AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Carnets d'Orient, Tome 4 : Le centenaire (19)

Moi, l’Algérie, j’en ai rien à foutre ! On peut bien la leur rendre à tous ces bicots !… après tout, ils sont ici chez eux. !… mais ce que je ne supporte pas c’est de voir le juif dicter sa loi !… lui, il n’est chez lui nulle part. Alors faut qu’il se fasse tout petit !… sinon, la France tout entière sera aux mains de cette engeance !…
Commenter  J’apprécie          50
Il faut bien que tu dises que nous, les arabes, nos domestiques, nos ouvriers, on les aime !
A condition qu’ils le restent !
Commenter  J’apprécie          10
Soulignons particulièrement l'allocution de M. Hacene, délégué financier de Kabylie dont les termes furent empreints de cordialité et de gratitude dont voici quelques extraits: " La France, pays de liberté et de tolérance a porté dans toutes les colonies, la paix la sécurité, le bien-être, tout en respectant la religion et les traditions des habitants (...) La France, qui partout où flotte le drapeau tricolore manifeste ses sentiments de bonté et de générosité à l'égard de ses enfants d'adoption. (…) L'entente la plus complète règne entre les colons et nous. A leur contact, nous avons appris à aimer la terre. C'est la colonisation qui a fait la richesse du pays."
Commenter  J’apprécie          10
Le centenaire ! Ces fêtes sont une insulte aux indigènes ! On commémore leur défaite, leur humiliation et on a l’arrogance ou l’inconscience de les associer aux cérémonies pour qu’ils célèbrent leur vainqueur.
Commenter  J’apprécie          80
- Quand avez-vous connu l’Algérie pour la première fois ?
- En 1856, à 26 ans. Jeune officier, j’ai tout de suite aimé ce pays. J’ai voulu mieux e connaître la langue, la population, les mœurs. Je suis entré aux bureaux arabes. Même dans l’armée, il y avait déjà deux types d’hommes. D’un côté les amoureux du pays qui pensaient que nous pouvions apporter à la population le progrès et la civilisation. Et de l’autre, ceux pour qui le pays était un moyen de satisfaire les ambitions, le goût du pouvoir et de l’argent. Tout était possible à l’époque. […] En 1871, après le soulèvement de la Kabylie. Je me suis rendu compte que nous étions en train de faire aux populations ce que les prussiens nous avaient fait pendant la guerre de 1870. C’est là que j’ai compris que pour garder ma dignité de français et de soldat, je ne pouvais plus rester dans cette armée. Ce pays s’est construit comme s’il y avait eu une volonté secrète d’en exclure ses propres habitants.
Commenter  J’apprécie          30
Nuit de Simoun. Le sable est fin comme de la farine. Quand le simoun souffle, il faut se calfeutrer dans la maison. Tous les volets sont fermés et les interstices bouchés avec des chiffons ou du papier journal. Quand j’étais petit et qu’il faisait très chaud, on passait la nuit à boire du thé à la menthe. Le lendemain, il fallait descendre par la terrasse à cause du vent. On ne pouvait plus ouvrir les portes, le sable s’était accumulé derrière. Il y avait au milieu de la pièce un sac de toile goudronnée pendu au plafond, un sac de l’armée plein d’eau avec un robinet dessous. Le sac transpirait sous l’effet de la chaleur, ça rafraîchissait la pièce et l’eau à l’intérieur était presque froide.
Commenter  J’apprécie          20
Tu sais, entre Noémie, ce n’est plus comme avant. Elle croit que je l’ai épousée uniquement pour la ferme et que je lui ai fait un enfant rien que pour ça ! Tu te rends compte ? Pourtant à la ferme, je n’ai rien à moi, tout est à elle. Elle me le fait assez sentir. Je t’assure que c’est dur. Quand Octave, son frère, a disparu au front, son père a voulu qu’elle épouse quelqu’un capable de reprendre l’exploitation. On ne peut pas dire qu’il était ravi de m’avoir comme gendre le vieux. Il aurait préféré le fils d’une grande famille. Moi, tu comprends, fils de chef de gare, il aurait voulu au moins un ingénieur, ou mieux le directeur de la compagnie. Mais Noémie et moi, on était fiancés, on en pouvait plus attendre. Enfin… elle attendait le petit. Tiens, passe-moi une cigarette. Pourtant, pendant les permissions des filles, j’en ai niqué. Tu te souviens, le succès qu’on avait avec l’uniforme des zouaves. Heureusement que Noémie n’en a jamais rien su. Et puis, j’ai été blessé pour la deuxième fois. Pour moi, la guerre était finie. On s’est marié dès qu’ils m’ont envoyé en convalescence à Alger, un mariage à la va-vite. Elle avait déjà le ventre bien rond. Finalement, son père, la disparition d’Octave, ça l’avait déboussolé. Ça le rassurait que je sois démobilisé. Il m’a donné sa fille ! Octave, tu l’as jamais aimé, celui-là hein ? Et puis, c’est comme Noémie, j’ai toujours eu l’impression que la fuyais comme la peste.
Commenter  J’apprécie          00
Chers confrères, nous voici au milieu des vestiges romains de Tipasa. Tipasa est le meilleur signe de notre légitime présence ici. Ce que vous voyez là est largement antérieur à l’Islam. Les romaines possédaient ce pays bien avant les arabes. Ils en ont fait le grenier à blé de Rome pendant des siècles. La conquête arabo-islamique n’a été qu’une parenthèse sur cette terre qui borde la partie sud du Mare Nostrum. C’est un juste retour des choses que nous soyons maintenant les maîtres.
Commenter  J’apprécie          10
Le centenaire de l’Algérie française – Quelle tâche plus belle et plus instructive que de célébrer le centenaire de l’Algérie, et d’évoquer avec émotion les souvenirs et les promesses de ces cent ans de présence française ? Nous allons, dans ces colonnes, pendant les quelques semaines de la commémoration, contempler la grandeur des résultats obtenus sur cette terre aux visages multiples, empreinte de grandeur et de beauté, tantôt souriante, tantôt austère. Le lendemain de la conquête, nous avons trouvé d’un bout à l’autre de l’Algérie, l’ignorance, la misère et l’anarchie, dans un pays où les tribus étaient périodiquement décimées par les épidémies, les famines, et les luttes intestines.
Commenter  J’apprécie          30
Encore presque enfant, c’est sous l’uniforme des zouaves que j’ai vraiment connu ces rues. Le quartier chaud, le quartier des filles. La rue Katarouddjil, la rue Barberousse… Naïma… À la fin des permissions, avant de retourner au front, je refaisais toujours un tour dans sa rue. Elle était jeune, elle était saine et ferme comme un fruit. – Mon père, tu comprends, il a encore trois autres filles, il se débarrasse comme il peut. Il m’a mariée quand j’avais 13 ans à un vieux moche que j’avais jamais vu avant. Il me donnait des coups tout le temps. Alors un matin, j’ai fait la valise et je suis venues ici. Et voilà. Mais maintenant, je peux plus bouger d’ici. Si mes frères, ils savent ce que je fais, ils me cassent la tête.
Commenter  J’apprécie          70






    Lecteurs (116) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quelle guerre ?

    Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

    la guerre hispano américaine
    la guerre d'indépendance américaine
    la guerre de sécession
    la guerre des pâtissiers

    12 questions
    3189 lecteurs ont répondu
    Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

    {* *}