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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai bien aimé ce conte cruel qui nous dépeint la bourgeoisie new-yorkaise du début du XXème siècle. Une très jeune fille va devenir le jouet d'une mère possessive, d'un fils de famille dégénéré et d'un architecte de renom libertin sans scrupule. C'est tiré d'une histoire vraie qui est très peu connue de ce côté-ci de l'océan atlantique. C'est l'un des tout premiers grands scandales du XXème siècle que la presse écrite avait appelé "le crime du siècle" sur le toit du Madison Square Garden. En réalité, ce ne fut que le premier d'une longue série.

Nous retrouvons avec plaisir l'auteur des Lettres d'Agathe pour un récit parfaitement maîtrisé et documenté. le talent est là et j'ai pu le découvrir quant au choix de ses techniques qui varient selon les scènes. C'est le biopic de l'une des premières pin-up de l'histoire contemporaine. Il y a également l'essor de la ville de New-York à travers son architecture et sa puissance économique et culturelle. Bref, cette ville attire et vampirise ses victimes. On verra également poindre le débat entre la débauche et le retour des valeurs puritaines.

On va rencontrer dans ce récit celui qui allait devenir un célèbre comédien à savoir John Barrymore, le grand-père de l'actrice Drew Barrymore. Il aura son rôle à jouer dans cette tragédie. Puis, il y a aura Stanford White, l'un des plus grand architectes de l'american renaissance. C'est surtout le personnage d'Eve qui va retenir notre attention car elle symbolise ce rêve américain qui peut se terminer en cauchemar. Oui, une déesse éphémère qui mourra dans l'anonymat.

Sur fond de naissance du rêve américain, un trio infernal pour une bd à découvrir...
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Autant dire de suite, que je fus attirée par la couverture. La suite fut décevante, l'histoire je n'ai pas accroché (voir les résumés des autres lecteurs), par contre le livre est haut en couleur. Il parait que l'affaire d'Eve fut très médiatisée à cette époque mais n'a pas été mondialement connu.

J'ai malgré tout apprécié le côté historique du livre, ce New-York des années 1900, les dessins qui sont magnifiques.

Une histoire vraie, peut-être, mais qui ne m'a pas touchée outre mesure, il y a bien pire dans l'histoire de l'humanité que cette mère qui met en pâture les avantages de sa fille pour survivre grassement sans trop se fatiguer.
C'était une autre époque sur un autre continent, à l'heure actuelle cette histoire semble un peu désuète, et sans grand intérêt.

Ceci dit, le travail de l'auteur est remarquable, l'histoire appartient au temps passé, elle a su la mettre en images avec beaucoup de talent.
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Un cahier biographique sur les personnages historiques est présenté en fin d'album et je conseillerais de lire ce dernier avant la BD.

En 1901 la jeune Evelyne « Eve » Nesbit va devenir la première Pin-up, une célébrité que sa mère utilise comme la poule aux oeufs d'or permettant à sa famille de sortir de la misère en ne reculant devant aucun moyen, même de la livrer à un riche architecte consommateur de « chair fraiche ». Partagée entre l'innocence de la jeunesse, la soumission à une mère perverse et la découverte de la perte de son enfante, Eve navigue dans le New York de la belle époque.

Ce « conte cruel de Manhattan » tient les promesses de son titre et de sa très belle couverture. Sur le plan graphique d'abord, le travail de ce gros ouvrage est énorme. On suppose l'utilisation de techniques mixtes papier/numérique, avec une très grosse maîtrise des brosses numériques par l'illustratrice. La pâte donnée est vraiment belle avec beaucoup d'effets de peinture différents que ne pourraient probablement pas permettre une seule technique artisanale. Les couleurs notamment m'ont beaucoup plu, ainsi que l'effet hachuré de la plupart des planches (le style rappelle celui de Gaël Henry sur Jacques Damour, en plus maîtrisé). Cet album illustre ainsi ce que peut apporter en bien le numérique chez des artistes d'aujourd'hui en embellissant l'art BD sans rien perdre du côté artisan. Certaines planches sont très inspirées et pourraient faire l'office de tirages affiche. le style de Ferlut est simple pour ce qui est des personnages même si par moment le réalisme des cases montre la totale maîtrise de son art.

L'histoire est donc un conte, cruel, américain, celui d'une époque où des milliardaires de bonnes familles rivalisent de grandiloquence pour dépenser leurs vies futiles. Où les jeunes filles sont de la chaire pour de grands méchants loups, où les moeurs dissolues se confrontent à un puritanisme hypocrite. le sujet est dur: une mère prostituant sa fille pour entrer dans le beau monde. Là-dessus le personnage d'Eve est surprenant, ne semblant que peu regretter cela même si elle provoque sa maman en lui disant ses vérités. Car comme le lui dit White l'architecte, est-elle prête à ne plus vivre cette vie de gloire et de richesses, quoi qu'il en coûte?
Est-elle malheureuse? L'album ne réponds pas vraiment à cette question, laissant une certains ambigüité se dissoudre dans le procès dont la trame un peu artificielle guide le récit. J'aime bien les alternances temporelles sectionnant les récits et cette méthode est ici efficace. L'ouvrage aurait sans doute pu tenir sur un format plus classique de 60/80 pages, mais il reste un bel objet qui fait plaisir aux yeux. Les quelques critiques que j'ai lu de cet album (qui a quelques années maintenant) étaient plutôt mitigées, ce qui me surprend, notamment sur le scénario qui me semble plutôt réussi d'autant que le choix de rester près de l'histoire véridique pose une contrainte scénaristique réelle. le style graphique n'est pas ce vers quoi je vais habituellement mais le ton général m'a plutôt plu et j'ai passé un agréable moment dans cette époque toujours fascinante.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Ce "conte cruel de Manhattan" évoque la vie tragique de Florence Evelyn Nesbit, (1884/1967), la première pin-up américaine. qui se rendit célèbre de 1901 à 1915, connut un procès retentissant et mourut dans l'anonymat.

Pendant les premières années du siècle, elle fut l'idéal féminin de la Belle Epoque new yorkaise, très recherchée et très courtisée. C'est elle qui raconte son histoire. alors que, jeune adolescente insouciante, elle séduit les hommes par sa beauté tandis qu'elle ne rêve que de théâtre.
Amoureuse de l'acteur John Barrymore, elle devra rompre cette idylle car sa mère, en vraie maquerelle, la pousse dans les bras de Harry Thaw, un homme très riche, héritier d'une fortune amassée dans le chemin de fer. Il deviendra son mari et plus tard l'assassin de son amant Stanford White, un architecte de renom. La suite est très sombre, à commencer par le procès.

J'ai beaucoup aimé le graphisme et les couleurs chatoyantes des aquarelles qui composent ce one-shot biographique, un peu moins l'histoire elle-même, somme toute relativement prévisible. Les personnages sont presque tous antipathiques, surtout la mère de l'héroïne qui ne pense qu'à exploiter la beauté de sa fille.

J'ai cependant beaucoup apprécié cet album d'une grande variété dans les couleurs et la disposition des planches. C'est un régal pour les yeux et après tout c'est ce que j'attends d'un roman graphique: que le dessin et les couleurs soient beaux.
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Très beau récit graphique. J'ai beaucoup apprécié le personnage d'Eve, que je n'ai trouvé ni caricatural, ni convenu. Par ailleurs, le style de Nathalie Ferlut a fortement évolué depuis les "Lettres d'Agathe", on le sent plus mature, moins torturé aussi. Un auteur toujours à suivre, donc .
Enfin, le petit plus fut le dossier consacré à l'héroïne réelle à la fin de l'album, un dossier suffisamment documenté mais pas fastidieux.
Lecture conseillée en lycée.
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