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Auteures amoureuses d'écrivains
Liste créée par palamede le 28/06/2014
23 livres.

" Avec lui, je pourrais toujours tout partager. (...) je savais que plus jamais il ne sortirait de ma vie. " Simone de Beauvoir



1. Mémoires d'une jeune fille rangée
Simone de Beauvoir
4.07★ (9313)

Sartre répondait exactement au voeu de mes quinze ans: il était le double en qui je retrouvais, portées à l'incandescence, toutes mes manies. Avec lui, je pourrais toujours tout partager. Quand je le quittai au début d'août, je savais que plus jamais il ne sortirait de ma vie.
2. Les Jeux sont faits
Jean-Paul Sartre
4.24★ (218)

- Il m'a empoisonnée ? - Eh oui, madame. - Mais pourquoi ? pourquoi ? - Vous le gêniez, répond la vielle dame. Il a eu votre dot. Maintenant il lui faut celle de votre soeur. Eve joint les mains dans un geste d'impuissance et murmure, accablée : - Et Lucette est amoureuse de lui ! La vieille dame prend alors une mine de circonstance : - Toutes mes condoléances. Mais voulez-vous me donner une signature ? Machinalement, Eve se lève, se penche sur le registre et signe. - Parfait, conclut la vieille dame. Vous voilà morte officiellement. Eve hésite, puis s'informe : - Mais où il faut que j'aille ? - Où vous voudrez. Les morts sont libres.
3. Un fils de l'Amérique
Nelson Algren
4.30★ (35)

Pour son entrée en littérature, l'auteur de L'Homme au bras d'or nous raconte la dérive dans l'Amérique de la Dépression d'un gosse du Texas. On retrouve dans ce roman l'univers des hobos que la future idole des existentialistes dépeint avec un lyrisme et une humanité qui feront dire à R-Y. Pétillon qu'" ils illustrent l'Amérique telle qu'elle devrait être, à l'encontre de ce qu'elle est devenue ". Et de citer Hemingway : " Pour le lire, il faut savoir encaisser. Algren frappe des deux mains, il a un bon jeu de jambes, et si vous n'êtes pas vigilant, il va vous démolir. "
4. Tout ce que j'aimais
Siri Hustvedt
4.05★ (3255)

Une histoire d'amitié sur un fond artistique des années 70. Ce n'est pas un hasard si Siri Hustvedt dédie son livre à Paul Auster. On y retrouve dans un décor new-yorkais les mêmes turbulences étranges, le même thème du double, les mêmes intentions gouvernées par le sens de l'amitié. Ici, en l'occurrence, ce sont deux couples qui vivent sur les mêmes rythmes dans les milieux artistiques, emménagent les uns à côté des autres, attendent leur premier enfant ensemble, vivent et traversent de semblables tragédies. Des histoires parallèles qui ne manquent pas de failles ni d'angoisses ni de douleur, de la perte d'un enfant à la toxicomanie d'un autre, de la séparation à la déchirure. Déployant le portrait d'une génération vouée à la réussite, modèle parmi les modèles mais craquant de toutes parts, Siri Hustvedt ajoute clins d'?il et mises en abîme : aux descriptions de tableaux succèdent des essais sur la boulimie et les désordres de la nutrition, des remarques sur l'hystérie, des relents de Charcot qui sont autant d'échos sur l'étrangeté de l'existence. La conclusion optimiste n'est aussi pas la moindre référence heureuse à Paul Auster, dont l'?uvre s'illumine toujours par un triomphe de l'humanité. C'est tant mieux, quand bien même on préfèrerait aller directement chez Paul Auster. --Céline Darner
5. Brooklyn Follies
Paul Auster
3.96★ (3296)

Nathan Glass a soixante ans. Une longue carrière dans une compagnie d'assurances à Manhattan, un divorce, un cancer en rémission et une certaine solitude qui ne l'empêche pas d'aborder le dernier versant de son existence avec sérénité. Sous le charme de Brooklyn et de ses habitants, il entreprend d'écrire un livre dans lequel seraient consignés ses souvenirs, ses lapsus, ses grandes et petites histoires mais aussi celles des gens qu'il a croisés, rencontrés ou aimés. Un matin de printemps de l'an 2000, dans une librairie, Nathan Glass retrouve son neveu Tom Wood, perdu de vue depuis longtemps. C'est ensemble qu'ils vont poursuivre leur chemin, partager leurs émotions, leurs faiblesses, leurs utopies mais aussi et surtout le rêve d'une vie meilleure à l'hôtel Existence... Un livre sur le désir d'aimer. Un roman chaleureux, où les personnages prennent leur vie en main, choisissent leur destin, vivent le meilleur des choses - mais pour combien de temps, encore, en Amérique ?...
6. Accordez-moi cette valse
Zelda Fitzgerald
3.45★ (264)

Accordez-moi cette valse est un roman autobiographique dans lequel Zelda Fitzgerald a transposé sa vision toute personnelle de son mariage avec Scott Fitzgerald. Elle y apparaît elle-même sous le nom, à peine voilé, d'Alabama Beggs, incarnation de ces belles du Sud dont elle était une parfaite représentante. Son mari y figure, lui, sous le nom de David Knight. Écrit en "six furieuses semaines", le manuscrit fut accepté d'emblée par Maxwell Perkins, le propre éditeur et ami de Scott Fitzgerald chez Scriber's. S'il fut boudé par la critique à sa parution, le livre a été réhabilité lors de sa réédition au début des années 1950. Ce portrait d'un homme doué qui s'autodétruit, enfin apprécié à sa juste valeur, est désormais considéré comme une oeuvre "puissante et mémorable" (le Times Literary Supplement) dont les personnages et leurs actions - tragiques - contrastent magnifiquement avec le cadre de cette Côte d'Azur ensoleillée où ils évoluent. Au-delà de cette peinture d'une époque et de ses personnages, Accordez-moi cette valse est aussi, et peut-être avant tout, un grand roman d'amour.
7. Tendre est la nuit
Francis Scott Fitzgerald
3.90★ (3896)

Tendre, la nuit ne le fut que brièvement pour les héros de ce roman, chez qui l'on pressent dès le début une fêlure qui laisse présager la chute. L'évolution est implacable, orchestrée par un récit impeccablement construit, efficace et délivré à travers plusieurs points de vue, dont l'alternance est motivée par la présence successive des protagonistes au devant de la scène. Bien plus que le roman autobiographique du couple légendaire Francis Scott et Zelda Fitzgerald, bien plus que la chronique d'une génération d'expatriés dite perdue, ce roman est un paradigme de la quête qui échoue. De la Côte d'Azur à la Côte d'Azur en passant par la Suisse, cadre d'une évocation nostalgique du passé, les personnages semblent être à peine plus que des fantômes. Gares, cliniques, hôtels... de lieu de transition en lieu de transition, Fitzgerald met en scène un tourbillon de personnages pathétiques et fascinants, arrogants et fragiles, êtres humains voués à demeurer mortels, incapables de prolonger à l'infini le chant divin du rossignol de l'ode de Keats, épigraphe au roman. --Sana Wauters
8. Plaisirs paisibles
Jane Bowles
3.46★ (32)

Dans ces brefs récits d'une rigueur et d'une sobriété exemplaires Jane Bowles conte des moments de vie - vies de personnages dont elle sait magnifiquement singulariser l'existence en captant ce qui, dans le détail de leurs gestes, de leur comportement, n'appartient qu'à eux, tout en nous les rendant magnifiquement proches. "Dans ses textes, on découvre des personnages de femmes un peu perdues au bord du gouffre. Elles ne savent plus où elles en sont. Elles font des bêtises... qu'elles regrettent le lendemain, pour recommencer aussitôt. Les accompagne un mystère qui ne se dément pas. Chez Jane Bowles, il y a de la folie douce, des zones d'ombre. Sa prose est cristalline. Beaucoup d'histoires de femmes entre elles, une franchise sans pareille, une précocité rare, il faut la lire maintenant." Eric Neuhoff, Le Figaro Madame.
9. Romans : Un thé au Sahara - Après toi le déluge - La Maison de l'araignée - La Jungle Rouge
Paul Bowles
4.12★ (13)

Décidé à quitter son Amérique natale, Paul Bowles choisit Tanger pour port d'attache. Trois de ses romans se déroulent entre mer et désert, entre Arabes et Occidentaux, dans les moments qui précèdent l'indépendance. Bowles, musicien autant qu'écrivain, fait entendre de multiples rumeurs. Celle de l'Occidental mal préparé au voyage, dont l'âme et le corps seront broyés par le désert, le climat, la maladie. Celle de l'Arabe, qui voit dans ces étrangers et étrangères aux comportements indéchiffrables et scandaleux des proies toutes désignées. C'est tout l'art de Bowles de mettre en scène les racines mêmes d'une tragédie que l'exaltation ou la drogue poussent à leur paroxysme. Nomade impénitent, dandy oraculaire, Bowles est un observateur attentif, informé, et sans illusion sur la brutalité du destin. Pour ses personnages, beauté et terreur sont indissociables, comme si leur soumission à leurs désirs inavouables les projetait impitoyablement dans un cauchemar.
10. La cloche de détresse
Sylvia Plath
4.11★ (2198)

Esther Greenwood, dix-neuf ans, est à New York avec d'autres lauréates d'un concours de poésie organisé par un magazine de mode. De réceptions en soirées passées pour tuer le temps, ce sont quelques jours d'une existence agitée et futile que vit la narratrice. En même temps, elle se souvient de son enfance, de son adolescence d'étudiante américaine, des amours qu'elle a connues. Tout bascule lorsque Esther quitte New York. Tentatives de suicide, traitements de choc, guérison, rechutes, et, pour finir, l'espoir. Esther est à la fois «patiente» dans l'univers hospitalier et observatrice au regard aigu de ce monde, qui a pour toile de fond l'Amérique des années 50.
11. Poèmes : 1957-1994
Ted Hughes
3.33★ (12)

Il y a des blaireaux écrasés, des agneaux qui naissent la tête tranchée, des saumons monstres tapis au fond de lacs écossais opaques, qu'on ferre et qui résistent de toute leur puissance vitale. Il y a des faucons. des brochets, des renards nocturnes, bref toute une galerie de prédateurs sur lesquels règne. cynique et dérisoire, un corbeau mythique du nom de Crow. Ted Hughes n'est pas qu'un poète animalier. comme on a trop vite cru. C'est un explorateur de la cruauté qui est au fond (le l'être vivant. bête ou homme. Une espèce de poète darwinien moderne ayant croisé les chemins de la fable celtique ancienne. L'héritier de Yeats l'Irlandais mais aussi du guerrier de la Somme Wilfrid Owen. essayant d'articuler ensemble la beauté, la terreur et la pitié. J. D.
12. Agnès
Catherine Pozzi
3.36★ (25)

« Une fraîche merveille. » Jean Paulhan à Paul Valéry. Publiée pour la première fois en 1927, sans nom d'auteur, dans la NRF, Agnès est une nouvelle autobiographique. Comme l'a écrit Patrick Kéchichian dans Le Monde : « Ce "jeu de l'âme et du hasard" dans lequel l'héroïne "engage le vrai de l'être avec la hardiesse de l'amour" est écrit dans un style nerveux merveilleusement efficace. L'intuition psychologique éclaire la passion de connaissance et donne au texte tout à la fois sa pertinence et son impertinence. »
13. Monsieur Teste
Paul Valéry
3.76★ (289)

«La bêtise n'est pas mon fort.» Le narrateur, qui commence par cette affirmation, est un homme qui a vécu. Il aurait pu être valablement célèbre. Mais, dit-il, «je me suis préféré». Il rêve «que les têtes les plus fortes, les inventeurs les plus sagaces, les connaisseurs le plus exactement de la pensée devaient être des inconnus, des avares, des hommes qui meurent sans avouer.» Monsieur Teste, qu'il rencontre dans un café, est un de ces héros silencieux.
14. Malina
Ingeborg Bachmann
3.85★ (224)

À Vienne. Malina, un homme dont la narratrice a longtemps rêvé, avec lequel elle a fini par vivre, mariée. Un homme distant, fonctionnaire, calme, posé. Très différent d'Ivan, passionné, sulfureux. Le mari, l'amant. Entre les deux hommes, entre ces deux figures, la narratrice est partagée entre la nostalgie de l'amour (qui n'est plus ou dont il reste de vagues traces, quelques relents, débris épars d'un lointain temps) et les tourments violents de la passion. Un partage qui est aussi celui d'une femme fragile, qui se cherche à travers la figure de l'autre, en quête de cohésion, d'identité. Et qui ne cherche finalement pas autre chose que sa propre mort. Récit à plusieurs facettes, violent, cruel et fascinant, où la narratrice semble se perdre au fur et à mesure que l'histoire se construit, Malina est le seul roman d'Ingeborg Bachmann, autrichienne (1926-1973), publié pour la première fois en 1971 et salué d'emblée comme un classique de la littérature contemporaine de langue allemande. --Céline Darner
15. La rose de personne
Paul Celan
4.56★ (124)

Au plus près des bouleversements qui affectent son existence et son époque, Paul Celan signe avec "La Rose de personne" son livre souvent considéré comme le plus important. Sa dimension politique est affirmée dès la dédicace liminaire en souvenir du poète juif russe Ossip Mandelstam, victime du stalinisme. Dans ces poèmes qui tiennent à la fois de la ballade, de la satire, de la romance, de l'ode et de l'élégie, Celan fait entendre sa voix à la mémoire des voix assassinées à Auschwitz.
16. L'île d'Arturo. Mémoires d'un adolescent
Elsa Morante
4.14★ (408)

L'île d'Arturo, c'est tout l'univers secret de l'enfance et de l'adolescence, mais c'est également, dans le golfe de Naples, l'île de Procida. Arturo y a grandi solitaire et sauvage. Au monde merveilleux des mythes de son enfance, Arturo va peu à peu voir se substituer celui, hostile et pourtant exaltant, des réalités. Et ce sera dans une atmosphère captivante où la comédie côtoie souvent le drame, à travers des aventures que baigne de poésie le talent d'Elsa Morante, une initiation, qui va jusqu'à l'ultime épreuve, jusqu'à la révélation du dernier et du plus cruel des mystères de la vie.
17. Le Conformiste
Alberto Moravia
3.73★ (582)

Le jeune Marcello grandit, livré à lui même, dans une famille désunie. Le bouillonnement de l'adolescence l'effraie, il se sent traversé par des instincts violents, meurtriers. Terrorisé par le sentiment d'être différent des autres, Marcello décide, une fois adulte, de devenir comme tout le monde, irréprochablement normal. Dans l'Italie de Mussolini, être normal cela veut dire être fasciste. Marcello a mis le doigt dans un engrenage qui le conduira très loin.
18. ... Et pourtant j'étais libre
Clara Malraux
4.42★ (20)

Après avoir, pendant vingt ans, connu aux côtés d'André Malraux une vie d'amour et d'aventures, Clara Malraux se retrouve seule au lendemain de la défaite de 1940. Elle plonge dans la Résistance et y engage sa fille, la petite Florence. Sa lutte clandestine est un mélange de tragique et de comique, de saugrenu et de courage. Toute une époque revit ici, éclairée par une enfant qui transporte de faux papiers sous le pain de son goûter. Clara Malraux sera de tous les combats de l'après-guerre, jusqu'aux journées de Mai 68, qui marquèrent, selon elle, la fin de sa jeunesse : elle avait soixante-dix ans.
19. La condition humaine
André Malraux
3.75★ (10185)

Outre l'irréductible échéance liée à la mort, outre les multiples et indicibles souffrances, n'est-il pas donné à tous de choisir son destin ? Certes la vie est tragique mais elle doit avoir un sens. Un sens, peut-être des sens, mais seuls quelques-uns aux vertus salvatrices s'offrent aux hommes pour les affranchir de leur condition. La Révolution, au nom d'une foi en la fraternité, est une arme tournée contre la misère, celle qui enchaîne l'homme parce qu'elle le prive de sa dignité. Vaincre l'humiliation en leur nom propre ou pour les autres par le biais de la Révolution, voici le combat que se sont choisis les héros de La Condition humaine. Pour échapper à l'angoisse de "n'être qu'un homme", l'amour est un autre de ces moyens, mais seul l'amour véritable et fusionnel qu'éprouvent Kyo et May l'un pour l'autre est susceptible de briser la profonde solitude des êtres. Misérable humanité, humanité héroïque et grandiose, c'est "la condition humaine"... Elle résonnera à jamais comme un écho au fond de soi, tant il est vrai que ce roman est "d'une intelligence admirable et, malgré cela, profondément enfoncé dans la vie, engagé, et pantelant d'une angoisse parfois insoutenable", comme l'avait écrit Gide. --Lenaïc Gravis et Jocelyn Blériot
20. Claudine à l'école - Claudine à Paris - Claudine en ménage - Claudine s'en va
Sidonie-Gabrielle Colette
3.98★ (156)

Claudine à l'école « Ces quatre-là et moi, nous formons cette année la pléiade enviée, désormais au-dessus des «grandes», qui aspirons au brevet élémentaire. » Avec Claudine, quinze ans, intelligente, séduisante, très avertie, ses camarades, la flamboyante directrice de l'école et sa jolie adjointe, les deux instituteurs des garçons et quelques autres, nous allons vivre une année scolaire peu banale... Rempli de vie et de sensualité, Claudine à l'école, premier roman de Colette, réunit déjà toutes les qualités qui assureront l'immense succès du grand écrivain.
21. Maîtresse d'esthètes
Willy
3.50★ (7)

Publié en 1897 sous la signature de Willy, Maîtresse d'esthètes est un roman à clefs qui, avec autant de brio que d'ironie, nous propose une galerie de personnages représentatifs de certains milieux littéraires et artistiques du Symbolisme : le théâtre de l'oeuvre, le Mercure de France, Colette, Willy lui-même. Ce roman de moeurs étourdissant de drôlerie va au-delà de la caricature gratuite pour "épingler" avec justesse l'époque symboliste.
22. La Princesse de Clèves
Madame de La Fayette
3.45★ (28600)

Madame de Clèves, jeune beauté parfaite en tout point, fait des débuts remarqués à la cour de la reine dauphine, belle-fille d'Henri II. Pour ce modèle de vertu, l'image de Diane de Poitiers plane tout au long du roman comme le contre-exemple absolu. Mais sous des dehors innocents, la Princesse de Clèves, par sa faculté à analyser et à maîtriser ses sentiments, fait preuve d'une personnalité étonnante et rarement exposée avec tant de justesse auparavant. Car, si l'amour courtois trouve ici d'indéniables échos, cet ouvrage paru en 1678, souvent considéré comme le premier roman de la littérature française, est indéniablement un pas énorme vers le roman tel qu'on le connaît aujourd'hui. La galerie de portraits dressée par Madame de Lafayette peut s'avérer un peu rébarbative pour le lecteur moderne, de même que sa langue est un peu austère. Néanmoins, l'analyse psychologique est d'une vraisemblance résolument novatrice et rachète l'invraisemblance de certaines scènes. En outre, l'exploit de faire naître tout un roman d'une intrigue aussi ténue, pratiquement sans action, fait de "La Princesse de Clèves" un ouvrage d'autant plus pathétique que les personnages laissent peu d'emprise aux événements extérieurs et se condamnent eux-mêmes. --Sana Tang-Léopold Wauters--
23. Maximes
François de La Rochefoucauld
3.98★ (786)

François VI, prince de Marcillac puis duc de La Rochefoucauld (Paris 1613-Paris 1680) mena la vie de folles aventures d'un grand seigneur à l'époque de Richelieu et de Mazarin : amours romanesques, combats dans les armées du Roi, puis dans l'armée des princes levée contre le Roi, prison, blessures, disgrâce. Il n'en recueille qu'amertume et déception. Autorisé à rentrer à Paris (1656), mais exclu de la vie active, il se consacre à la réflexion. C'est alors qu'il élabore, par des échanges avec ses amis, l'oeuvre littéraire qui va illustrer son nom : les Maximes. Il scrute l'homme avec une lucidité parfois cruelle, mais salubre. L'une des grandes vertus des Maximes est qu'elles empêchent de dire un certain genre de sottises. Mais elles ne sont pas qu'une lecture négative : à travers elles s'impose la présence d'une grande âme, d'un magnanime comme on disait alors, ou d'un généreux.
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