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Citations sur Histoire de la sexualité, tome 2 : L'usage des plaisirs (34)

Un corps en mauvaise santé à pour conséquence l'oubli, le découragement, la mauvaise humeur, la folie, au point même que les connaissances acquises finissent par être chassées de l'âme.
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En tout cas, le mariage, [...], ne devait pas poser de questions quant à l'éthique des plaisirs sexuels : dans le cas de l'un des partenaires - la femme - les restrictions sont définies par le statut, la loi et les coutumes, et elles sont garanties par des châtiments ou des sanctions ; dans le cas de l'autre - le mari - le statut conjugal ne lui impose pas de règles précises, sauf à lui désigner celle dont il doit attendre ses héritiers légitimes.
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Ce n'est pas l'exclusion du corps qui caractérise essentiellement, pour Platon, le véritable amour ; c'est qu'il est, à travers les apparences de l'objet, rapport à la vérité.
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"Or il semble, du moins en première approche, que les réflexions morales dans l'Antiquité grecque ou gréco-romaine aient été beaucoup plus orientées vers les pratiques de soi et la question de l'askesis, que vers les codifications de conduites et la définition stricte du permis et du défendu. Si on fait exception de la République et des Lois, on trouverait bien peut de références au principe d'un code qui définirait par le menu la conduite à tenir, à la nécessité d'une instance chargée d'en surveiller l'application, à la possibilité de châtiments qui sanctionneraient les infractions commises. Même si la nécessité de respecter la loi et les coutumes-les nomoi-est très souvent soulignée, l'important est moins dans le contenu de la loi et ses conditions d'application que dans l'attitude qui fait qu'on les respecte. L'accent est mis sur le rapport à soi qui permet de ne pas se laisser emporter par les appétits et les plaisirs, de garder vis-à-vis d'eux maîtrise et supériorité, de maintenir ses sens dans un état de tranquillité, de demeurer libre de tout esclavage intérieur à l'égard des passions, et d'atteindre à un mode d'être qui peut être défini par la pleine jouissance de soi-même ou la parfaite souveraineté de soi sur soi."
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Ce qui constitue, aux yeux des Grecs, la négativité éthique par excellence, ce n'est évidemment pas d'aimer les deux sexes ; ce n'est pas non plus de préférer son propre sexe à l'autre ; c'est d'être passif à l'égard des plaisirs.
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Il est vrai que tout homme, quel qu'il soit, marié ou non, doit respecter une femme mariée (ou une jeune fille sous puissance paternelle) ; mais c'est parce qu'elle relève de la puissance d'un autre ; ce n'est pas son propre statut qui le retient, mais celui de la jeune fille ou de la femme à laquelle il s'attaque ; sa faute est essentiellement contre l'homme qui a pouvoir sur la femme ; c'est pourquoi il sera moins gravement puni, en étant athénien, s'il viole, emporté un moment par la voracité de son désir, que s'il séduit par une volonté délibérée et rusée ; comme le dit Lysias dans le "Contre Eratosthène", les séducteurs "corrompent les âmes, au point que les femmes des autres leur appartiennent plus intimement qu'aux maris ; ils deviennent les maîtres de la maison et on ne sait plus à qui sont les enfants". Le violeur ne s'en prend qu'au corps de la femme ; le séducteur, à la puissance du mari.
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L'activité sexuelle s'inscrit donc sur l'horizon large de la mort et de la vie, du temps, du devenir et de l'éternité. Elle est rendue nécessaire parce que l'individu est voué à mourir, et pour que d'une certaine façon il échappe à la mort.
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Pour n'être pas excessif et ne pas faire violence, pour échapper au couple de l'autorité tyrannique (sur les autres) et de l'âme tyrannisée (par ses désirs), l'exercice du pouvoir politique appellera, comme son propre principe de régulation interne, le pouvoir sur soi.
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C'est une morale d'homme : une morale pensée, écrite, enseignée par des hommes et adressée à des hommes, évidemment libres. Morale virile, par conséquent, où les femmes n'apparaissent qu'à titre d'objets ou tout au plus de partenaires qu'il convient de former, d'éduquer et de surveiller, quand on les a sous son pouvoir, et dont il faut s'abstenir en revanche quand elles sont sous le pouvoir d'un autre (père, mari, tuteur). C'est sans doute là un des points les plus remarquables de cette réflexion morale : elle n'essaie pas de définir un champ de conduites et un domaine de règles valables - selon les modulations nécessaires - aux deux sexes ; elles est une élaboration de la conduite masculine faite du point de vue des hommes et pour donner forme à leur conduite.
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[...] l'interdit est une chose, la problématisation morale en est une autre.
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