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Critique de Sylvere


Comment sortir indemne d'un tel livre et comment sortir tout court de ce livre de David Foenkinos.

L'auteur nous entraine à sa suite sur les traces d'une artiste pour laquelle il avoue avoir une véritable passion, Charlotte Salomon. Il parvient à nous tenir en haleine pendant tout le livre et à nous donner envie d'espérer jusqu'au bout pour son héroïne une autre fin que celle que l'on entrevoit très vite. En effet, Charlotte naît en 1917 à Berlin dans une famille juive…

Nous suivons pendant plus de 200 pages la vie de Charlotte entrecoupée de quelques passages dans lesquels l'auteur parle de son enquête sur les lieux qui ont jalonnés la vie de la jeune peintre. le tout dans un style et une mise en page au départ surprenant mais jamais dérangeant, au contraire. La mise en page m'a donné l'impression d'une sorte de course effrénée dans laquelle on est toujours en action et à bout de souffle, et cette mise en page est contrastée voir contrariée par le style de l'auteur très doux et poétique.
Le style de l'auteur m'a vraiment emporté. Il parvient à faire passer toute cette vie de douleur dans un style au contraire très doux. Il parvient aussi à transmettre sa passion pour cette artiste que je découvre et dont je veux absolument lire l'ouvrage « La vie ? le théâtre ? ».



La vie de Charlotte Salomon est sans cesse marquée par la mort et pourtant elle avance, jusqu'à la révélation, elle est née pour dessiner. Mais les nazis ont déjà pris le pouvoir, elle doit quitter le lycée avant de passer son bac, elle l'élève discrète et brillante. Elle va postuler à l'Académie des Beaux-Arts de Berlin, où les juifs ne sont plus les bienvenus mais son talent va lui permettre malgré tout d'intégrer l'établissement. Tout espoir n'est peut-être pas perdu, des lendemains meilleurs se profilent peut-être…

En 1939, ses parents lui font quitter l'Allemagne pour le Sud de la France, afin de la protéger. En 1940, elle sera internée au camp de Gurs. Libérée, elle retourne dans la région de Nice et se jette corps et âme dans ce qui sera l'oeuvre de sa courte vie « Leben? oder Theater? ».

A l'été 1943, elle est dénoncée, arrêtée avec son mari et, enceinte de cinq mois, déportée à Auschwitz où elle sera assassinée.

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