Tout d'abord, un grand merci à Babélio et aux éditions Gallimard pour cette lecture.
Si
Caryl Férey est le chef de file du polar français comme j'ai pu le lire par ci ou par là, on peut s'inquiéter de la qualité des autres ...
Je n'aime pas trop dire du mal des livres offerts dans une opération masse critique mais, pour celui-ci, je ne vais pas pouvoir faire autrement.
J'adore les polars et j'aime davantage encore les romans qui me permettent de découvrir une époque ou un lieu.
Mais, ici, tout est étouffé par l'écriture. J'ai trouvé l'écriture lourde, excessivement ampoulée et au lyrisme maladroit. J'ai souvent eu l'impression, au détour d'une phrase, de voir l'auteur se rengorger de sa tournure sophistiquée ou d'une image originale. Et c'est exactement ce qui m'a gênée pendant la lecture : on sent trop la présence d'un auteur. J'ai ressenti son ego prendre toute la place au détriment des personnages, de leurs émotions et des miennes.
Les personnages ... un détail m'a profondément gênée ..A un moment Gabriela explique qu'elle aime les femmes parce qu'elle a été agressée par un homme quand elle était enfant.
Ben oui, forcément. Si une femme est attirée par les femmes, il faut trouver une explication, ça ne peut pas être naturel.
Tout est à l'avenant : un livre bourré de clichés, de lourdeurs que je n'ai eu aucun plaisir à lire.
Certes, il a écrit d'autres romans mais il n'est pas le seul et il y a largement plus de bons romans que je n'ai de temps pour les lire. Donc, je m'abstiendrai.