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Critique de Actarus22


"... Je t'ai observé, et je t'ai admiré, dans les seuls moments où tu étais vraiment toi, et je t'ai vu spirituellement nu, comme tu ne l'es que dans l'acte de créer."
Cette phrase tirée de ce roman " le livre perdu de Léonard de Vinci" résume parfaitement ce que j'ai pu ressentir après en avoir tourné la dernière page. Alors qu'on fête cette année les cinq cent ans de la mort du génie florentin et que s'ouvre au musée du Louvre une exposition qui lui est consacrée, j'ai l'étrange sentiment après cette lecture passionnante de connaître plus intimement cet illustre personnage de l'Histoire. Francesco Fioretti, l'auteur de ce roman, accomplit ici - de part son érudition - un véritable tour de force. Il nous plonge avec un sens aiguisé du détail dans le quotidien du maître.
Le livre se découpe en deux parties. La première a en filigranne la conception d'une des oeuvres majeures du peintre : la Cène. Et l'on découvre alors quelles pouvaient être ses sources d'inspiration. On constate que Léonard était un observateur averti, où chaque détail était minuscieusement perçu puis retranscrit grâces à ses croquis. Par le regard des différents protagonistes du roman, on décrypte un certain nombre de ses oeuvres, comme l'homme de Vitruve. A ce sujet, on peut en lire en aparté entre les pages 89 et 92 une "déconstruction" mathématique. Faisant parler Léonard, l'auteur introduit ici la divine proportion et le théorème d'Euclide, démonstration à l'appui. Au cours de cette première partie a également lieu un assassinat et le vols de manuscrits byzantins d'une valeur inestimable pour les sciences mathématiques.
La deuxième partie est quant à elle axée sur la recherche de ces manuscrits volés avec toujours en toile de fond les intrigues politiciennes qui se nouent à la suite du décès de Laurent de Médicis, dit le Magnifique. L'auteur évoque aussi l'état du royaume français. Ce qui, implicitement, renvoie au destin de Léonard. Il naît à Vinci en Italie et meurt à Amboise, en France, dans les bras du roi François 1er.
Le livre est malgré tout nimbé de mystères, ce qui sied parfaitement à la personne de Léonard de Vinci ( écriture-miroir, codes...). Une note précède d'ailleurs le prologue, nous invitant à utiliser notre téléphone portable afin de résoudre une série d'énigmes dont le résultat donne un code nécessaire à l'ouverture d'un passage secret sur une application. Ceci a attisé ma curiosité mais je n'en dévoilerai pas plus ici. Je laisse le soin aux lecteurs de cette critique de découvrir ce qui en résulte...
Un livre brillant, passionnant, qui implique pleinement le lecteur, le rendant acteur. Je m'attendais à un roman proche de l'univers de Dan Brown, à la "Da Vinci Code", et j'ai été plus qu'agréablement surpris, captivé !! Un grand merci à Babelio et aux éditions Hervé Chopin ainsi qu'à Francesco Fioretti pour ce passionnant voyage. Et, on ne le souligne peut-être pas assez, mais le rôle du traducteur est capital pour être séduit par un roman étranger. Je tiens donc à mettre aussi en lumière le travail remarquable de Chantal Moiroud. Ce livre n'a fait que renforcer mon désir de me rendre prochainement avec mon épouse à Amboise, au château du Clos Lucé et peut-être au Louvre, dans les pas de Léonard de Vinci.
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