il pense, aussi, à sa mère, restée en France, dont il ne comprend pas la soumission à son père, cet amour qu'elle a pour lui et qui a toujours eu l'effet d'un poison sur elle. En pensant à ses deux parents, il essaie d'être à la fois Alexandre et Habbib. Mais ses grands-parents ont un autre projet pour lui. En fait, le but principal du voyage est la transmission des traditions. Alexandre a toujours voulu être aimé pour celui qu'il est. En se taisant, son père l'a privé d'une partie de sa vie. Il devra, donc, apprendre à jongler avec ses deux identités, à dire d'où son sang coule. En lisant ce beau roman, on est plongé dans un autre monde, celui de l'Algérie.
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J'ai beaucoup aimé ce roman initiatique et autobiographique, un roman très personnel dans lequel un enfant de 10 ans découvre brutalement le verso de sa double identité.
Quand le père d'Alexandre qui ne s'est jamais occupé de lui, l'emmène un jour en vacances pour une destination inconnue, celui ci a naturellement de quoi s'inquiéter car il est plus habitué à l'indifférence brutale de son père qu'à une intimité forcée dans un habitacle de voiture.
La destination c'est l'Algérie dont est originaire le père d'Alexandre, Alexandre qui apprendra au cours du voyage qu'il s'appelle aussi Habib et qui prend un cours d'arabe accéléré pendant le trajet.
Pour un enfant qui a toujours été transparent pour son père, quelle (bonne) surprise que de devenir l'attraction de sa famille, grand-parents, oncles, tantes et cousins ! Mais ce soudain intérêt cache probablement quelque chose.
Ce roman extrêmement sensible sur l'enfance, la double identité, l'affection paternelle ou son absence, soulève l'importance primordiale du besoin d'amour et de reconnaissance d'un enfant : comment se construire quand on ne compte pas ? Très touchant et bien écrit.
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Un récit très personnel au cours duquel l'auteur évoque son enfance et les relations difficiles avec son père et la branche algérienne de sa famille.

J'ai apprécié la grande sensibilité et la profondeur de la réflexion, notamment sur les relations père-fils.
Également la très grande qualité de l'écriture rend la lecture de l'ouvrage réellement savoureuse.
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Dans ce roman autobiographique, Alexandre Feraga raconte l'été de ses dix ans, lorsque son père l'emmène en vacances en Algérie alors que ses frères et soeurs, ainsi que sa mère restent en France.
Commence alors pour Alexandre, qui va devenir Habib, un long voyage à bord de la Peugeot 504 de son père. le jeune enfant espère ainsi se rapprocher de son père, ce dernier ne manifestant ni tendresse, ni amour à son égard.
Mais cet été va s'avérer très douloureux pour Alexandre face à la puissance des traditions et de la culture Algériennes. Malgré l'accueil chaleureux que va lui réserver sa nouvelle famille composée de ses cousins, ses grands-parents, son oncle et sa tante, le jeune garçon va vivre là-bas, la fin de son enfance de façon assez violente.

L'auteur parle donc ici de la double identité à laquelle il doit faire face. Il évoque les thèmes forts comme l'intégration, voir l'acculturation, mais aussi la transmission (ou son absence...), la filiation.
Un roman assez violent sur la fin, tant au niveau physique que psychologique, quand les traditions sont imposées à un enfant qui ne demande qu'à être aimé...

Un roman dans lequel l'auteur m'a tout de suite embarqué, malgré le passage du voyage que j'ai trouvé un peu long...
L'écriture est fluide, bien équilibrée et très sobre!

Un roman qui m'a touché!
Lien : https://lecarnetdelecturesde..
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On ne nourrit pas un enfant de silences. Alexandre Feraga le sait. de son père taiseux et mystérieux et de sa mère soumise (la condition de la femme est un thème qui reviendra souvent d'ailleurs), il ne sait pas grand chose. Au milieu d'une famille recomposée où rien ne se dit, il ne sait pas trouver sa place. Ou plutôt, on ne lui donne pas. Battu, malmené par ses demis (frères et soeurs), ignoré par les autres, le jeune garçon se construit sur ce qu'il imagine de sa famille et de ceux qui la composent.
L'été de ses 10 ans, sans en avoir été averti, c'est le départ pour l'inconnu qui viendra le cueillir. En voiture avec son père, il part pour un voyage aux airs de guet-apens jusqu'en Algérie, vers des racines qu'il ne connait pas. En route, il deviendra Habib. Son prénom confisqué, il découvrira un nouveau morceau de lui dans les montagnes algérienne. Une autre famille, une autre culture, une religion.
C'est un enfant morcelé, à qui l'on ne dit rien ou presque, et qui se retrouve à la confluence de ses deux luis. C'est l'histoire d'un fils qui cherche son père et des preuves d'amour dans le moindre geste, d'un enfant qui cherche qui il est. D'espoirs en déceptions, il devra se construire seul, sur des morceaux d'histoires et de famille glanés, devinés ou arrachés à ces adultes qui ne disent rien, comme un fleuve nourri uniquement des eaux de pluie. C'est l'histoire des mots qu'on ne dit pas, de ceux qu'on dit mal. C'est la quête du "d'où viens-je" pour savoir "qui suis-je".
Alexandre Feraga écrit avec le coeur et ça a touché le mien. D'une plume fluide, intelligente et sensible, il s'écrit, se livre et nous offre un beau roman sur l'enfance et sa fin subi(t)e, les difficultés de la double culture et le poids de la religion. C'est un roman dont on a peu parlé à sa sortie en Janvier mais qui mérite vraiment d'être lu et je suis ravie de l'avoir fait, ça m'a permis de faire une belle découverte.
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Roman autobiographique d'un enfant qui découvre brutalement une face cachée de son identité. Otage de la volonté d'un père qui a toujours été absent, il s'accroche à l'espoir d'une reconnaissance paternelle illusoire à l'occasion de la rencontre avec ses racines algériennes.
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Livre lu dans le cadre d'un prix littéraire décerné par une bibliothèque municipale du Val d'Oise
Alexandre Feraga raconte dans ce livre la fin d'une enfance, son enfance.
L'auteur est donc le narrateur de cette histoire qui se situe dans les années 80 dans le Val d'Oise.
Un samedi, alors qu'il rentre d'une après-midi passé avec son amie Dorothée, le jeune Alexandre ne fait guère attention à la voiture garée près de leur garage. Son père et un son frère Salim s'apprête à bacher la voiture afin de cacher tous le chargement.
Alexandre va apprendre par sa mère qu'il va partir le lendemain avec son père pour une destination inconnue au départ pour le jeune Alexandre.
Ce roman en forme de récit se place entre l'enfance et l'âge adulte. Entre une vie bien française et la rencontre de ses racines, Alexandre nous rappel combien une vie d'adulte est rattaché aux origines et au vécu qui laissent des traces.
Une belle histoire humaine entre poésie et drame.Une histoire au bon goût d'orient et d'huile d'olive à lire très paisiblement sur une plage.
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