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Critique de Grilhou


Carpe diem in memoriam
Ce livre est un chef d'oeuvre de l'art du roman. La recette paraît simple, l'histoire d'une vie, celle du héros bien sûr, et de toutes les vies satellites qui gravitent autour, des premiers souvenirs d'enfance jusqu'à la fin des jours.
Mais voilà, Eric Fottorino, parvient à utiliser une pathologie médicale bien réelle (le syndrome de Korsakov), qu'il inocule à son personnage principal qui va en souffrir au point de nous raconter sa vie toute entière, mais par une astuce subtile (imposée par la maladie), sous la forme d'un puzzle, et de feed back successifs, pour revenir in fine boucler le cycle en retrouvant la toute petite enfance. L'exercice littéraire est parfaitement construit, et dès les premières pages, on se sent emporté par cette histoire fascinante. Et puis, il y a ce thème récurrent chez Fottorino de la quête éperdue du père absent. Ici il est très largement idéalisé sous de nombreuses figures masculines.
Les plus : les trouvailles géniales sur les noms de famille des personnages, jeu de mots pas du tout calembours, les très belles évocations de l'enfance et de ses rêves, de l'âge adulte et de la vie de couple, de la maturité et des sentiments contrastés qui s'y développent quand la mort inéluctable commence à poindre son nez. Les impressions si justes de la région bordelaise, de Palerme, Pau ou de la Tunisie, la vie de médecin. Et surtout une construction romanesque au cordeau, assez fascinante il est vrai.
les moins : s'il y a en avait, ce serait uniquement l'envie d'en savoir plus sur tous les personnages du roman, et le côté un peu "Sans famille" d'Hector Malot du début du livre, mais l'auteur est peut être passé par là aussi, et les choses sont malgré tout dites avec pudeur et justesse.
Au final : un très très beau roman sur la relativité des choses de l'existence, en quelque sorte un carpe diem....
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