Sad Hill. Sergio Leone y a tourné la scène finale du film Le bon, la brute et le truand. C'est aussi là-bas qu'a été prononcé une des phrases les plus mythiques de l'histoire du cinéma : "Tu vois, le monde se divise en deux catégories. ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi tu creuses".
Une sensation de bien-être, que j'ai rarement ressenti, m'envahit. Ce voyage en vélo me procure un sentiment de liberté. Si le Cid chevauchait vers son rêve, nous faisons de même. Presque mille ans nous séparent, mais comment ne pas se sentir bien devant le spectacle que nous offre ce parc naturel de toute beauté?
(la forteresse de Gormaz) Devant la porte de cette forteresse bâtie en 965 par le général Ghalib - chef de l'armée du califat d'Al-Andalus et l'un des guerriers maures les plus réputés de l'époque -, j'ai le souffle coupé. Quelle beauté ! Quelle vue ! Des plaines colorées s'étendent à perte de vue, comme un immense patchwork formé par les différentes cultures : du vert, du jaune, du marron. Du blé, du colza, des terres en jachère.
Nous abandonnons cette gare fantôme pour les immenses vergers de la province de Soria : des kilomètres de plantations de pommiers. Près de vingt pour cent de la récolte de pommes d'Espagne sont cultivés dans cette contrée.
Nous sommes en plein territoire musulman de l'époque, à la frontière de la taïfa de Toledo et du royaume de Castille, deux états alliés.
J'ai toujours pensé que le Cid était un mercenaire mais ce concept n’existait pas en tant que tel au XIème siècle. C’est un terme d’aujourd’hui. Le Cid a mis son épée au service du roi Alphonse VI, mais également de plusieurs seigneurs musulmans, puis il s’est battu pour son compte. Rodrigue avait ses torts et n’avait rien d’un blanc chevalier. Une chose est sure cependant, s’il était aussi impitoyable que courageux sur le champ de bataille, il a également fait preuve de grande tolérance, notamment en laissant les musulmans vaincus continuer à pratiquer leur religion dans les villes dont il s’emparait.
J’ai toujours pensé que le Cid était un mercenaire mais ce concept n’existait pas en tant que tel au XIème siècle. C’est un terme d’aujourd’hui. Le Cid a mis son épée au service du roi Alphonse VI, mais également de plusieurs seigneurs musulmans, puis il s’est battu pour son compte. Rodrigue avait ses torts et n’avait rien d’un blanc chevalier. Une chose est sure cependant, s’il était aussi impitoyable que courageux sur le champ de bataille, il a également fait preuve de grande tolérance, notamment en laissant les musulmans vaincus continuer à pratiquer leur religion dans les villes dont il s’emparait.
Nous repartons nous aussi et roulons quelques kilomètres dans un paysage qui nous renvoie mille ans en arrière.