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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est tout à fait par hasard que j'ai découvert ce livre. Je n'ai pas hésité un seul instant à me l'offrir.

Ce thème m'est cher et les premières lignes ont fait écho à mon parcours personnel et familial.
Moi aussi j'ai quitté l'église protestante dans laquelle j'étais investie et mariée depuis de nombreuses années. Voilà 18 ans que nous avons tout plaqué, ne nous retrouvant plus en harmonie avec ce qui était prêché et vécu. Notre vie n'en a pas été moins riche, elle a surtout été moins culpabilisante et plus sereine.

« sans paroisse, j'ai erré dans le doute ; mon questionnement continuel sur le devenir des hommes s'est substitué au sentiment paisible de croire en la vie éternelle, à cette idée tranquille de l'existence d'un juge céleste qui referait au ciel ce que nous défaisons si ardemment sur terre. »

La religion faite par l'homme invoque le péché originel, l'auteur lui se questionne sur le hasard et le destin. Il souffre d'une maladie chronique qui le fait terriblement souffrir. ». Il interroge les différentes religions tout en restant lucide. Il cherche à adoucir son âme et le lecteur chemine avec l'auteur dans sa quête de Dieu.

Il va se retirer en Causse tel un pèlerin, « pour débusquer Dieu » . J'ai eu un peu de mal au début, comme si le chemin était escarpé et semé d'embûches. Puis au fur et à mesure de ma lecture, je me suis sentie en empathie avec l'auteur, ses mots ont raisonné en moi. La quête de Dieu est faite de pointillés, de temps, de silence et cette histoire nous le fait bien vivre.

Il réussit à se fondre dans la méditation, se mettant en retrait, il ôte tout parasite. « méditer ; avec constance, tenter de se retirer du flot des pensées et d'observer plutôt que participer, s'astreindre à ne pas prendre part à ses débats intérieurs, et conserver cette position neutre de celui qui respire ». Cette retraite spirituelle sera salutaire pour lui.

J'ai aimé cette lecture pleine de poésie, de lucidité qui a vocation à être méditée également. J'ai l'impression qu'il a touché Dieu du bout de ses doigts, il se sent en paix, confiant. Cela lui est suffisant.

« c'est ce nom qu'à Dieu ils donnent, chacun à leur manière, avec leurs forces et leurs faiblesses. A la façon des dévots d'autrefois, je vais chérir cette image comme une image sainte, et bénir ce nom comme un nom sacré ; je resterai reconnaissant du cadeau qui m'est fait, et confiant dans l'avenir. Rien n'est fini et tout commence, et le jour nouveau qui se lève est une promesse qu'il faut tenir ; un pas devant l'autre, j'avance, et je me tiens dans la lumière ».
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Quelques heures de sérénité auront été celles passées à lire ce beau livre. J'ai beaucoup aimé l'approche simple, humble et sans emphase de G. de Fonclare qui ne fait rien de moins que rechercher le divin comme le dit la 4ème de couverture.
C'est le troisième livre de cet auteur que je lis, "Dans ma peau" et "Dans tes pas" ayant été les précédents.
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Guillaume souffre d'une maladie génétique chronique aussi douloureuse qu'handicapante. Après avoir reçu une éducation religieuse catholique puis protestante, adulte, il a tout rejeté et se déclare maintenant « athée pratiquant ». Charmant oxymore. Cependant, il tient à garder l'esprit ouvert et à se maintenir dans une certaine quête du Divin. Comme il a besoin de silence et de recueillement pour mener à bien cette recherche, il parvient à se faire accepter pendant deux mois dans une résidence d'écrivains, sur les hauteurs des Causses du Quercy, non loin du petit village de Calvignac. Mais peu avant son départ, sa compagne doit être prise en charge pour un cancer du sein. Guillaume décide de ramener son séjour à cinq semaines au lieu de huit. Trouvera-t-il Dieu entre Conques et Saint-Circq la Popie ?
« Ce nom qu'à Dieu ils donnent » se présente comme un témoignage d'une totale authenticité et d'une absolue sincérité, ce qui est bien agréable. L'auteur a vraiment séjourné dans le lieu qu'il évoque. Il raconte quelques épisodes dramatiques de sa vie comme le décès de son père dans un accident d'hélicoptère alors qu'il était très jeune. Il nous parle de sa femme, de ses amis, des gens qu'il rencontre. Nous ne sommes donc pas dans l'autofiction mais dans un récit de petites tranches de vie qui aident à comprendre le cheminement d'un intellectuel, ancien directeur de l'Historial de la bataille de la Somme, devenu écrivain. Un pèlerinage immobile en quelque sorte. La force et l'intérêt de la narration vient plus de tout ce kaléidoscope de saynètes jetées au fil de la plume que de l'accumulation de questions existentielles (Pourquoi Dieu permet-il le mal ? Pourquoi dois-je autant souffrir ? Pourquoi Dieu autorise-t-il la douleur des hommes en général et la souffrance voire la mort des petits enfants en particulier ?). Bien entendu, ce séjour, s'il ne lui apporte guère de réponse à ce genre de questions, lui permettra néanmoins de repartir plus serein, plus heureux et avec une foi retrouvée. Un livre intéressant, agréable et facile à lire en dépit d'une légère propension de l'auteur à une certaine amplitude des phrases.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Guillaume de Fonclare écrit bien, je le savais, je l'ai déjà écrit : l'écriture est contemporaine sans maniérisme moderne, simple et châtiée, avec des images à l'avenant qui verdissent et rafraîchissent sa réflexion. En effet, c'est à une quête spirituelle que lui, "l'athée militant", nous convainc, à la faveur d'une expérience de joie qui l'emmène malgré lui vers un agnosticisme (pas forcément la version "molle" de l'athéisme, contrairement à ce que l'on croit, mais c'est moi qui le dis). Bien entendu, ayant lu Pascal, comme l'auteur, sans doute, j'avais mon idée : "Tu ne me chercherais pas si tu ne m'avais pas déjà trouvé", dit Dieu à Pascal.

A titre personnel, concernée par deux opus lus, Dans ma peau et Dans tes pas (d'autres sont sur ma pàl), où sa santé était préoccupante, je me suis réjouie de le voir marcher, se promener et de pressentir que cela ira, et j'adresse par dessus les ondes web tous mes voeux de guérison aussi à son aimée.

Il y a des passages où l'analyse qu'il fait, dans sa retraite d'écrivain dans le causse, sur le rapport que nous avons, pour beaucoup, avec la spiritualité qui sont saisissants. La modestie du propos de Guillaume de Fonclare m'inspire un immense respect, tout autant que sa joie a été communicative. Et, comme souvent dans ses oeuvres précédentes, il rend à ceux qui l'ont inspiré, proches, moins proches, ce qu'il leur doit dans le cheminement de sa pensée et on fait leur connaissance avec plaisir.

Mon échec : quel est ce nom qu'à Dieu ils donnent ? J'ai relu plusieurs fois la phrase qui l'explique, mais elle a gardé son mystère.
Mon erreur : avoir cru presque jusqu'à la fin du récit que le titre signifiait : "Ce qu'ils appellent Dieu".
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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