Massamba s’ennuyait ferme. Il passait le temps en se promenant le long des fils barbelés du camp. Un jour, il vit un paysan qui labourait son champ avec un tracteur merveilleux.
– Oh ! Esprits de mes ancêtres ! Pourquoi n’avons-nous pas de telles machines au pays ?
Mais les ancêtres ne répondirent pas.
"Dans une grande pirogue, Massamba était monté avec d’autres hommes et quelques femmes. Ils étaient si encaqués qu’ils ne pouvaient plus bouger un genou.
Massamba n’avait jamais vu la mer. Il ne connaissait que le grand fleuve, tout proche de son village. Devant tant d’eau, il cherchait la rive en face, mais… il n’y en avait pas !
À la nuit tombée, pendant que les garde-côtes regardaient un match de foot à la télé, le bateau mit le cap vers la haute mer. Il filait, poussé par son vieux moteur rafistolé. Les poissons volants jaillissaient des eaux et luisaient sous la lune. Mais la houle était forte. Massamba eut aussitôt très mal au cœur."
Au bout d’une heure, le prétendu capitaine les abandonna à leur sort. Il monta dans une barque qui les suivait depuis le départ et, désignant l’obscurité profonde, il dit :
¬– Voilà, la France c’est par là-bas... Et il s’en alla.
Dans une grande pirogue, Massamba était monté avec d’autres hommes et quelques femmes. Ils étaient si encaqués qu’ils ne pouvaient plus bouger un genou.
Massamba n’avait jamais vu la mer. Il ne connaissait que le grand fleuve, tout proche de son village. Devant tant d’eau, il cherchait la rive en face, mais... il n’y en avait pas !
La nuit arrivait alors plus tôt et, un soir, la neige se mit à tomber. Quand la véritable tour Eiffel, mère de toutes les autres, se mettait à scintiller, prise de subites démangeaisons électriques, c’était comme s’ils étaient enfermés dans une boule de verre géante, contenant Paris tout entier.