J'ai beaucoup aimé ce livre. J'aime beaucoup Camille Flammarion car il documente toujours beaucoup ses enquêtes. L'objet réel de ce livre n'est pas la mort mais l'âme, la pensée active de l'Homme. Quelques mystères autour de morts, d'accidents, de prémonitions. L'Homme a t'il le pouvoir d'agir par la pensée? Un texte bien sûr un peu difficile car il y a une vraie approche scientifique.
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L'aspect funèbre de la mort est dû surtout à son entourage, au deuil qui l'accompagne, aux cérémonies religieuses qui l’enveloppent, au Dies iræ, au De profundis. Qui sait si les désespoirs des survivants ne feraient pas place à l'espérance, si nous avions le courage d'examiner cette dernière phase de la vie terrestre, cette transformation, avec les mêmes soins que nous apportons à une observation astronomique ou psychologique? Qui sait si les prières des agonisants ne feraient pas place à la sérénité de l’arc-en-ciel après l'orage?
Il est difficile de ne pas désirer une réponse au formidable point d'interrogation dressé devait nous, lorsque nous songeons à notre propre destinée, et lorsque la Mort cruelle nous a enlevé un être cher. Comment ne pas se demander si l'on se retrouvera jamais, si la séparation est éternelle?
Nous avons contre nous, dans nos recherches, trois sortes d'adversaires à peu près irréductibles :
1/ ceux qui se moquent de tout, ne s'intéressent à rien;
2/ les matérialistes convaincus, par principe, que la matière produit tout;
3/ les âmes enfermées dans un dogme étroit (à quelque religion qu'elles appartiennent), qui sont sûres et satisfaites de leurs croyances.
Les adeptes de la Vérité ont toujours formé une minorité, malgré les plus persévérants efforts des chercheurs indépendants. Gardons cette persévérance, néanmoins. Le bon grain finira par germer.
Ceux qui n’ont pas vu mourir un être adoré ne connaissent pas la douleur, ne sont pas tombés dans l’abime du désespoir, ne se sont pas heurtés… à la porte fermée du tombeau: On veut savoir, et un mur impénétrable se dresse inexorablement devant l’épouvante. J'ai reçu des centaines d’adjurations, auxquelles j'aurais voulu pouvoir répondre. Dois-je faire connaître ces confidences ?.. J'ai longtemps hésité. Mais elles sont si nombreuses, elles représentent si loyalement l’intense désir d’arriver à une solution, qu'il s'agit ici de l'intérêt général, et que mon devoir est tracé. Ces manifestations’, sont l'introduction naturelle de cet ouvrage; car ce sont-elles qui m'ont décidé à l'écrire.
Je n'écris pas pour les maisons religieuses, ni pour les fidèles d'une religion quelconque convaincus et satisfaits, mais pour les hommes qui pensent librement, voulant juger les choses en toute indépendance d'esprit.