Alors que 2017 marque l'année du quarantième anniversaire de la disparition d'
Henri-Georges Clouzot, il était plus que naturel pour le Festival Lumière de marquer le coup avant même que la Cinémathèque française qui proposera, dès le 8 novembre prochain et jusqu'à l'été 2018, une large rétrospective de ses films.
Pendant toute la semaine du festival Lumière, l'intégralité de son oeuvre, restaurée en 4K a été ( et continue jusqu'à dimanche soir ) d'être proposée : L'assassin habite au 21, Quai des Orfèvres, La Vérité le Corbeau, le Salaire de la peur, Les Diaboliques, le Mystère Picasso et d'autres films moins connus comme Manon ou la Prisonnière.
L'occasion idéale de réhabiliter totalement l'oeuvre de ce véritable maître du suspense , et c'est ce que fait la jeune
Chloé Folens dans cet ouvrage entièrement consacré à Clouzot.
Un ouvrage idéal pour mieux cerner l'homme et l'artiste, dont la vie intime et artistique s'imbrique avec encore plus de force que pour les autres grands metteurs en scène
Car la réputation d'exigence de Clouzot est connue de tous et de toutes –et ses acteurs, et surtout ses actrices, de Bardot en passant par ses épouses et muses Suzy Delair et Vera Clouzot, décédée tragiquement en subirent gravement les conséquences. À ses yeux, seul lui importe le film qu'il a rêvé de faire et qu'il réalise exactement comme il l'entend sans aucune concesssion de toute nature!
Cette image, réelle mais réductrice, d'un cinéaste tyrannique et pervers, aura sans doute trop un peu vampirisé le génie créatif d'un cinéaste qui n'a eu de cesse de réinventer son cinéma et d'utiliser tous les arts qu'il aura expérimenté de près et de loin au cours de sa vie : le théâtre, la musique, la peinture, l'écriture, tout cela digéré et mélangé afin de réaliser une oeuvre cinématographique d'une grande cohérence et d'une grande audace formelle. Voilà notamment ce que nous montre l'auteur de ce livre aussi richement documenté que joliment iconographié.
Lien :
http://www.baz-art.org/archi..