Citations sur Le livre perdu de Léonard De Vinci (12)
Et il en allait pareillement à Sforzinda, la ville parfaite dessinée par Le Filarète : une étoile à huit tours, inscrite dans le cercle et dans l’octogone, avec ses bastions et ses murs puissants.
Qui était sérieusement menacée, maintenant, par les forces obscures et agressives du Premier Chaos, de l’Oubli – la Desmentegansa –, comme on dit ici. Mais il ne restait plus personne pour résister, pour vendre cher sa peau, comme nous le faisions nous-mêmes.
Rien que Salaï et moi, un frère, une duchesse sans duché, personne d’autre, barricadés à l’intérieur.
Par chance, tout était bien organisé.
L’ennemi arriverait de tous les côtés, il pointerait de toute part contre les murs ses terrifiantes gueules de feu…
La cinquième essence qui imprègne la nature est ce que nous appelons Force, appelez-la enérgheia si vous préférez, ou vis, mais elle se répand dans les éléments comme les vagues dans l’eau, comme les sons et la lumière dans l’air, comme la puissance des tremblements de terre, la violence des tempêtes. Elle est contrainte par la matière, y compris dans nos corps, et plus elle est contrainte, plus elle gagne en puissance. C’est quelque chose comme les désirs chez les êtres pensants ou chez les animaux vivants. Elle aspire seulement à se dissoudre elle-même et à revenir au chaos primordial. Si on la laisse libre, elle se dissipe rapidement. Elle s’estompe comme les cercles que provoque un caillou jeté dans une flaque d’eau.
Un mystérieux rhombicuboctaèdre en verre est suspendu derrière le frère mathématicien dans le Portrait de Luca Pacioli conservé aujourd’hui au musée de Capodimonte, à Naples, après avoir été pendant des siècles au Palais ducal d’Urbino.
Dans les pages qui suivent, nous parlerons notamment des nombreuses énigmes que contient ce tableau célèbre et très discuté, peint en 1495.
Le plus grand talent d'un être humain, c'est de savoir écouter. Si tu respectes ce principe, tu possèdes, en plus du tien, l'esprit de celui qui parle. (p. 269)
Si les hommes pouvaient voler, comme les oiseaux, ils seraient contraient à la même élégance, ils pourraient apprendre à voltiger et à planer sans fatigue, avec un détachement tranquille, au dessus de la misère de leur propre sort.
Le plus grand talent d’un être humain, c’est de savoir écouter. Si tu respectes ce principe, tu possèdes, en plus du tien, l’esprit de celui qui parle. Et ton âme brille d’une énergie redoublée.
Tout, ici-bas, semble courir vers sa propre dissipation, la Force se perd, les sons s’évanouissent, la vision du paysage s’estompe. Parce que tout aspire à retrouver et à revenir dans le chaos premier. Le papillon cherche tellement la lumière qu’il se détruit dans la flamme, et pareillement l’homme, qui attend toujours avec joie le nouveau printemps, puis l’été, et les mois nouveaux, et les années nouvelles, ne s’aperçoit pas que ce à quoi il aspire avec une telle intensité c’est sa propre mort.
Il était fait comme ça, le mot « impossible » l’énervait, le faisait souffrir, il le poussait à essayer de l’effacer définitivement du dictionnaire des humains.
Les rêves peuvent être contagieux comme les épidémies, mais on ne les vole pas : dans la pire des hypothèses, on les oublie.
C’est ainsi que Léonard le dessine pour le livre sur la Divine proportion de Luca Pacioli, "œuvre nécessaire à tous les esprits perspicaces et curieux", imprimée à Veni e en 1509 : par dévotion à la grécité, tous les deux l’appellent eicosiexaèdre, ce qui veut dire "qui a vingt-six faces", nous l’appelons, nous, petit rhombicuboctaèdre, un solide d’Archimède aux admirables propriétés.