Croyez-vous qu'il y ait la moindre différence entre le printemps dans la nature et le printemps chez l'homme ? Nous allons sans cesse, pourtant, louant l'un et condamnant l'autre pour son indécence, honteux de cette œuvre éternelle que la même loi achève en tous deux.
- Ah ! si nous avions un homme, un vrai ! [...] Dieu merci, toute chevalerie n'est pas morte. Il reste quelques hommes qui gardent le respect de la femme.
Le royaume de la musique n'est pas de ce monde ; il s'ouvre même pour celui que l'éducation, l'intelligence et la culture ont également rejeté.
- [...] Vous pouvez transformer l'amour, l'ignorer, le brouiller, vous ne pouvez pas l'arracher de vous. Je sais par expérience que les poètes ont raison : l'amour est éternel.
- Là où surgit l'amour est la réalité.
Le désavantage du secret, c'est qu'il détruit en nous le sens des proportions puisque nous ne pouvons exprimer son degré d'importance.
[...] Une femme tire puissance et charme de son mystère plus que de l'exhibition.
Bonheur : s'éveiller à Florence [...]. Plus grand bonheur encore : ouvrir longuement ses fenêtres, [...] s'accouder enfin au soleil, face à la beauté des collines, des jardins, des églises de marbre, avec, juste en-dessous, l'Arno [...].
Quand je pense à ce qu'est l'amour et comme il est rare que l'amour réponde à l'amour... épousez-le. Le monde a été fait pour des instants comme celui-ci. (page 340)
Soyez donc sa femme. Il fait déjà partie de vous. Quand même vous fuirez en Grèce pour ne plus jamais le revoir, quand même vous oublierez jusqu'à son nom. Amour et séparation sont incompatibles. En vain vous souhaiterez le contraire. Vous pouvez transformer l'amour, l'ignorer, le brouiller, bous ne pouvez pas l'arracher de vous. Je sais pas expérience que les poètes ont raison : l'amour est éternel. (page 339)