J'aimerai André Breton

le coeur religieux des hommes battait toujours en secret dans la société sans dieu.
"Pourquoi tu ne la tailles pas, cette sacrée vigne vierge ?
- Les bergeronnettes y ont élu domicile. Ca m'embête de les déranger.

"Qu'il me baise du baiser de sa bouche."

"Je cherche l'or du temps"

Comme aimait à le répéter le regretté père Barbera, ce n'est pas en fréquentant le bien qu'on devient bon.

J'exige de la jeunesse qu'elle enchante la vie. Qu'elle change la vie.

Chance est arrivée dans notre village le samedi 24 septembre, amenée à cette destination par le hasard puisqu'elle l'avait choisie en plantant la pointe d'un compas dans une carte. Son voyage était la conséquence d'un dépit humiliant : Virgile, l'homme dont elle partageait la vie à Paris, un peintre minimaliste, l'avait violée la nuit du 23. Au petit jour, alors qu'il dormait encore, rêvait peut-être, elle avait ressenti des douleurs et dû aller dans la bibliothèque prendre un Spasfon. Les médicaments du couple étaient dans le tiroir d'un secrétaire où s'entassaient des livres, du papier à dessin, de l'encre de Chine et le fameux compas abandonné grand ouvert sur une carte en couleurs des vieilles provinces de France.

J'aimerai
André Breton

soit bien unifiée, et que ses propres caractères paraissent eux-mêmes sortir de l'imprimerie."

Aborder une femme, décider de l'aimer, ne plus penser qu'à elle et de ce lien faire naître, un jour, un livre.

André est un artiste universel. Plus qu'un artiste, en fait. C'est un magicien. S'il ramasse une pierre au bord de la rivière, cette pierre devient précieuse.

L'attitude des autorités m'a l'air de ressembler à celle des "amis" d'André Breton : effacer ce qui dérange une vérité admise.

J’ai le pressentiment d’un malheur. J’y songe toute la journée. Le désert, après tout, était jadis la demeure des démons et Satan, que je sache, est toujours le roi du monde. La peur et la destruction à nouveau se répandent sur la planète et je serai peut-être foudroyée comme il arrive aux arbres solitaires. Mais je pense aussi à AB mon autre sauveur, l’instrument du Seigneur. Comme je le remercie de m’avoir mise sur le chemin de Montfort-Désert ! Sous sa glycine il a parlé étourdiment – sainte étourderie. Ou il aura voulu me provoquer – sainte provocation – avec ses histoires de ruines gothiques. Quoi qu’il en soit, le petit tertre ayant vu sa renaissance, est devenu notre poème.