Tout le monde le sait bien : à Salina, on meurt comme on naît. Jamais plus riche. Souvent plus gueux.
Regarder le vide trop souvent , c’est laisser le regarder en soi. Tous les gens qui vivent au bord du monde savent qu’une fois dans l’homme le vide niche dans le cœur et dans la cervelle. Il mange le moral. La volonté d’être au monde pour autre chose que soi. D’avoir une ambition plus haute que celle de survivre autant que possible, sans considération pour ce qui viendra après.
Ils sont bien peu à vouloir remettre en question l'ordre des choses, à manifester une ambition plus puissante qu'être au monde comme sont les cactus : plantés là sans faire d'ombre, se contentant de rien. Juste survivre, le plus longtemps qu'on peut.