NOUS, LES JUIFS
Les juifs sont ces choses que Dieu aime. Puisque les roses sont belles, nous devons supposer que Dieu les aime. Par conséquent, les roses sont juives. Selon le même raisonnement, tous les enfants sont juifs, l'"art" joli est juif (Shakespeare n'était pas juif, mais Hamlet l'était, et la sexualité, accomplie entre mari et femme dans une position bonne et convenable, est juive. La chapelle Sixtine était-elle juive ? Il t'est vivement conseillé de le croire.
... elle [Brod] en était aussi la plus solitaire et la plus triste. C'était un génie de tristesse, elle s'y immergeait, triant ses courants innombrables, appréciant ses nuances les plus subtiles. Elle était un prisme à travers lequel le spectre infini de la tristesse pouvait être divisé.
"Pourquoi voulez-vous écrire?" "Je ne sais pas. Avant je pensais que j'étais né pour ça. Non, je ne l'ai jamais vraiment pensé. C'est un truc qu'on dit." "Non, pas du tout, je pense vraiment que je suis né pour être comptable." "Vous avez de la chance." "Peut-être vous êtes né pour écrire?" "Je ne sais pas. Peut-être. C'est terrible à dire. Minable." "Ce n'est ni terrible ni minable." "C'est si difficile de s'exprimer." "Je comprends ceci." "Je veux m'exprimer." "La même chose est vraie pour moi.""Je cherche ma voix." "Elle est dans votre bouche."
(incipit)
OUVERTURE AU COMMENCEMENT D'UN TRES RETIF VOYAGE
Légalement, je m'appelle Alexandre Perchov. Mais mes nombreux amis me surnomment tous Alex, version plus flasque à articuler de mon nom légal.
Je pensais autrefois que l'humour est la seule façon d'apprécier combien le monde est merveilleux et terrible, la seule façon de célébrer l'énormité de la vie. [...] Mais maintenant, je pense que c'est le contraire. L'humour est une façon de se recroqueviller pour échapper à ce monde merveilleux et terrible.
Tout ce que je trouve est plus ou moins schmock. Les Eskimos ont 400 mots pour neige et les juifs 400 pour schmock.