Citations sur Après la mort (12)
D'existences en existences, la vie psychique nous élève en une évolution ascendante. Chacun de nous a été minéral, végétal et animal, avant d'être homme, et l'homme n'est pas le dernier terme. Nous sommes encore très inférieurs
Si les morts pouvaient réapparaitre, tous le feraient, et surtout le feraient pour des choses utiles à ceux qu'ils ont aimés, pour sauver des innocents injustement accusés, pour indiquer les trésors qu'ils ont cachés, les secrets qu'ils savent utiles à ceux qu'ils ont aimés et qui souffrent ; ces apparitions ne se borneraient pas à de très rares personnes et pour leur dire des niaiseries.
La vie est une plaisanterie ; tout le prouve.Autrefois, je le pensais, maintenant je le sais.Plaisanterie, facétie, bouffonnerie, ironie, mystification, comédie ou drame, farce ou tragédie...
La parole est une des dernières conquêtes de l'espèce humaine. Avant d'employer le langage articulé, nos lointains ancêtres se comprenaient entre eux en poussant des cris — comme les animaux, d'ailleurs — cris significatifs. Aujourd'hui, servis par la parole, nous sommes incapables de comprendre tout ce qu'il y a de caché dans les expressions du monde animal.
Notre « inconscient », ou, si l'on préfère, notre « subconscient », est un récepteur de sensibilité variable suivant les sujets, et, à la fois, un réservoir prodigieux d'impressions latentes. Les unes, sous certaines influences extérieures, physiques ou psychiques, par un processus encore mal déterminé, surgissent de cet intime et mystérieux tréfonds de notre être psychique ; d'autres — la plupart — y demeurent enfouies et s'y résorbent.
La philosophie, qui ne craint pas de se compromettre dans l'examen de toutes sortes de questions futiles, est souvent fort embarrassée quand elle rencontre dans son chemin certains faits desquels elle ne saurait douter impunément, et auxquels elle ne saurait croire sans se rendre ridicule. C'est le cas des contes de revenants. En effet, il n'y a pas de reproche auquel la philosophie soit plus sensible que celui de crédulité et d'attachement aux superstitions vulgaires. Ceux qui se donnent à bon marché le nom et le relief de savants se moquent de tout ce qui, inexplicable pour le savant aussi bien que pour l'ignorant, les place tous deux au même niveau. C'est ce qui fait que les histoires de revenants sont toujours écoutées dans l'intimité, mais désavouées devant le public.
La physique de l'univers, sous la corrélation des forces qui, sans cesse, transforment leur action à travers la substance, ne saurait nous fournir un élément en repos que nous puissions prendre pour point de repère absolu dans nos recherches sur la nature.
Ces lignes étaient écrites en 1862. Je ne me doutais pas à quel point le progrès de la science les confirmeraient jusqu'à l'heure à laquelle le lecteur lit ces lignes-ci.
À part deux ou trois exceptions sur mille êtres humains, nous pouvons avouer que nous habitons une planète de brutes. Notre race terrestre, loin d'avoir l'âge de raison, n'a guère que quatre ou cinq ans. Enfants inconsciemment féroces qui s'amusent à décapiter des mouches et à faire souffrir d'innocents animaux, et qui s'imaginent que la Guerre infâme, héritage des bêtes, est d'institution divine et durera toujours. Oui, elle durera tant qu'on sera bêtes.
Faut-il pour cela,désespérer du progrès?
L'étude analytique sera longue, surtout sur le psychisme. Aussi devons-nous applaudir à toutes tentatives.
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Sauf les faits, tout n'est qu'opinion. Il n'y a pour l'homme de vérités positives que les faits qu'il peut observer.
La parole n'est pas indispensable pour exprimer la pensée, car il y a, parfois, transmission de pensée non formulée.
Les histoires de revenants rencontreront toujours des croyants secrets et seront toujours l'objet, en public, d'une incrédulité de bon ton.