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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Zelda Sayre n'était probablement pas faite pour être la femme de F. S. Fitzgerald. J'ignore si elle a passé sa vie à se le dire... en tous cas elle a passé sa vie a se battre pour sortir de l'ombre, pour se réaliser, vivre pleinement sa destinée et cela suffit, à mon sens, et bien au-delà des frasques et du désespoir qui ont marqué sa vie, à la rendre remarquable. Zelda est une Femme avec un F majuscule, jamais abattue, toujours prête à relever le défi de sa vie. J'ignore si elle a un jour eu le sentiment d'y être parvenue (j'en doute) et sa fin tragique laisse penser que l'insatisfaction ne l'a jamais quittée. Mais le combat ne l'a pas quitté non plus. Elle s'est battue jusqu'au bout pour être la personne qu'elle a rêvé d'être. A t-elle passé sa vie dans un rêve ? A t-elle passé son temps à fuir la réalité ? Peut-être, mais c'est cela qui est fort et magnifique. J'aimerais avoir son courage, sa ténacité. Et même si ce courage et cette ténacité ont probablement participé à la faire sombrer dans la folie, je continuerai d'admirer pendant longtemps Zelda, sa force, son courage, sa beauté. L'hommage que j'essaie de lui rendre ici est certainement très maladroit et pas du tout à la hauteur de son talent, mais il vient du plus profond de mon coeur. Merci Madame, merci... Je vous respecterai éternellement pour avoir tout fait pour changer votre destin, et obstinément refusé ce que la vie se contentait de vous offrir. Avec mon plus profond respect.
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« La balancelle grince sur la galerie extérieure de la demeure d'Austin ; une luciole phosphorescente tourne férocement autour des clématites ; un essaim de phalènes se presse vers l'holocauste doré de la lampe du vestibule ; des ombres effleurent la nuit du Sud, comme de lourds chiffons mouillés gonflés de la capacité d'oubli qu'elle puise de son côté à même la chaleur noire. Des plantes grimpantes se traînent mélancoliquement, tampons d'ouate sombre sur des treillis de fil de fer. » C'est dans ce Sud des Etats-Unis que vit la famille Beggs. Millie et Austin Beggs ont trois filles : Dixie, Joan et la benjamine Alabama qui est l'héroïne du roman. Austin est juge, il est droit, solitaire et laisse ses filles vivre comme elles le souhaitent. Pour Alabama, la vie ne doit être que moments légers et joyeux. La guerre pourrait gâcher la douceur de cette vie mais bien au contraire elle va l'accentuer. Alabama voit défiler les uniformes à sa porte pour flirter. C'est ainsi qu'elle rencontre et tombe amoureuse du lieutenant David Knight. Une fois la guerre finie, ils se marient et partent vivre à New York où David ambitionne de devenir un artiste reconnu. C'est dans l'élégante New York que les Knight commencent à profiter de la vitalité, de l'ivresse des années folles.

Suivant la mode, ils partent en France et choisissent la Riviera pour l'été malgré les avis contraires. « Leurs amis s'attendaient qu'ils soient piqués à mort par les moustiques français et qu'ils ne trouvent rien d'autre à manger que de la chèvre. Ils leur dirent qu'ils ne devaient pas s'attendre à trouver le tout-à-l'égout sur la Méditerranée et leur rappelèrent même qu'il serait bon d'emmener une malle de boîtes de conserve. » Ils s'installent à St Raphaël où leur vie festive ne fait que continuer. « Une poignée de gens gaspillaient leur temps à être heureux et gaspillaient leur bonheur à être du temps incarné, à côté des palmiers cuits et des vignes séchées qui s'agrippaient de leurs griffes aux terrasses argileuse. » Laisser le temps s'écouler en buvant de l'alcool ne suffit pas à Alabama, elle s'ennuie. Elle se met à flirter et l'image du couple parfait se fendille.

Les Knight quitte le Sud pour rejoindre Paris. Dans la capitale, les années folles semblent battre plus fort. de nombreux américains s'y trouvent et y boivent sans fin. David écume les fêtes, rencontre les personnes qui comptent et qui peuvent acheter ses toiles. Alabama se sent de plus en plus seule et décide de devenir danseuse. Elle ne peut plus se contenter d'être la femme de David. A force de travail, de douleur, elle est embauchée comme ballerine à Naples. Malheureusement son rêve est de courte durée, blessée à la jambe elle doit rejoindre les Etats-Unis avec sa famille.

« Accordez-moi cette valse » est l'unique roman de Zelda Fitzgerald (1900-1948), l'épouse de Francis Scott Fitzgerald. le couple est resté le symbole des années folles, « Gatsby le magnifique » le roman phare de ces années 20. le livre de Zelda est largement autobiographique. Son père était membre de la cour suprême de justice et un avocat reconnu. Comme son personnage, l'enfance de Zelda fut insouciante et gâtée. Elle aussi rencontra son mari pendant la guerre. Mais Alabama-Zelda ne trouve pas chez son mari la même attention que celle de son entourage. Il cherche la gloire, l'argent, la reconnaissance. Zelda éprouva aussi le besoin de s'exprimer, de rivaliser avec la célébrité de son mari. Elle ne pouvait se contenter de l'ombre, Zelda s'est essayé à la peinture, la danse et l'écriture. Son roman évoque tout cela en évitant de parler de sa maladie. Zelda commença à sombrer vers 1925, on pense qu'elle était schizophrène ou bipolaire. Elle fit de nombreux séjours en hôpitaux psychiatriques, c'est dans l'un d'eux qu'elle meurt à la suite d'un incendie. F.S Fitzgerald nous parle de son couple dans « Tendre est la nuit », « Accordez-moi cette valse » est la réponse de Zelda, un être de lumière que l'on a trop souvent réduit à ses échecs. La réédition de son livre nous permet de découvrir que dans la famille Fitzgerald, Francis Scott n'était pas le seul à avoir du talent.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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Livre étrange et assez ardu à lire . Pas vraiment d'histoire , Zelda passe d'un jour à l'autre , d'un lieu à un autre parfois dans la même phrase mais récit envoutant à lire . Je pense qu'il faut être un minimum au courant de la vie de du couple Fitzgerald pour réellement comprendre le récit . J'ai aimé ses descriptions du sud ou de Paris , je me suis parfois ennuyé lors de dialogues sans queue ni tête et au final je suis dans la totale incapacité de dire si j'ai aimé ou pas . Un livre à lire si on aime l'univers Fitzgerald.
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