La tyrannie de l'arc-en-ciel : La Route de Haut-Safran

Encore une fois je suis ravie de la plume de Jasper Fforde ! Quel génie !
On est emmenés dans une société que l'on devine post-apocalyptique, où tout est régit par la doctrine de "Munsell", et où les gens sont classés selon leur degré de perception des couleurs.
L'auteur distille les infos au compte goutte, on ne sait pas vraiment ce qui s'est passé ni quel est le but de cette dictature 1984iène.
C'est assez osé sur le principe, mais tout est amené avec humour, et le narrateur est à la fois innocent (naïf parfois), honnête, juste, mais aussi extrêmement intelligent et ça en fait un héros en puissance !
Seul bémol : maintenant il me faut absolument la suite !

Jasper Fforde est un extraterrestre. Un modèle gentil et sympathique, mais un extraterrestre quand même. Déjà, avec sa série Thursday Next, il avait commis un OLNI (objet littéraire non identifié) et il réitère ici, dans ce premier tome d'une aventure loufoque basée dans le monde de la Chromocratie.
Edward Rousseau est un Rouge. En tant que tel, il doit tenir son rang, à savoir être méprisant avec les Gris mais respectueux avec les couleurs supérieures. Mais voilà, Edward tombe sous le charme du petit nez de Jane, une Grise (évidemment) et s'est la porte ouverte à toutes les fenêtres, le début de la fin, la tache sur le fond uni.
L'auteur use des mêmes ressorts stylistiques que dans Thursday Next pour commettre un roman drôle et réjouissant : hyperbole, litote, euphémisme, exagération… toutes les figures de styles y passent pour faire sourire le lecteur. Malheureusement ici, la longueur ne fait pas la qualité et ce premier tome aurait gagné à être raccourci en de nombreux endroits : des descriptions inutiles, des péripéties qui n'apportent pas grand chose, un élagage aurait été bénéfique.
Un ouvrage plein de promesses, mais qui ne convainc pas sur la durée, malgré des passages de franches rigolades, assombris dans la dernière partie par des propos plus sérieux.
On espère que dans le second volume (annoncé pour cette année 2022), l'auteur génial aura corrigé le tir.

Un mystère tout en couleur
Malgré un début complexe, nous découvrons un futur tyrannique qui nous interroge sur notre propre réalité. Complots, mystères, légendes inconnues, tous ces élément m'ont vraiment plongé dans l'histoire. Nous suivons les péripéties d'un jeune homme de la classe "rouge" c'est à dire que sa vision est à dominante rouge. Ce qui le place correctement dans la hiérarchie politico-chromatique de ce monde. Il arrive avec son père dans un village extérieur, l'équivalent de la campagne pour un citadin qu'il est. Et dans ce village vit une "grise" du nom de Jane qui va lui révéler la face cachée du monde dans lequel il vit. le système en place cache la vérité à la population. POURQUOI et dans QUEL BUT ?

L'humanité a survécu à une apocalypse de nature inconnue mais non sans séquelle. La perception des couleurs des individus s'est fortement détériorée au point qu'une société, fortement hiérarchique et autoritaire, va se reconstruire autour cette anomalie avec en haut de l'échelle les pourpres et en bas les gris.


Je ne sais pas où Jasper Fforde a pu pécher une idée pareille mais elle est incroyable. Incroyable aussi est l'univers qu'il développe autour ; un monde riche, détaillé, original et complètement absurde. « La tyrannie de l'arc-en-ciel » fait assurément partie de ces romans uniques dont on peut être sûr de n'avoir jamais lu et de ne jamais lire d'équivalent. le livre demande un temps d'adaptation afin de comprendre et de s'immerger au sein de cette société chromocrate au langage atypique et aux nombreux règlements aussi farfelus soient-ils. Mais une fois assimilé, on se laisse embarquer par l'histoire, surprendre par ses nombreuses idées et on s'amuse de cet humour si présent.


Un chef d'oeuvre qui, malheureusement, n'a pas connu de suite comme c'était prévu à l'origine. Peut-être un jour….

J'ai aimé cet univers, et même si je peux comprendre la page blanche.... Laisser ses lecteurs sans suite à un Tome 1.... un peu dommage....

Encore Jasper Fforde ? Eh oui, j'adore cet auteur. Et en plus, ce livre se déroule dans un univers totalement différent de celui de la série de Thursday Next (voir ma publication sur l'affaire Jane Eyre, la première de ma page). Bienvenue en Chromocratie, un univers dystopique dans lequel des individus sont classés par couleurs, en fonction des couleurs, justement, qu'ils peuvent percevoir. Edward, un rouge à l'avenir tout tracé, va se retrouver lié à toute une série d'évènements qui vont contribuer à remettre en cause toute l'organisation et les fondements mêmes de la société chronocratique.

Il est toujours difficile de résumer un livre de Jasper Fforde, tant cet auteur parvient – et tout particulièrement ici – à créer des univers extrêmement originaux et inventifs. Alors oui au début on se demande un peu dans quoi on s'embarque et on a l'impression de ne rien comprendre mais il faut vraiment s'accrocher et profiter de ce livre plein d'humour mais également beaucoup plus profond et incisif qu'on pourrait penser à première vue.

Un seul hic à relever, le livre date de 2011 et la suite se fait toujours attendre, donc un petit message à Jasper Fforde s'il me lit (on peut toujours rêver !) : au boulot, on veut la suite !
Lien : https://instagram.com/Mangeu..

Je ne sais pas trop quoi penser de ce roman : je ne suis pas vraiment rentré dans l'univers même s'il a l'air très bien construit. le personnage principal n'est pas attachant et je n'ai pas compris les enjeux des 50 dernières pages : le Mildiou reste un mystère. Pas certain de lire le second tome.

Non, vraiment, à ce stade, c'est du génie.

Je connaissais déjà Jasper Fforde et sa série Thursday Next (qui débute par l'excellent L'Affaire Jane Eyre) que j'avais adorée. Dans un autre genre, La Tyrannie de l'arc-en-ciel est un délice ! Je ne sais pas comment il a réussi à écrire un livre aussi perché, absurde et cohérent à la fois : tout au long de ma lecture, j'étais partagée entre l'admiration béate et le "noooon mais qu'est-ce que c'est que ça" (je ne trouve pas de nom suffisamment précis pour décrire mon état d'esprit à ce moment-là).

M. Fforde, ce fut un plaisir incontestable que de vous lire, que de rire avec vos personnages (ou d'eux !) : j'ai immédiatement accroché à leurs qualités et leurs travers, à leurs relations incongrues et compassées par les Règles, désopilantes parfois, touchantes en d'autre moments.

Je trouve qu'il se met en place au fil de la lecture une certaine complicité avec le lecteur, notamment par le biais de l'humour qui permet à la fois de se rapprocher d'Edward et de prendre de la distance vis-à-vis de cette société haute en couleurs dans laquelle il vit.

Puissante satire à ne manquer sous aucun prétexte, La Tyrannie de l'arc-en-ciel peint le portrait d'une éternelle dystopie mais avec un style incomparable et une originalité qui peut plaire ou déstabiliser - voire les deux à la fois.

Un chose encore... Je suis tellement frustrée d'avoir terminé ce tome, et de n'avoir pas la suite à me mettre sous la dent ! L'un des (autres) points forts de Jasper Fforde, c'est de glisser ci et là des éléments qui ne payent pas de mine, qui paraissent des détails, mais qui trouveront toujours un écho plus tard (d'où la complicité dont je vous parlais : c'est comme si des clins d’œil balisaient le chemin !).

Je crois qu'il n'y a pas de suite pour le moment, snif, du moins pas en France...

Drôle de monde que cette chromocratie où nous embarque Jasper Fforde! La perception des couleurs y détermine votre place dans la hiérarchie sociale - si par manque de chance vous êtes un Gris, vous allez vous retrouver salement exploité, et la Prévôte jaune pourra si elle le désire repousser l'âge de votre retraite et vous faire bosser des seize heures par jour.

Edward Rousseau se retrouve dans les Franges Extérieures, à ce qu'il semble parce que le Prévôt en Chef a estimé qu'un petit réalignement d'humilité ne lui ferait pas de mal, il s'est vu assigné une «tâche inutile»: il doit procéder à un recensement des chaises. Mais n'ayez crainte, il ne va pas s'ennuyer (et nous non plus): le voilà bouche bée, frappé, subjugué par le charme sulfureux de Jane l'insoumise, de son si joli petit nez presque parfaitement retroussé et de ses idées révolutionnaires... Ce qui va l'amener à découvrir une vérité bien trop énorme et terrible pour qu'il puisse continuer à savourer tranquillement ses aspirations à l'ascension chromatique.

J'ai adoré la bizarrerie de cet univers, c'est parfois délicieusement déroutant, un brin loufoque, drôle et savoureux, un bel imaginaire qui joue malicieusement avec des choses profondes.

Mais la cruauté de Jasper Fforde qui écrit un bouquin pareil en 2011 et qui après nous laisse en rade, dans l'attente de la suite, c'est terrible, du vrai sadisme!!!

Une uchronie déjantée – mais cohérente- digne des Monthy Python

Terry Pratchett vous manque ? C'est le moment de découvrir Jasper Fforde, écrivain capable d'inventer un monde qui s'est relevé d'une catastrophe (laquelle ? on ne sait pas) et a édicté des règles qui régentent tous les aspects de la vie quotidienne. le concombre et la tomate sont tous deux des fruits. L'avocat est une noix. Pour faciliter les compléments alimentaires des végétariens, le premier mardi de chaque mois, le poulet est officiellement déclaré un légume.
La base de la société est la colorocratie, un système qui détermine la place dans la société selon ce que chaque citoyen perçoit visuellement. A 21 ans, lors de votre examen, si vous distinguez correctement la couleur rouge, vous ferez partie de l'élite du pays, le bleu est également très recherché, le jaune, plus bas dans l'échelle sociale, mais le prolétariat est composé des « gris » qui ne distinguent aucune couleur. Tout cela mène à une frénésie de mariages permettant d'augmenter le potentiel génétique de perception ainsi qu'à toutes les dérives d'une tyrannie soft.
Le potentiel comique de Fforde, son ironie, masquent momentanément le côté subversif de son récit que tout système non démocratique ferait bien d'interdire au plus vite.