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Critique de carolectrice


John Fowles comparait son travail à celui de Thomas Hardy, qu'il aimait beaucoup.
Après m'avoir enchantée avec son roman "Le Mage", John Fowles, l'auteur du célèbre "Sarah et le Lieutenant français" (adapté au cinéma par Harold Pinter avec Meryl Streep et Jeremy Irons) m'a emmenée dans le Devon, en 1936.
Une étrange équipée s'arrête dans une auberge pour y passer la nuit : apparemment deux hommes d'âges différents, qui se présentent comme un oncle et son neveu, un valet sourd-muet, un autre trop bavard et une servante aux regards dénués d'ambiguïté.
Le lendemain matin, un valet a disparu et l'autre est retrouvé pendu, un bouquet de violettes enfoncé dans la bouche...
Quelque temps plus tard, un juge est chargé par le père de "l'oncle", lui aussi porté disparu, de mener l'enquête en interrogeant les témoins et protagonistes.
Après des débuts énigmatiques, l'auteur choisit de nous livrer les éléments de l'intrigue via les compte rendus des auditions. Interrogeant avec habileté d'abord les personnages les plus extérieurs à l'affaire, l'étau de l'enquêteur va se resserrer jusqu'à reconstitution quasi complète de cette fameuse nuit et de ce qui l'a précédée. Je dis bien quasi car si les éléments de l'intrigue sont habilement distillés de par les mensonges de certains témoins et autres interprétations fantaisistes, l'auteur nous livre justement une fantaisie, "a maggot" en anglais (titre en VO), et, loin de nous fournir des éléments d'explication rationnelle, s'ingénie à mêler sciences occultes et religions (paganisme et christianisme), à montrer des êtres étranges à la sexualité malsaine se livrant à des rituels satanistes sur les pierres de Stonehenge... sans nous donner toutes les clés.
Si j'ai adoré la construction du récit et l'univers, j'avoue avoir été déroutée par la fin, très très mystique...
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