Un voyage d'une semaine en compagnie de trois ambulanciers dans un Moscou tiraillé entre son passé communiste et un avenir incertain. Comme dans les reportages télévisés, l'immersion fonctionne, mais sans plus.
J'ai mis du temps avant de me plonger dans
Sovok : je repoussais toujours sa lecture, sans réellement savoir ce qui me dérangeait. A la recherche d'une lecture détente,
Sovok s'est rappelé à moi. Je relis pour la énième fois le résumé, et là, TILT, le mécanisme de mon cerveau vieillissant se met en branle et je découvre enfin le pourquoi de mon blocage : c'est quoi le pitch ?
Cédric Ferrand est l'auteur de
Wastburg. Il reprend ici le même principe : des tranches de vie qui dessinent au final un lieu, ses us et ses coutumes. Dans
Wastburg, la ville était imaginaire, rappelant un Moyen Âge sous fantasy. Les pages se tournaient facilement pour en apprendre plus sur ce bourg intriguant, connaitre ses ruelles, ses habitants. le Moscou de
Sovok par contre nous est trop proche, le sense of wonder manque pour tout à fait éveiller l'intérêt du lecteur. Si on retire les réminiscences soviétiques, le lieu pourrait être n'importe quelle ville évoluant à l'ère du capitalisme.
C'est loin d'être mauvais, des notes d'humour parsèment le périple. La gouaille de l'auteur est toujours présente. Une lecture détente et agréable à laquelle manque toutefois une intrigue digne de ce nom.