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Citations sur Villa Sourire (14)

Je sais que la terre de Verdun n'en finit pas de trembler. Que les obus pleuvent sans cesse. Que les morts se comptent par milliers. Personne ne peut imaginer ce que vivent les poilus dans les tranchées. Verdun et les alentours ne sont plus qu'un immense champ de bataille, un bourbier horrible. Et ma fille s'y trouve...
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Parfois, je me demande à quoi ressemblera l'après-guerre. Plus rien ne pourra être comme avant. Quand on a assisté à l'anéantissement, quand on a vu ce qu'était la nature humaine ravalée au rang de chairs sanguinolentes, quand on a entendu : "Un soldat doit tuer pour ne pas être tué", on se pose mille questions. Mille questions qui demeurent sans réponse. Qu'est-ce que vivre et peut-on encore oser vivre avec du sang sur les mains? Où va-t-on?
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On aimerait que le temps passe plus vite et qu'il permette ainsi à ce conflit de finir. Le temps glisse avec trop de lenteur malgré la fureur des événements. L'attente, c'est toujours long.
Trop long.
On rêve au jour de paix. On rêve à un printemps qui se lèverait sur un avenir purifié, exempt de tout risque. Les oiseaux pourraient se remettre à chanter, les papillons oseraient sortir de leurs chrysalides, les filles se remettraient à tourner dans les bras de leurs amoureux...
Vienne ce jour!
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A quoi sert de mettre des enfants au monde, pour les envoyer sur le front à peine devenus des hommes ? Une guerre, c'est toujours un tremblement de terre. Des mères perdent des enfants. Des femmes perdent des époux.
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La lettre de mon cousin a mis plus d'un mois à nous parvenir en entier. Je veux dire par là sans que la censure ne soit venue noircir quelques lignes. Il est vrai que Rodolphe a pris soin de ne donner que de bonnes nouvelles. A ne pas nous informer de la situation exacte des batailles et des armées. Partout, la censure oeuvre et les journalistes n'ont pas le droit de se rendre sur le front.
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Bien des choses me révoltent et me navrent. Par exemple, et je trouve cela inadmissible, seuls les officiers ont droit à un cercueil. Je ne m'y ferai jamais. Un homme est un homme. Pour moi, un simple soldat a autant droit au respect qu'un officier.
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La tranchée, c'est un boyau étroit où les poilus passent trois, quatre jours d'affilée, parfois d'avantage, en ce moment dans le froid, dans la boue, au milieu des rats. Pas moyen de se laver. Leurs vêtements sont infestés de puces, de poux et autres parasites. La honte les saisit autant que le froid les transit jusqu'à la moelle des os. La tranchée, c'est la soif, quand le ravitaillement ne vient pas. C'est boire une eau boueuse lorsque les lèvres sont devenues trop sèches pour pouvoir parler.
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Ceux qui en revienne, quand ils le peuvent, racontent leur enfer. Comment le capitaine les a obligés à sortir de leur trou en les menaçant de les exécuter :
« Si vous ne levez pas votre cul de la tranchée pour aller lancer vos grenades, la balle, celle au bout de mon revolver, sera pour vous. »
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Quant aux êtres humains, il faut faire partie des secouristes, des infirmiers, des ambulanciers, des médecins, des chirurgiens pour comprendre ces combats perdus d'avance lorsque arrivent à l'hôpital ces corps mutilés, broyés dans lesquels un coeur s'obstine encore à battre. La poitrine se soulève. Parfois, et c'est le plus difficile à supporter, des yeux sont ouverts, terrorisés et fous d'espoir à la fois . « Vous allez me sauver, n'est-ce pas ? »
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Et j'ai découvert le début d'un feuilleton étonnant dans " L'Oeuvre " sous la signature d'Henri Barbusse. Il raconte le quotidien d'une compagnie de soldats dans une tranchée :
Ce ne sont pas des soldats : ce sont des hommes. Ce ne sont pas des aventuriers, des guerriers faits pour la boucherie humaine - bouchers ou bétail. Ce sont des laboureurs et des ouvriers qu'on reconnaît dans leurs uniformes. Ce sont des civils déracinés. Ils sont prêts. Ils attendent le signal de la mort et du meurtre ; mais on voit, en contemplant leurs figures entre les rayons verticaux des baïonnettes, que ce sont simplement des hommes.
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