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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'oeuf du dragon' est un roman de hard SF écrit par Robert Forward en 1980. Il a été récompensé par un prix Locus en 1981 (celui du premier roman).

L'oeuf du dragon est une étoile à neutrons découverte en 2020. Une expédition sera envoyée en 2049 pour aller l'observer de plus près. Cette étoile est habitée par une forme de vie, les Cheelas.

Les Cheelas sont très différents de nous. Ils ressemblent à une amibe aplatie avec douze yeux et ne font pas plus de 5 mm de haut. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire leurs aventures, des origines à leur rencontre avec l'équipage du ‘Tueur de dragons' (une capsule d'observation).

Cette rencontre s'annonce complexe, 1h pour les humains équivaut à 100 ans pour les Cheelas. Comme le dit Amalita : « Ces amitiés d'une vie qui durent quinze minutes sont éprouvantes pour les sentiments. »

Je n'ai pas compris grand-chose aux passages sur la physique relativiste mais cela n'a pas gâché mon plaisir de lecture. Voici assurément une histoire originale de premier contact. La suite des aventures des Cheelas est racontée dans le tome 2 (Starquake, 1985) mais il n'a jamais été traduit en français.

La fin du livre comprend un appendice technique passionnant dans lequel on trouvera un portrait de Tueuse-de-Pied-vif.

Une chouette lecture.




Challenge SFFF 2022
Challenge ATOUT PRIX 2022
Challenge mauvais genres 2022
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Les meilleurs livres de SF partent parfois d'une hypothèse saugrenue en étirant le « et si… » pour en faire une histoire. Et c'est exactement la recette qu'applique Robert L. Forward dans L'Oeuf du dragon, son roman le plus connu. Physicien spécialiste de la gravitation et détenteur de nombreux brevets dans sa vie professionnelle, il se demanda si la vie pouvait naître à la surface d'une étoile à neutrons. Quelle forme prendrait-elle ? Pourrions-nous l'identifier ? Et comment communiquer avec elle ?
Sur cette trame, il va écrire un roman de près de 400 pages. La première partie – assez classique – raconte comment l'Oeuf du dragon, l'étoile à neutrons, est détecté lors de son entrée dans le système solaire. La deuxième raconte le développement de la vie à sa surface et l'essor de la civilisation qui y prospère, le tout entrecoupé de vignettes sur l'expédition de scientifiques humains partis étudier l'Oeuf de plus près. La dernière partie raconte la rencontre entre les deux espèces et les difficultés de compréhension entre elles comme la temporalité, la taille et les températures de confort sont radicalement différentes entre les Terriens et les habitants de l'Oeuf.
Avouons-le, dans L'Oeuf du dragon, les personnages humains sont au mieux effacés, au pire des clichés ambulants (la jolie doctorante, le professeur irascible d'Europe de l'Est, le chef d'expédition plus intéressé par la frimousse de sa collègue et ses livres de vulgarisation à écrire que par son travail, etc.) En revanche, dès que Robert L. Forward s'intéresse aux cheelas, le nom de l'espèce peuplant l'Oeuf, nous avons droit à des personnages nettement plus intéressants. Au fil des pages, on se passionne pour le développement de créatures brûlantes de 5 mm de long et d'une durée de vie ne dépassant pas les 30 minutes et les voir passer de l'équivalent de l'âge de pierre à la conquête spatiale bien au-delà des capacités terriennes est un régal. Même si certains des passages de leurs développements semblent tirés de la Bible (l'exode vers le Paradis de Vif-Eclat, l'histoire de Yeux-Roses), découvrir l'organisation de leur société et les progrès qu'ils font en quasi-temps réel par rapport à la lecture est franchement agréable. Et si vous souhaitez en savoir plus, un appendice technique à la fin donne des explications sur les étoiles à neutrons, la physiologie des cheelas et la façon dont celle-ci influence leur perception et leur mode de pensée, ainsi que de nombreux autres détails. le tout sans être trop ardu pour les novices en science… Au final, L'Oeuf du dragon est certes un roman bien daté dans les années 80, mais il propose une histoire pleine de « sense of wonder » et d'humour qui plaira à qui veut de la science-fiction à l'ancienne et optimiste.
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Quand j'ai lu le résumé, j'ai été sacrément emballée, à tel point que je suis passé à côté du fait que ce roman constitue "une des pierres fondatrices" de la hard science. Rien que ça ! C'est en lisant la préface que je m'en suis aperçue. Alors, pour moi qui appréhende un peu ce sous-genre de la SF, je dois dire que j'ai passé un super moment !

Le récit commence par la découverte de l'étoile à neutron, puis vient le temps de la mission d'exploration. Tandis que l'équipage voyage, j'assiste au début d'une forme de vie intelligente sur cette etoile a la gravite extrêmement forte. Une forme de vie rampante, étrange, merveilleuse nommée Cheela. Cela est improbable et pourtant, sous la plume de Forward, c'est crédible !

Les cheelas évoluent vite, très vite, trop vite. J'ai adoré ses passages. Leur développement n'est pas sans faire écho à celui de l'homme. L'apparition de la religion par exemple, la manière dont ils vénèrent leur dieu matérialisé par un point lumineux dans le ciel. Je n'en dis pas plus, à vous de découvrir.

Parallèlement, l'équipage humain observe et analyse l'étoile à neutron sans soupçonner que la vie s'y développe, du moins jusqu'au premier contact. Je dirai que les passages les plus scientifiques se trouvent là. Je ne dirai pas que tout était intelligible, mais j'ai réussi à me projeter, à visualiser ce qu'il décrivait.

Dans ce roman tout est tourné vers l'étoile, l'exploration, la découverte, les cheelas. le rapport aux personnages est donc différent. Il n'y a pas de drame, d'histoire particulière entre eux, ils sont tout à leur mission et donc manque de relief. Cela ne m'a pas gêné. Ce que l'on partage avec eux, c'est le voyage, "l'émerveillement" lors de la découverte et du premier contact, ainsi rajouter des micro-histoires au sein de l'équipage est superflu. Forward réussit à nous embarquer dans ce voyage et à nous faire vivre l'expérience du premier contact.

Ce roman est sorti dans les années 80, merci Mnemos, pour moi ce fut une très belle découverte.
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Il y a chez moi des topoï qui déclenchent automatiquement mon intérêt pour un titre, en SF ce sont les rencontres avec d'autres espèces. Si en plus, j'apprends que c'est un titre fondateur du genre et ayant remporté un prix, ça ne peut qu'augmenter mon intérêt et titiller ma curiosité. L'oeuf du Dragon de Robert L. Forward coche toutes les cases.


Avec sa collection "Stellaire", Mnémos entreprend de rééditer de grands récits de SF un peu tombés dans l'oubli. C'était déjà le cas l'an passé avec Superliminal que j'avais aussi beaucoup apprécié, c'est à nouveau le cas avec L'oeuf du Dragon où je suis ainsi aller à la rencontre de la science-fiction fort exigeante de Robert L. Forward, écrivain disparu en 2002, qui a débuté très tard sa carrière de romancier avec ce titre, à 50 ans passé, mais qui était déjà un scientifique de renom, spécialiste des ondes gravitationnelles et des technologies aérospatiales, ce qui lui permet de nous écrire un roman aux allures très réalistes.

Je vais être honnête, ce fut plus un plaisir de femme curieuse sur la cosmologie et la vie ailleurs, qu'un plaisir de lectrice, que j'ai ressenti avec ce roman. Son exigence, sa tension narrative parfois en dent de scie, ont eu raison de moi de ce côté-là. J'ai donc sorti les rames à plusieurs reprises, non pas que les concepts étaient explicités de manière trop ardues, mais ils étaient lancés en rafale et c'était dur du coup de rester concentrée tout du long pour suivre. En plus, ils ne servaient pas toujours l'intrigue de l'histoire mais était plus là pour élaborer et déployer un décor crédible, ce qui est parfaitement réussi mais peut être un peu lourd aussi. Quant à la narration à proprement parlé, du fait de la particularité du récit, sur laquelle je vais revenir ensuite, on suit essentiellement un seul point de vue et cela m'a frustrée car il y a de longues plages assez mollassonnes avec eux. Ce n'est donc pas une réussite sur le plan formel. En revanche, j'ai adoré le fond, d'où ma note !

Je voulais une histoire de rencontre entre espèces, d'échanges, je l'ai eue ! Je voulais de la cosmologie de haut vol, je l'ai eue ! Robert L. Forward s'appuie sur ses connaissances scientifiques pour nous offrir un récit au décor sensationnel tant il est crédible, car s'appuyant sur des théories scientifiques solides. Et le plus fascinant, c'est que cela date du début des années 80 !

J'ai été fascinée dans un premier temps par le côté construction d'un univers avec la découverte d'une étoile à neutrons dans la constellation du Dragon sur laquelle une entité intelligente va se développer. Tout l'aspect cosmologie fut passionnant même si parfois un peu complexe à appréhender pour moi qui n'ai pas de formation scientifique, mais je me suis accrochée et l'auteur a parfaitement dépeint cet univers où la pesanteur est écrasante et où le temps défile, défile, à toute vitesse pour nous.

Je suis également restée sur les fesses quand je l'ai vu développer sous nos yeux la civilisation résultant de cette espèce intelligente et de sa rencontre avec nous, ce qui va accélérer son évolution juste sous nos yeux. Si dans un premier temps, l'ère que je vais appeler primitive de ces Cheelas, faite de nomadisme et survie, ne m'a pas passionnée, je suis vite restée scotchée dès qu'il y a eu des échanges avec les humains venus à leur rencontre dans l'espace. J'ai adoré, comme dans d'autres titres cultes du genre (par exemple l'excellent Dans toile du temps d'Andrian Tchaikovsky), voir cette espèce évoluer et la suivre dans les différentes phases la menant à une civilisation inspirée de la nôtre mais la dépassant du fait de ses particularités. C'était fascinant de voir ce qu'il avait imaginé comme évolution propre qui se croise avec l'évolution induite par notre influence mimétique. D'ailleurs le rythme s'accélère avec joie quand on atteint ce stade et le récit devient plus vif et critique alors. C'est très bien pensé.

Le revers de la médaille, c'est que ce choix scénaristique, avec une civilisation et des entités très différentes de nous qui vivent à un rythme trépident, impacte sur la narration. Côté humain très peu de temps passe tout au long de ce récit, juste quelques jours sur plus de 250 pages, du coup, l'auteur se concentre plus sur les Cheelas que sur les humains et l'aspect space opera, vie à bord d'un vaisseau, enquête sur cette nouvelle espèce et habitat, tout ça est un peu gommé et passé trop rapidement, alors que ça fait justement partie des éléments que j'adore habituellement, ce qui m'a frustrée. Pour les Cheelas, le problème fut qu'à vivre aussi vite par rapport à nous, au final, on a suivi énormément de générations et de personnages différents, à part une ou deux figures clés et fondatrices, ce qui a empêché de s'attacher à eux en tant qu'individus. Je les ai en revanche beaucoup apprécié comme entités de groupes avec l'absence de différences genrées homme/femme dans les rôle attribués par leur société. J'aurais aimé qu'on passe le concept au bout et qu'ils soient considérés comme "iels", mais ce n'était pas à l'actualité à l'époque de l'écriture, je crois.

Pour terminer, cette lecture fut également très enrichissante grâce aux apports de l'éditeur. Il nous offre une introduction qui revient agréablement sur le genre de la Hard SF, ce qui m'a fait me rendre compte que si j'ai lu certains titres phares récents, il m'en reste encore pas mal à découvrir. Il y a eu aussi un dossier scientifique sur l'ensemble de l'univers du roman très intéressant en fin de tome. Et une interview d'une des filles de l'auteur mais que je trouve moins intéressante car souvent, elle n'a pas la réponse aux questions posées ou botte en touche alors qu'on l'interroge sur les processus d'écriture de son père, ses relations ou préférences...

Réelle bonne surprise, L'oeuf du Dragon fut une lecture qui m'a enthousiasmée intellectuellement. J'ai adoré aller à la rencontre de cette civilisation extraterrestre si singulière dans un lieu non moins singulier. Si la narration ne m'a pas pleinement convaincue et que j'ai ressenti quelques manques par rapport à mes goûts et attentes, impossible de nier la qualité du décor scientifique de l'ensemble. C'est pour cela que ce fut quand même une lecture fascinante et marquante.
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L'oeuf du Dragon a été écrit par un physicien, et ça se ressent. Aussi bien dans le style d'écriture, que dans la façon d'exposer les choses. le point faible de ce roman est le style d'écriture. Mais c'est un point faible négligeable au vu de la qualité de l'histoire.
En effet, nous n'avons pas de vrai attachement à un quelconque personnage, tout est exposé de manière scientifique. Bien des fois j'ai pris des choses sans vraiment les comprendre (technique de communication par exemple). Forward ne ménage pas son lecteur avec ses explications scientifiques très précises, et une représentation des Cheelas (forme de vie sur l'étoile à neutrons) un peu complexe à assimiler.

Mais n'oublions pas l'histoire très originale que cet écrivain nous propose et qui nous laisse rêveur. La fin très réussie m'a fait revoir ma note avec un point en plus. Et je garde le souvenir d'un bon moment passé en pleine Science-Fiction.

Amateur de Hard Science pure, je vous le recommande, pour l'originalité, le plaisir que j'ai eu à la lire, la précision des explications scientifiques qui plairont à beaucoup de personnes, et la thématique du premier contact.
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